Lettre ouverte à un cuistre

À l'attention du directeur des éditions P*****

Bonjour,

Je viens de recevoir une relance par rapport à un manuscrit que je vous avais envoyé un peu plus tôt dans l'année.
J'ai bien reçu votre contrat, merci.
Je pensais que mon silence était éloquent, mais visiblement non.

L'expression "contrat participatif" est un bel exemple de novlangue, mais ça n'est ni plus ni moins que de l'édition à compte d'auteur.
Oh, je sais, Proust y est passé, Verlaine y a goûté, Rimbaud s'y est noyé... toutes les raisons sont bonnes pour être flatté.

Mais jamais je ne payerai pour être édité. Pas un kopeck.
Tant pis si ça m'empêche d'être édité.

Ne voyez pas dans mon courriel un refus, non, c'est, comme vous le dites dans votre si jolie langue, un "désaccord unilatéral" par rapport à une "divergence financière".

Commentaires

  1. Je m'étais promis de ne pas publier de chose personnelle sur ce blog, mais il fallait que ça sorte.

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  2. Un point de vue très sain.

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  3. Oui mais vraiment pas compréhensible...

    Je ne demande pas de citer de nom, mais plutôt d'avoir un résumé du cadre.

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  4. Oh, rien d'extraordinaire.
    J'ai envoyé un manuscrit à un éditeur pour publier une nouvelle.
    Il s'est montré enthousiaste à la petite condition que je verse plusieurs milliers d'euros pour participer aux frais d'édition.
    Et comme je n'ai pas répondu à son premier courrier, monsieur m'a relancé avec une belle lettre vantant les mérites de son "contrat participatif".

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  5. Ah... très fort comme pratique. "Si si je vous assure, le livre sera magnifique une fois que vous l'aurez payé."

    Pas mal effectivement.

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  6. Si le nom de cet éditeur commence par un P, finit-il par un K ?

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