Spartacus: Gods of the Arena


Peut-on réellement prétendre aimer la mythologie (au point d'en faire manger à ses enfants) et pourtant refuser de regarder la série télévisée Spartacus ? Je ne le pense pas. Mais tous les mythologues n'ont pas mon abnégation. Car moi, j'ai de la suite dans les idées : après avoir savouré les 13 épisodes de Spartacus: Blood and Sand, je n'ai pas renâclé devant l'obstacle, j'ai enchaînée avec les 6 épisodes de la préquelle. Pour mémoire, l'acteur principal de Spartacus ayant un mélanome plus malin que lui, la production a décidé de profiter de la popularité de la série pour raconter ce qui s'est passé juste avant la première saison de la série.

J'ai envie de vous annoncer que les scénaristes de la série ont connu une épiphanie de pudibonderie, que la distribution n'est désormais composée que de comédiens dûment appointés par la Comédie Française et que les scènes de combat ont laissé place à des moment introspectifs, mais ça serait vous mentir. Spartacus: Gods of the Arena est la réplique fidèle de sa grande soeur : des gerbes de sang numérique qui viennent éclabousser la caméra, une nudité omniprésente digne du Journal du hard et des situations dramatiques plus prévisibles que les notes données par les enfants de L'école des fans. Rien n'a changé, c'est toujours aussi vulgaire, racoleur et grossier. Toutefois, ça fonctionne.

Autant la première saison mettait en place une sorte de progression dramatique (maladroite, diluée mais quand même présente si on prenait la peine d'insister), autant cette préquelle n'apporte rien à la série. C'est une grosse redite des thèmes évoquées auparavant : compétition entre les lanistas, magouilles romaines, arrivisme à tous les étages et quête de gloire des gladiateurs. Là, on sait dès le départ quel va être la situation finale, du coup il n'y a aucune réelle surprise sur le déroulement des évènements. L'histoire déroule sa pelote, paf un combat endiablé avec de la musique rock et un montage qui provoque des crises d'épilepsie, pif une scène d'orgie gratuite avec une scène lesbienne au premier plan, zou des corps musculeux qui transpirent et suintent de masculinité... C'est rodé.

Même pour quelqu'un comme moi qui a su découvrir un bijou sous la gangue putassière du cul et de la violence en regardant la première saison, cette préquelle est du réchauffé qui ne cherche qu'à capitaliser sur les cotes d'écoute de la série mise en stase contre la volonté des producteurs. Les rares qualités de la série initiale sont absentes, et ce manque met encore plus en exergue les ficelles grossières qui composent la trame usée du concept initial.

Commentaires

  1. Étrangement, j'ai vu tout le contraire. Dans cette série où la boue recouvre l'or, j'ai trouvé cette préquelle moins parodique que Spartacus. Ici, on creuse des personnages secondaires, on comprend ce qui n'aurait jamais été dévoilé autrement. Enfin bref, j'ai trouvé ça de moins mauvais gout que blood and sand

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  2. Je te rejoins sur le fait que certains seconds couteaux sont mieux affûtés dans la préquelle. Et j'ai aimé le pater familias même si la relation père/fils/belle-fille est quand même un peu grosse.

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  3. Moi j'aime toujours, ça shlingue ! ça fouette ! ça concasse ! putin que c'est bon !!! Khorne !!!

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  4. Je ne comprends pas : tu veux que je fasse regarder Spartacus à mes garçonnets ? C'est ça le sens de ton lien ?
    ;)

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