Tout d'abord, il est important de noter que ce livre a été publié dans la Perfide Albion en 1996. Soyons honnête, si Hugh Laurie ne triomphait pas dans Dr. House, ce livre aurait continué d'être ignoré par les éditeurs français. Mais l'audience télévisuelle étant ce qu'elle est, un petit malin s'est dit qu'il y avait un coup marketing à faire en traduisant le roman de Hugh Laurie pour profiter de sa popularité auprès des fans de la série qui manquent de jugeotte et qui achètent tout et n'importe quoi pour peu que leur acteur favori soit en couverture. Et ça tombe bien, je suis ce genre de fan.
Thomas Lang est un ancien militaire qui vivote à Londres. Quand un jour on lui propose d'assassiner quelqu'un pour une grosse somme d'argent, il décide d'aller prévenir la victime du complot. Hélas, ce faisant, il met les pieds dans une série de mensonges, machinations et autres malversations qui vont n'avoir de cesse de lui rendre la vie difficile. Il lui faudra tout son aplomb et son sens de la répartie pour nager en eau trouble et survivre parmi un banc de requins internationaux.
Le grand, le très grand talent de Hugh Laurie, c'est l'acidité corrosive de son écriture. Chaque ligne contient une attaque acerbe, chaque dialogue est truffé de causticité à très haute concentration, la moindre scène est décapante. Le personnage principal étant le narrateur, il est constamment en train de dialoguer avec le lecteur pour lui faire part de sa vision cynique du monde. Quand on aime les saillies sadiques du Dr. House, on ne peut qu'aimer la truculence d'un tel roman, qui fait du héros une sorte de cousin germain du sardonique docteur. Le héros donne son avis persifleur sur tout, tout le temps, il n'y a pas de répit. C'est à la fois la grande qualité et le grand défaut du livre : ça finit quand même par lasser. À force d'être systématique, l'ironie se dilue, tant est si bien que la seconde moitié du roman m'a presque indifféré. C'était comme si j'avais regardé 4 épisodes de Dr. House à la suite et que je faisais une overdose de sarcasme. Quand au final du livre, il est d'autant plus mauvais que le début était jouissif.
Mais Hugh Laurie a du talent. Ses chansons me font rire. Surtout celle-là. C'est un grand comique dont les pitreries sont, à mes yeux, dignes de celles des Monthy Python. C'est dommage que nous n'ayons pas accès à toute sa production anglaise avec Fry, le peu que j'en vois sur youtube me fait croire que Gregory House n'est finalement qu'une simple facette de son immense talent multidisciplinaire.
Pour finir sur Tout est sous contrôle, le 4ème de couverture déclame que Hugh Laurie a inventé avec ce roman le "réalisme sarcastique". Je me demande qui est le plus menteur des 2 : un rédacteur de 4ème de couverture ou un député véreux ? Sans aller jusqu'à la création d'un nouveau style littéraire, Tout est sous contrôle est un roman d'espionnage un peu daté (oui, c'est con, mais le 11 septembre est passé par là) qui fera grincer des dents les fans du médecin misanthrope qui se délecteront de cette méchanceté acidulée. Ceux qui ne l'aiment n'achèteront pas le livre et éviteront donc de faire une poussée d'urticaire en retrouvant sur papier ce qu'ils détestent à la télévision.
Thomas Lang est un ancien militaire qui vivote à Londres. Quand un jour on lui propose d'assassiner quelqu'un pour une grosse somme d'argent, il décide d'aller prévenir la victime du complot. Hélas, ce faisant, il met les pieds dans une série de mensonges, machinations et autres malversations qui vont n'avoir de cesse de lui rendre la vie difficile. Il lui faudra tout son aplomb et son sens de la répartie pour nager en eau trouble et survivre parmi un banc de requins internationaux.
Le grand, le très grand talent de Hugh Laurie, c'est l'acidité corrosive de son écriture. Chaque ligne contient une attaque acerbe, chaque dialogue est truffé de causticité à très haute concentration, la moindre scène est décapante. Le personnage principal étant le narrateur, il est constamment en train de dialoguer avec le lecteur pour lui faire part de sa vision cynique du monde. Quand on aime les saillies sadiques du Dr. House, on ne peut qu'aimer la truculence d'un tel roman, qui fait du héros une sorte de cousin germain du sardonique docteur. Le héros donne son avis persifleur sur tout, tout le temps, il n'y a pas de répit. C'est à la fois la grande qualité et le grand défaut du livre : ça finit quand même par lasser. À force d'être systématique, l'ironie se dilue, tant est si bien que la seconde moitié du roman m'a presque indifféré. C'était comme si j'avais regardé 4 épisodes de Dr. House à la suite et que je faisais une overdose de sarcasme. Quand au final du livre, il est d'autant plus mauvais que le début était jouissif.
Mais Hugh Laurie a du talent. Ses chansons me font rire. Surtout celle-là. C'est un grand comique dont les pitreries sont, à mes yeux, dignes de celles des Monthy Python. C'est dommage que nous n'ayons pas accès à toute sa production anglaise avec Fry, le peu que j'en vois sur youtube me fait croire que Gregory House n'est finalement qu'une simple facette de son immense talent multidisciplinaire.
Pour finir sur Tout est sous contrôle, le 4ème de couverture déclame que Hugh Laurie a inventé avec ce roman le "réalisme sarcastique". Je me demande qui est le plus menteur des 2 : un rédacteur de 4ème de couverture ou un député véreux ? Sans aller jusqu'à la création d'un nouveau style littéraire, Tout est sous contrôle est un roman d'espionnage un peu daté (oui, c'est con, mais le 11 septembre est passé par là) qui fera grincer des dents les fans du médecin misanthrope qui se délecteront de cette méchanceté acidulée. Ceux qui ne l'aiment n'achèteront pas le livre et éviteront donc de faire une poussée d'urticaire en retrouvant sur papier ce qu'ils détestent à la télévision.
Ben moi qui me demandait justement ce que ça valait en me tâtant pour le récupérer, tu m'as un peu convaincu. Reste à voir si ce sera vf ou vo
RépondreSupprimerTu ne parles pas ou presque de l'intrigue, est ce voulu ? Un amateur de John Le carré ou de Robert Ludlum, voir de Tom Clancy y trouvera t'il matière ?
RépondreSupprimerL'intrigue ? C'est pas nécessairement le point fort du livre. Disons que le héros est contraint à plein de choses, mais au final ce n'est pas réellement un livre d'espionnage au sens Clancyen du terme.
RépondreSupprimerPar certains aspects, c'est très réaliste (ce n'est pas James Bond, il prend souvent des coups...) mais d'un autre côté, le complot est un peu grandguignolesque, ce qui contredit le postulat de départ.
Disons que Hugh Laurie est à l'espionnage ce que Terry Pratchett est à la fantasy.
Ah ben vu comme ça c'est clair, je passe mon chemin ! ;o)) Merci
RépondreSupprimerBon, justement je ne voulais pas etre "ce genre de fane". Ce bouquin me faisait l'effet d'un immonde effet marketing et donc, bousique.
RépondreSupprimerMais la.. C'est la deuxieme critique que je lis du bouquin et ca a l'air quand meme relativement bon (et puis je suis une fane de Pratchett).
Bon, bah je sais quel sera un de mes prochains livres
Bienvenue Serafina,
RépondreSupprimerJe te préviens, la seconde moitié du livre est aussi décevante que la première est un plaisir de cynisme. J'ai réellement senti une cassure qui m'empêche de conseiller le livre à la première venue.
Hmm c'est cette cassure qui me retiens de l'acheter en neuf. Mais bon, la premiere partie a l'air sympa et d'un autre coté ils l'ont à ma bibliotheque, donc ... Ceci dit, je suis prévenue ;p
RépondreSupprimerExactement ce que j'en ai pensé !
RépondreSupprimerOffert à Lady Alias, en version anglaise "(The Gun Seller").
RépondreSupprimerVu comment elle se bidonne en le lisant, je sens que je vais sauter dessus (le livre, donc) dès qu'elle l'aura terminé.
Je ne l'ai pas fini, mais je trouve que la deuxième partie change la donne en compensant la lassitude du lecteur face à tant de cynisme gratuit par un passage de Thomas de "simple pion" à acteur.
RépondreSupprimerje ne l'ai pas encore lu mais vu vos commentaires je vais courrir l'acheter j'adore le cynisme et la grande derision de M Hugh miam bon moment a l'horizon
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