Week-end entre amis, de Nathalie Achard

  

Avertissement rituel de conflit d’intérêt : Nathalie est une très vieille et très chère amie. Pour autant, ce billet est honnête. C’est la moindre des choses, pour vous comme pour elle.

 

Il était une fois une bande d’amis, trois gars et trois filles, qui se connaissent depuis des décennies. Arrivant à l’orée de la cinquantaine, ils décident de faire une pause dans leur vie de bourgeois ayant réussi, et de partir pendant trois jours chez l’un d’eux, dans un coin merveilleusement calme et isolé, où les portables ne passent pas…


Vous ayant dit ça, je ne vous ai rien dit, parce que sur cette base, vous pouvez aussi bien faire Peter’s Friends qu’un film d’horreur. Nathalie Achard opte quelque chose de très noir et d’un peu grinçant. Un épisode « retrouvailles » de Friends mis en scène par Alfred Hitchcock, peut-être ?


Le point fort du roman est la dissection : ses personnages sont tous de petites bombes à retardement pleines de névroses et de comportements toxiques, et leurs relations sont des champs de mines garnis de secrets plus ou moins affreux. Notez que ce point fort peut aussi être une faiblesse, selon votre point de vue : par moments, on a un peu de mal à entrer en empathie avec cette collection de gargouilles.


Ah, et bien sûr, au-delà des bitures, des scènes de ménage et des engueulades entre vieux copains, il va se passer des choses pendant ce week-end, mais je ne vais rien vous divulgâcher. Juste que ça dérape, et pas forcément dans les directions attendues, mais l’intrigue policière reste légère, ce que vous pouvez voir comme une qualité ou un défaut, selon vos attentes.

Au bout du compte, j’ai bien aimé ce roman court et incisif, et j’attends le prochain avec curiosité. Et en attendant, je vais me faire dédicacer mon exemplaire.

 

Éditions Marabout, collection Black Lab, 220 pages, 19,90 €

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