Oh l'autre, comme il est trop fan de CSI et de Dexter...
Fan est bien grand mot. Disons que je regarde ces séries médico-légales comme beaucoup de monde et je suis curieux de savoir quelle est la part de réalisme dans les scénarios. Alors un livre de vulgarisation sur le sujet n'est pas de trop pour moi qui aime les séries policières mais se pose des questions sur la réalité de ce milieu.
Forensics for dummies est donc une initiation à la médecine légale. Le but du livre n'est pas de vous transformer en médecin-légiste mais de passer en revue les pratiques, astuces, moyens et buts des gens qui collectent des indices sur une scène de crime. Comment mettre la main sur un indice caché, comment l'analyser, comment le relier à un suspect pour en faire un coupable. Les gouttes de sang, les empreintes de doigts ou de pneus, les autopsies, les incendies... tout passe au crible pour faire la lumière sur cette activité à la mode. Comme souvent dans cette collection, c'est dans les petits détails et les anecdotes que se trouvent la valeur ajoutée. On apprend des petites choses bien utiles ou étranges :
- un coroner est élu au États-Unis. Donc, techniquement, il n'est pas obligé d'être compétent médicalement parlant. Si dans les grands centres urbains les coroners sont des gens qui savent ce qu'ils font, dans les coins les plus reculés des USA, un épicier ou un facteur qui a des appuis dans sa communauté peut se voir catapulté au rang de coroner. Un bien beau système.
- ce n'est pas un psychiatre qui décide si une personne est folle, c'est le jury et le juge. Le spécialiste n'est là que pour donner un avis technique sur la santé mentale du patient, il ne peut pas émettre de jugement. Là encore, on nage en plein délire.
- un corps humain qui se retrouve dans un incendie a de grandes chances de se retrouver au final en position foetale. En séchant, les muscles vont se contracter et donner au corps cette posture qui peut faire croire à tort que la victime a essayé de se protéger des flammes.
Certaines répétitions sont décevantes, mais dans l'ensemble le livre regorge de précisions qui font mouche. Mes cours de biologie de terminale scientifique s'étaient évaporés, une remise à niveau sur l'ADN ou l'utilisation des acides et des bases pour faire disparaître un corps était donc bienvenue.
Fan est bien grand mot. Disons que je regarde ces séries médico-légales comme beaucoup de monde et je suis curieux de savoir quelle est la part de réalisme dans les scénarios. Alors un livre de vulgarisation sur le sujet n'est pas de trop pour moi qui aime les séries policières mais se pose des questions sur la réalité de ce milieu.
Forensics for dummies est donc une initiation à la médecine légale. Le but du livre n'est pas de vous transformer en médecin-légiste mais de passer en revue les pratiques, astuces, moyens et buts des gens qui collectent des indices sur une scène de crime. Comment mettre la main sur un indice caché, comment l'analyser, comment le relier à un suspect pour en faire un coupable. Les gouttes de sang, les empreintes de doigts ou de pneus, les autopsies, les incendies... tout passe au crible pour faire la lumière sur cette activité à la mode. Comme souvent dans cette collection, c'est dans les petits détails et les anecdotes que se trouvent la valeur ajoutée. On apprend des petites choses bien utiles ou étranges :
- un coroner est élu au États-Unis. Donc, techniquement, il n'est pas obligé d'être compétent médicalement parlant. Si dans les grands centres urbains les coroners sont des gens qui savent ce qu'ils font, dans les coins les plus reculés des USA, un épicier ou un facteur qui a des appuis dans sa communauté peut se voir catapulté au rang de coroner. Un bien beau système.
- ce n'est pas un psychiatre qui décide si une personne est folle, c'est le jury et le juge. Le spécialiste n'est là que pour donner un avis technique sur la santé mentale du patient, il ne peut pas émettre de jugement. Là encore, on nage en plein délire.
- un corps humain qui se retrouve dans un incendie a de grandes chances de se retrouver au final en position foetale. En séchant, les muscles vont se contracter et donner au corps cette posture qui peut faire croire à tort que la victime a essayé de se protéger des flammes.
Certaines répétitions sont décevantes, mais dans l'ensemble le livre regorge de précisions qui font mouche. Mes cours de biologie de terminale scientifique s'étaient évaporés, une remise à niveau sur l'ADN ou l'utilisation des acides et des bases pour faire disparaître un corps était donc bienvenue.
Dans mon souvenir, il y avait un très bon chapitre sur la médecine légale et la criminologie dans une des éditions "modernes" de Berlin XVIII (Ach... Sehnsucht...).
RépondreSupprimerL'ont-ils repris dans Cops? Je ne sais...
Je n'ai jamais lu Berlin XVIII, je me suis contenté d'y jouer (mal).
RépondreSupprimerPour moi, c'est un excellent jeu, mélange police/SF, ambiance Blade Runner allemande. Il en existe une belle édition, avec plein de chapitres "techniques" bien foutus, dont celui sur la criminologie et la médecine légale. A tout le moins, une lecture intéressante.
RépondreSupprimerEt puis Tristan Lhomme avait écrit de très bon scénarios pour ce jeu dans Casus... (je dois les avoir quelque part)
Les chapîtres de COPS ou Berlin XVIII sont une synthèse rapide qui peuvent suffire si l'intrigue ne tourne pas autour des éléments de preuves liés. Sinon, c'est un peu court.
RépondreSupprimerMerci pour cette référence, je me permet d'en ajouter une :
Scène de crime de Richard Platt, chez Semic. Un encyclopédie illustrée et simple d'accès.
Bon, allez ... la minute de pédanterie ...
RépondreSupprimerforensics, c'est chiant à traduire, c'est vrai. Avant c'était que 'médecine légale', mais maintenant, faut allez plus loin. Parceque les empreintes de pneu, ça peut être du forensics, mais beaucoup rarement de la médecine. Alors on va dire 'criminalistique' ? c'est pas beau hein ?
et puis, le coroner, etc. c'est purement étasunien. Ailleurs, c'est pas pareil.
voilà :)
JF, qui bosse un chouilla dans le forensics pas médical
A noter, sur le même sujet, qu'il y a eu dernièrement un sympathique hors-série de Science & Vie Junior sur la médecine légale. Intéressant.
RépondreSupprimerJe relance de deux références :
RépondreSupprimer- Kathy Reichs est anthropologiste légale. Elle travaille à Montréal et aux USA. Elle étudie des morceaux d'os pour en tirer des indices utiles pour les enquêtes. Elle écrit aussi des romans sur sa spécialité. Je n'ai pas été transcendé par le premier de la série (qui se déroule à Montréal à deux rues de chez moi) mais les ceusses qui aiment les cadavres et leur étude devraient apprécier le travail de la dame.
- Criminal minds : un petite série très cliché sur les profilers du FBI, mais qui déborde de données sur le profilage psychologique. En suivant la série, on pourrait croire qu'il y a plus de serial killers aux States que de Starbuck Café, mais j'aime bien ce groupe d'enquête qui utilise plus ses neurones que ses flingues. En plus il y a Inigo Montoya dans le rôle phare et un geek/nerd attachant.
Mais je note que le forensics fait parler les gens. J'aimais bien l'univers de Berlin XVIII mais j'étais trop jeune pour en apprécier les subtilités. Maintenant que la télé déborde de séries avec des spécialistes de l'ADN qui résolvent en moins de 24h des enquêtes avec du matos coûtant plusieurs millions de $, je suis un peu mieux armé pour apprécier ce genre d'ambiance.
Vivement que notre campagne COPS reprenne (oui, Rémi, c'est à toi que je m'adresse).
Le chapitre "Médecine légale" de Berlin XVIII était bien foutu, mais les PJ faisaient bien plus usage de leur Marxmen 12.35 que de leur microscope, dans ce jeu - que je regrette fortement d'avoir vendu lors d'une période de disette de ma vie d'étudiant... Et moi aussi j'ai entendu "Criminalistique" pour traduire "Forensics".
RépondreSupprimerPhilippe, titulaire d'un vieux diplôme en "criminologie et sciences pénales"... (qui ne m'a servi que pour le JdR! - ce qui tombait bien, c'est la raison pour laquelle je m'étais inscrit)
Quoi, Philippe, tu veux dire que tu pourrais travailler dans [b]CSI : la Roche-sur-Yon[/b] ? La classe !
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