The Complaints


Malcom Fox travaille au service des Complaints de la police d’Édimbourg : c'est un bœuf-carotte. Quand le roman débute, il vient de terminer une enquête sur un flic véreux, il est bien content de lui. On lui demande alors de donner un coup de main à un autre service (chargé de traquer les pédophiles sur internet) car ils soupçonnent un flic de faire partie d'un réseau international. Mais alors que Fox débute sa nouvelle enquête, ne voilà-t-il pas que le concubin de sa sœur est retrouvé mort. Or le beau-frère frappait souvent la sœur de Fox, si bien que les policiers chargés de l'affaire (qui étaient cul et chemise avec le flic arrêté précédemment par Fox) mènent la vie dure au héros.

Vendu comme un roman sur un flic qui enquête sur d'autres flics, The Complaints change très rapidement son fusil d'épaule pour devenir une banale histoire de règlement de compte dans le milieu de la construction et du développement immobilier. En fait, le récit ne montre pas ou si peu le travail de la police des polices. C'est très frustrant. Alors certes, Malcom Fox passe rapidement de chasseur à proie, mais du coup je me suis très vite senti lésé par Ian Rankin, qui change de héros et abandonne son habituel John Rebus pour au final pondre une intrigue qui aurait pu être résolue par Rebus. À quoi ça sert de prendre un flics des Affaires internes si c'est pour lui faire mener une enquête classique ? D'autant que cette affaire est soporifique à souhait. Ça donne un polar mou du genou qui en plus ment sur la marchandise. Et c'est pas le coup du flic ancien alcoolique et divorcé qui va faire passer la pilule.

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