Robert Charles Wilson possède depuis peu une belle notoriété chez les lecteurs de SF. Philippe a d'ailleurs signé trois billets sur cet auteur, je me devais donc de sortir de mes habitudes livresques pour goûter la saveur du moment en matière de fiction. D'autant que RCW est de Toronto.
Or donc, en 1912, une grande partie de l'Europe disparait pour être remplacée par une faune et une flore inconnue. Passée la stupeur, des expéditions se mettent en branle pour aller à la découverte de cette nouvelle terra incognita. Le plus ironique, c'est que sont les américains, fils d'expatriés européens, qui vont partir coloniser cette nouvelle Europe. Une question est sur toutes les lèvres : pourquoi donc ce nouveau territoire est apparu ?
Un pitch d'exploration, donc, une couverture qui fleure bon l'expédition scientifique, et un titre qui fait référence à une théorie clé de notre monde : j'avais les papilles littéraires plus excitées qu'un gamin dans un magasin de bonbons. Et les premiers chapitres m'ont intrigué, comme il se doit, avec cet énorme mystère qui servait de prétexte au départ pour l'aventure. Quand ont débarqué des chapitres mettant en scène un spirite maudit, je n'ai pas renâclé : pourquoi pas un peu de surnaturel en plus de l'exotisme ? Mais quand l'auteur en est venu à parler de noosphère, d'Ère éclectique et d'épistructure de Turing, le livre a perdu tout son intérêt pour moi.
Entendons nous bien : je n'ai rien contre un peu de mensonge. L'auteur a tout à fait le droit de partir d'une ambiance "expédition en 1920" pour filer vers des choses plus métaphysiques, mais s'il le fait, ça doit être impeccable dans l'écriture et dans le récit pour faire passer la pilule. Et Darwinia est loin d'être réussi : les personnages ne sont pas très fouillés, les sauts dans le récit pas toujours maîtrisés, le télescopage des idées est démotivant... Et l'auteur a des maladresses d'écriture épouvantables (dont notamment un superbe "Le shérif : un méchant." très enfantin).
Bref, je me suis fait violence pour le finir car je voulais savoir de quoi il en retournait. Et la fin a été à la hauteur de ma déconvenue avec un final très peu intéressant. Je vais attendre un peu avant de lire Les Chronolithes pour laisser une deuxième chance au bonhomme.
Le voisin de blog Arutha hésite sur son plaisir de lecture, ce qui ne trompe pas. Efelle est conquis.
Or donc, en 1912, une grande partie de l'Europe disparait pour être remplacée par une faune et une flore inconnue. Passée la stupeur, des expéditions se mettent en branle pour aller à la découverte de cette nouvelle terra incognita. Le plus ironique, c'est que sont les américains, fils d'expatriés européens, qui vont partir coloniser cette nouvelle Europe. Une question est sur toutes les lèvres : pourquoi donc ce nouveau territoire est apparu ?
Un pitch d'exploration, donc, une couverture qui fleure bon l'expédition scientifique, et un titre qui fait référence à une théorie clé de notre monde : j'avais les papilles littéraires plus excitées qu'un gamin dans un magasin de bonbons. Et les premiers chapitres m'ont intrigué, comme il se doit, avec cet énorme mystère qui servait de prétexte au départ pour l'aventure. Quand ont débarqué des chapitres mettant en scène un spirite maudit, je n'ai pas renâclé : pourquoi pas un peu de surnaturel en plus de l'exotisme ? Mais quand l'auteur en est venu à parler de noosphère, d'Ère éclectique et d'épistructure de Turing, le livre a perdu tout son intérêt pour moi.
Entendons nous bien : je n'ai rien contre un peu de mensonge. L'auteur a tout à fait le droit de partir d'une ambiance "expédition en 1920" pour filer vers des choses plus métaphysiques, mais s'il le fait, ça doit être impeccable dans l'écriture et dans le récit pour faire passer la pilule. Et Darwinia est loin d'être réussi : les personnages ne sont pas très fouillés, les sauts dans le récit pas toujours maîtrisés, le télescopage des idées est démotivant... Et l'auteur a des maladresses d'écriture épouvantables (dont notamment un superbe "Le shérif : un méchant." très enfantin).
Bref, je me suis fait violence pour le finir car je voulais savoir de quoi il en retournait. Et la fin a été à la hauteur de ma déconvenue avec un final très peu intéressant. Je vais attendre un peu avant de lire Les Chronolithes pour laisser une deuxième chance au bonhomme.
Le voisin de blog Arutha hésite sur son plaisir de lecture, ce qui ne trompe pas. Efelle est conquis.
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RépondreSupprimerJe remets ici un commentaire laissé sous "Spin" en mars 2008, également reposté chez arutha :
RépondreSupprimerAyant fini Darwinia il y a quelques semaines, je complète mon billet : l'idée de départ est géniale, le traitement est assez convenu, et la fin plutôt décevante. Un livre qui ne tient pas ses promesses, malgré quelques bons moments pouvant assez facilement être réutilisés dans Guildes (un continent surgi du néant excitant l'avidité colonialiste, une faune et une flore complètement inconnues...). A lire si vous êtes MJ de Guildes, à ignorer sinon.
Pas son meilleur c'est sûr mais vous avez la dent dure... L'épopée de Guilford m'a suffit.
RépondreSupprimerNe vous essayez pas au Fils du Vent car là vous risquez d'hurler. ;)
Pourquoi tout le monde démonte t'il R.C. Wilson, ici ?
RépondreSupprimerD'accord, la fin de Darwinia est décevante. D'accord, Les fils du vent est imbuvable.
Je suis même prêt à admettre que le dénouement de Blind Lake est un peu tiré par les cheveux.
Mais il faut absolument lire les Chronolithes.
Personne ne démonte systématiquement RC Wilson, ici. On dit du mal de Darwinia, mais regarde les billets des Chronolithes et de Spin (le lien est dans le 1er paragraphe de la critique de Cédric). :)
RépondreSupprimerJ'ai décroché bien avant la fin, c'était trop tard pour moi et la fin ne pouvait plus rien y faire ! Pas le meilleur de ce que j'ai lu de cet auteur.
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