Le Syndrome du scaphandrier



David plonge dans ses rêves tel un Jacques Mayol onirique. À cette profondeur, il n'est pas le minable qu'il est à la surface, il est un talentueux as de la cambriole flanqué par une belle rousse et un acolyte. Et quand il termine ses casses et qu'il remonte subitement à l'air libre, le produit de ses vols se matérialise d'une drôle de manière dans notre réalité. Sauf que c'est un métier dangereux. Sauf qu'il remonte des trucs de moins en moins intéressants. Sauf que son monde intérieur commence à battre de l'aile. Sauf que c'est du Brussolo.

Je ne peux m'empêcher de penser à La Méthode du docteur Chestel et à Lacuna en lisant Le Syndrome du scaphandrier. Un microcosme qui est le reflet d'une psyché. Des drogues qui peuvent stabiliser ou faire muter un décor. La tentation de fuir le réel pour se réfugier dans une fantasmagorie intime. Et étrangement, c'est le texte le moins barré de Brussolo que je lis (ou alors je me suis habitué à ses excès). Le final n'est pas une explosion de n'importe quoi qui botte en touche, il est (chose incroyable chez cet auteur) prévisible. Ça donne au final une longue nouvelle très agréable, une sorte de croisement entre Le Grand bleu et Inception.

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