BookCrossing

Je n'ai pas honte de lire de la fantasy. Mais je suis embarassé quand quelqu'un regarde dans ma bibliothèque et que ses yeux s'attardent sur les pires cochoneries que j'ai lues dans le genre. Mon coeur se soulève rien qu'à l'idée de mettre un livre à la poubelle, mais je suis humilié à vie rien qu'à cause du fait que j'ai acheté et lu des trucs horribles dans ma carrière de geek. Cruel dilemne.

Et puis je suis tombé sur http://www.bookcrossing.com/

L'idée est simple : on inscrit le livre voulu sur le site, on obtient un numéro d'identification, on colle ce numéro sur un autocollant qui explique le principe de BookCrossing puis on laisse le livre quelque part dans un lieu public avec le secret espoir qu'un inconnu tombera dessus, le lira et viendra sur le site web pour mettre un petit mot avant de rendre à nouveau sa liberté au livre pour qu'il circule. C'est mignon, hein ?

Bon, les habitués de ce site ont plutôt l'air de libérer des livres qu'ils ont trouvés géniaux, histoire d'améliorer le monde par de belles lectures, mais je pars du principe inverse : il n'y a pas de raison que je sois le seul pigeon à m'être fait avoir en lisant des livres ignobles. Je prône un peu le terrorisme littéraire par fantasy interposée. Vous êtes prévenus, si vous trouvez par hasard un livre dans Montréal, sa médiocrité risque de vous exploser à la figure.

Et j'envisage presque de faire ça aussi avec certains titres de ma ludothèque. Les mauvais JdR ont eux aussi le droit d'être libérés. Au lieu de les laisser moisir sur une étagère, pourquoi ne pas pourrir la vie d'un inconnu ?

Commentaires

  1. Je suis plus vicieux: chaque année, il y a un Salon du livre à Genève, qui organise de la récupération de bouquin.

    Du coup, il y a de fortes chances que les scories de ma bibliothèque aillent pourrir l'environnement culturel de francophones ailleurs dans le monde.

    C'est très mondialisation, somme toute.

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  2. Joli !
    Ma nuisance littéraire se limitera à Montréal, mais le principe de corrompre la francophonie entière est très séduisant.

    Moi je fais plus de la frappe sélective : j'ai ventilé que des livres en anglais pour le moment.

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  3. Anonyme27/8/07

    Hé ! Moi je suis ... plus maniaque ? Si j'achète un livre, je le garde. (Si c'est un qu'on m'a refilé, il arrive que je le donne au bouquiniste qui nous prête des cartons banane pour les déménagements. Lui le revend à bas prix, donc, intoxiquant probablement quelqu'un d'autre...)

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  4. Vous n'avez jamais essayé les dons en bibliothèque, bon si c'est vraiment pourave cela finira soit

    1)dans une corbeille à l'entrée de la bilbio pour pourrir la lecture de ceux qui se laisseront tenter

    2)dans une biblio de la francophonie

    3)à la récup papier ou au feux.

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  5. C'est un bon moyen de se débarasser des Brooks et des Goodkind. Mais le mieux c'est de ne pas les acheter.
    Quand un auteur de genre a assez mauvaise presse coté critique anglo saxonne je préfére emprunter en bibliothèque pour vérifier si c'est aussi mauvais qu'on le dit.

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  6. Anonyme4/9/07

    Erf, moi aussi je bookcrosse, effectivement pas avec mes bonheurs littéraires. Mais bookcrossing ça m'a aussi permis de lire le cycle du Tschai, ce qui est bien sympa. Par contre, aucun livre que j'ai abandonné n'a jamais été trouvé (du moins "sur le site").
    Snurfl.

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