Low winter sun


J'aime les séries qui se sont arrêtées après même pas une saison. Je sais pas, elles font des promesses qu'elles n'ont pas le temps de trahir. Elles font un chouette travail d'exposition avant que quelqu'un ne les débranche soudainement. J'aime ne pas devoir me taper 7 saisons de 22 épisodes chacune.

Franck Agnew est flic à Detroit, aux homicides. Un soir, un de ses collègues lui racontent un truc pas croyable : son partenaire, qu'ils savent corrompu jusqu'à l'os, a buté la copine de Franck. Il l'a vu de ses yeux vu : le gars l'a même décapitée et lui a coupé les mains à la scie. Le sang de Franck ne fait qu'un tour : lui et son collègue décident de buter le ripoux. Ce qu'ils font avec une certaine compétence, puisqu'ils sont flics. Sauf qu'une fois l'adrénaline redescendue à un niveau plus normal, Franck se rend-compte rapidement que sa copine n'a pas été tuée, et qu'il est le gros dindon de la farce. Les Affaires internes déboulent fissa et débute alors une construction de mensonges et de bidouilles policières pour ne pas plonger pour meurtre.

En plus de cette intrigue déjà très accrocheuse, on suit la destinée d'une bande de branleurs qui décident de devenir des truands en jouant du flingue pour s'imposer dans la mafia de Detroit. Les deux histoires sont reliées par un lien indirect de prime abord mais qui va prendre de l'importance à mesure que la série déroule ses 10 épisodes.

Bon, la série a un défaut visible comme le nez au milieu de la figure : il y a bien de trop de blancs dans les personnages pour une ville habitée à plus de 80% par des noirs. C'est un petit peu ridicule. Mais en dehors de ça, c'est vraiment une belle ballade dans Detroit la déglinguée. Et une belle histoire bien racontée sur le pourquoi du comment un flic a priori honnête finit par faire des trucs crades. Qui pis est l'histoire est presque bouclée à la fin des 10 épisodes. Oh, le ou les auteurs en avaient encore sans doute beaucoup sous la pédale pour faire une autre saison, c'est pas le problème, mais on peut terminer cette saison unique en ayant une fin qui tient debout toute seule. On ne reste pas sur sa faim.

Le truc marrant, c'est qu'avant de devenir une série sur AMC, c'était un téléfilm (avec le même acteur principal) anglais qui se déroulait à Édimbourg. 

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