Ceux qui se demandent ce que devient Julien Blondel, alors que la gamme Vermine est en stand-by, n'ont qu'à jeter un oeil aux présentoirs des librairies, sur lesquelles on trouve, à l'occasion de la rentrée, pas moins de cinq BD co-signées par lui : Akademy 1 et 2 (avec Anne Rouvin au dessin), Actor's Studio, et les Orphelins de la Tour. Ainsi qu'un 5e tome, Nova, qui est le sujet de cette note. Avant toute chose, rappelons que Cédric et moi connaissons Julien de longue date, qu'on a bossé sur Vermine, et que donc toute suspicion de copinage est probablement bien-fondée. Pourtant, je préfère croire que ce n'est pas mon parti-pris qui me fait dire que Nova a tout pour devenir une très grande série.
Alors, de quoi ça parle ? Borea est une ville portuaire, établie sur une planète inconnue, dont la population est maintenue dans l'ignorance et la peur de dieux extra-terrestres par une caste de prêtres appuyée par une force armée de robots. Nova mélange les thèmes classiques appartenant à l'Antiquité et la Science-fiction, tant par le graphisme (climat, architecture, vêtements ont un côté gréco-romains, alors que le grand prêtre a un masque façon Dark Vador) que par le scénario (la fille du grand prêtre rejette l'autorité de son père en rendant hommage, comme Antigone, à son frère supplicié; l'asservissement par la technologie). Mais loin de faire déjà-vu, l'album impose aussi nombre d'idées originales, et on est happé dès les premières pages par l'ambiance et la trame du récit. La minutie avec laquelle le monde est décrit est une des grandes forces de Nova, et prête à l'histoire une vraisemblance accrue par le soin avec lequel les relations sont posées. Ainsi, la rébellion n'a rien à voir avec celle de Star Wars, mais évoque plutôt la Résistance de la Seconde guerre mondiale. Les rebelles sont des citoyens ordinaires, leur nombre une poignée, et leur idéalisme en butte aux répressions sanguinaires. Autre exemple, le grand prêtre, qui loin d'être une espèce de tyran sanguinaire de pacotille, a tout sacrifié à des dieux qu'il craint d'autant plus qu'il est convaincu de leur existence.
Le scénario est superbement maîtrisé, le dessin bourré de talent, c'est un drame, il y a de l'action, des sentiments, c'est superbe. Le seul défaut, si c'en est un, c'est qu'il ne s'agit que d'un 1er tome : les graines sont semées, mais beaucoup de choses ne sont qu'initiées, et il faudra attendre l'épitase pour voir si la protase tient ses promesses... Conclusion : Julien, Jaouen, magnez-vous !!!
Alors, de quoi ça parle ? Borea est une ville portuaire, établie sur une planète inconnue, dont la population est maintenue dans l'ignorance et la peur de dieux extra-terrestres par une caste de prêtres appuyée par une force armée de robots. Nova mélange les thèmes classiques appartenant à l'Antiquité et la Science-fiction, tant par le graphisme (climat, architecture, vêtements ont un côté gréco-romains, alors que le grand prêtre a un masque façon Dark Vador) que par le scénario (la fille du grand prêtre rejette l'autorité de son père en rendant hommage, comme Antigone, à son frère supplicié; l'asservissement par la technologie). Mais loin de faire déjà-vu, l'album impose aussi nombre d'idées originales, et on est happé dès les premières pages par l'ambiance et la trame du récit. La minutie avec laquelle le monde est décrit est une des grandes forces de Nova, et prête à l'histoire une vraisemblance accrue par le soin avec lequel les relations sont posées. Ainsi, la rébellion n'a rien à voir avec celle de Star Wars, mais évoque plutôt la Résistance de la Seconde guerre mondiale. Les rebelles sont des citoyens ordinaires, leur nombre une poignée, et leur idéalisme en butte aux répressions sanguinaires. Autre exemple, le grand prêtre, qui loin d'être une espèce de tyran sanguinaire de pacotille, a tout sacrifié à des dieux qu'il craint d'autant plus qu'il est convaincu de leur existence.
Le scénario est superbement maîtrisé, le dessin bourré de talent, c'est un drame, il y a de l'action, des sentiments, c'est superbe. Le seul défaut, si c'en est un, c'est qu'il ne s'agit que d'un 1er tome : les graines sont semées, mais beaucoup de choses ne sont qu'initiées, et il faudra attendre l'épitase pour voir si la protase tient ses promesses... Conclusion : Julien, Jaouen, magnez-vous !!!
Pour en savoir plus, Julien a récemment créé un blog sur lequel vous trouverez toute son activité, des liens (vers le site officiel d'Akademy, par exemple), ses dates d'apparition dans les festivals, tout ça :
Je trouve Philippe très copineux pour le coup car il tait un gros défaut de l'oeuvre de Julien Blondel, sans doute par amitié.
RépondreSupprimerMais comme moi je n'ai pas peur de dire les vraies affaires, je vais le dire explicitement : les BD de Julien Blondel souffrent toutes du même défaut rédhibitoire, à savoir qu'elles ne sont pas disponibles à Montréal, même pas via Amazon.ca
Et à l'heure de la globalisation, je trouve ça inadmissible.
Salut Cédric,
RépondreSupprimerLe plus beau magasin de jeu de rôle BD, Mangas, Collections, Haches de Guerre, Jeux de Plateaux, JCC,...) du monde, l'Imaginaire à Québec, Place Laurier, propose Nova en commande spéciale sans frais suplémentaire...
http://www.imaginaire.com ou plus directement sur Nova:
http://tinyurl.com/yv55hm
C'est bien d'un montréalais ça, d'ignorer la Capitale.
> C'est bien d'un montréalais ça,
RépondreSupprimer> d'ignorer la Capitale
Hein ? Il y a des magasins à Québec ?
Première nouvelle.
Merci pour l'adresse, ça à l'air effectivement très fourni, ils ont même Actor's Studio.
C'est la première fois que j'entends parler de ce magasin, c'est dingue.
L'Imaginaire est vraiment un magasin superbe et je conseille fortement à tout roliste de passage à Québec d'y faire un petit détour! Ce qui ne gâche rien: les vendeurs connaissent bien leur rayon respectif, mine de rien c'est assez rare par là bas.
RépondreSupprimerJe fais de la pub gratuitement et par pur reconnaissance, ce fut ma bouffée d'oxygène hebdomadaire pendant mes deux années d'exil.
PS: tiens j'ai changé de pseudo, je ne m'appelle plus "eric" mais "ainarick". J'ai du changer un truc...
RépondreSupprimertiens c'est Québec la capitale alors ?
RépondreSupprimerzut je croyais que c'était Chibougamo
;-)
Udo, le Montréalais qui aurait dû lire le dossier spécial de La Presse plus attentivement cette semaine