Vodka commence sur une vraie bonne idée : raconter les premières heures de la découverte de l'économie de marché de la Russie après la chutte de l'URSS. L'axe central est la privatisation et de Red October, LA distillerie de vodka de Moscou qui est aux mains de Lev, un vor (ces mafieux dont l'organisation est née dans les camps de déportation staliniens). Pour mettre en place cette privatisation, le FMI fait appel à Alice, une américaine issue de Wall Street. A cette intrigue économique viennent se greffer une guerre des gangs entre mafia russe et mafia tchétchène, des machinations politiques dans les hautes sphères de l'état russe, une histoire de tueur en série et une histoire d'amour.
L'histoire de la privatisation est très bien menée et forme une bonne source d'inspiration pour comprendre la perception du capitalisme par l'homo sovieticus. Le vrai personnage central du livre, c'est Red October et l'auteur se fait un plaisir en racontant plein de choses intéressantes sur la vodka et la culture d'entreprise russe. Là où les choses se gatent, c'est avec les intrigues secondaires :
- le guerre entre mafieux est manichéenne (Bouh les méchants tchétchènes !) ;
- les personnages sont des clichés ambulants (la palme revenant à Alice, l'américaine capitaliste alcoolique marié à un chirurgien mais qui tombe amoureuse du gentil mafieu sensible qui se cache derrière une apparence d'ours) ;
- l'histoire du tueur en série est artificiellement collée à l'intrigue pour donner un peu plus de suspens mais elle est aussi crédible qu'une promesse électorale ;
- le complot politique risible de simplicité ;
- l'insupportable histoire d'amour entre Lev et Alice qui donne envie de coller de baffes à l'auteur tellement c'est téléphoné.
Bref, le roman est sympathique pour collecter des détails sur la vie moscovite et l'influence des vory sur la Russie, mais il est loin d'être incontournable.
L'histoire de la privatisation est très bien menée et forme une bonne source d'inspiration pour comprendre la perception du capitalisme par l'homo sovieticus. Le vrai personnage central du livre, c'est Red October et l'auteur se fait un plaisir en racontant plein de choses intéressantes sur la vodka et la culture d'entreprise russe. Là où les choses se gatent, c'est avec les intrigues secondaires :
- le guerre entre mafieux est manichéenne (Bouh les méchants tchétchènes !) ;
- les personnages sont des clichés ambulants (la palme revenant à Alice, l'américaine capitaliste alcoolique marié à un chirurgien mais qui tombe amoureuse du gentil mafieu sensible qui se cache derrière une apparence d'ours) ;
- l'histoire du tueur en série est artificiellement collée à l'intrigue pour donner un peu plus de suspens mais elle est aussi crédible qu'une promesse électorale ;
- le complot politique risible de simplicité ;
- l'insupportable histoire d'amour entre Lev et Alice qui donne envie de coller de baffes à l'auteur tellement c'est téléphoné.
Bref, le roman est sympathique pour collecter des détails sur la vie moscovite et l'influence des vory sur la Russie, mais il est loin d'être incontournable.
Vory? Ca vient de Lev un Vor? Des mafieux donc? Une bonne source d'inspi pour Lost People par exemple?
RépondreSupprimerGo@t, "organizastziya is my life"
Lev est le nom d'un personnage central qui est effectivement un vor, un vrai. Le roman traite donc en partie des vory et de leur relation au pouvoir. Car Lev, en plus d'être le directeur de la distillerie, est député (pour avoir l'immunité parlementaire qui va bien) et surtout chef du 21st Century, le clan mafieux majoritaire de Moscou.
RépondreSupprimerDonc oui, c'est du bon biscuit si tu veux savoir comment travaille un parrain russe en 1991. Par contre, j'ai été très déçu du traitement de la mafia tchétchène qui reste très archétypale (des arabes prêts à tout pour vaincre les russes... et c'est tout).