Les Extrêmes


Un jour, une agente du FBI débarque dans une petite station balnéaire anglaise. L'endroit périclitait doucement avant de devenir célèbre à cause d'une tuerie perpétrée par un gars du coin. Et si la G-Woman est intéressée par cette affaire, c'est que son mari (lui aussi agent fédéral) est mort dans une fusillade aux États-Unis le même jour que la tragédie anglaise. Et par le truchement d'une système de réalité virtuelle lui permettant de se promener dans le massacre comme dans un jeu de tir à la première personne, l'agente va essayer de trouver des points de convergence entre les deux carnages. Sauf que, bien évidemment, la frontière entre le virtuel et le réel est poreuse, si bien que l'enquête va tourner au bizarre.

Je n'ai pas cru une seule seconde à cette énième variation de l'agent Scully. Ses voyages répétitifs dans des simulations de scènes de fusillade ont rapidement été aussi pénibles que de regarder quelqu'un jouer à Counter Strike et spawner et respawner encore et encore à mesure qu'il se fait descendre en tentant de libérer les otages. La description méticuleuse de la gestion et du quotidien d'un hôtel balnéaire miteux a fini d'achever le peu d'intérêt que j'avais pour le récit. Si bien que quand le fantastique a fini par enfin débarquer, il était trop tard pour sauver la sauce.

Bon, le coup de la station balnéaire où l'on s'ennuie, Christopher Priest me l'avait déjà fait dans Futur intérieur. La catastrophe qui brise un couple et le lance dans une quête étrange, il l'avait traité dans Le Glamour. Et dans Le Prestige, il parlait déjà d'altérité. Si bien que Les Extrêmes, c'est malheureusement du déjà-lu. Et pas du bon, qui plus est.

Commentaires

  1. Je ne serai certes pas aussi dur que toi concernant ce film, même si c'est vrai que c'est loin d'être le meilleur de Priest. Bon, c'est le deuxième que je lisais de lui, le premier étant le formidable "La Séparation".

    A.C.

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