Je vous avais déjà parlé de Born to run, le premier volet de la nouvelle trilogie Shadowrun signée par Stephen Kenson. Et bien Stephen continue de payer ses factures avec de la sous-littérature.
Une fois de plus la couverture et le titre nous dévoilent une partie de l'intrique : ça commence fort. Or donc les personnages du premier volet montent un gros run pour se la jouer. Sans sourciller, des professionnels de Seattle acceptent donc de suivre l'héroïne de la trilogie en dehors de la ville en plein territoire indien pour une mission dont ils ne savent rien. Où qu'elle est passé la paranoïa de la rue, le "ne faites confiance à personne" ? Le plus fort c'est que ces runners (une jolie collection de clichés du genre, dont le nain qui boit et qui est habillé comme Gimli (sic)) ne discutent jamais leur salaire. C'est dingue les altruistes qu'il y a à Seattle. Le run est annoncé dès le début du livre et pourtant il ne débute réellement qu'à la page 180. Et ne vous attendez pas à une mission exhaltante : la déception est à la hauteur de l'exaspération du lecteur (tout ça pour ça ?).
Niveau écriture, c'est toujours aussi moyen : les fraggin et autres frag viennent timidement remplacer le bon gros fuck des familles. Par contre, Stephen Kenson a arrêté de faire une fixation sur les ombres, un net effort à souligner. Les personnages sont toujours aussi creux et sans vie (par la moindre esquisse d'une histoire d'amour, nous ne sommes pas là pour la romance, on veut de l'action). L'action, parlons en : une rencontre avec un gang (ridiculement expédiée), un combat véhiculaire morne (il faut que tous les persos aient leur moment de gloire), un combat contre un carcajou très très féroce qui sent bon la rencontre aléatoire et j'en passe... Les dialogues sont plus poussifs qu'un 2CV en fin de carrière. Quand au méchant (allez, je le dis pour ceux qui n'ont pas deviné avec la couverture : un shaman toxique) il est digne d'une partie de Shadowrun improvisée.
L'ambiance est un peu meilleure que dans le premier épisode, mais ça reste un roman de gare qui aligne les clichés du genre.
Titre : Poison agendasUne fois de plus la couverture et le titre nous dévoilent une partie de l'intrique : ça commence fort. Or donc les personnages du premier volet montent un gros run pour se la jouer. Sans sourciller, des professionnels de Seattle acceptent donc de suivre l'héroïne de la trilogie en dehors de la ville en plein territoire indien pour une mission dont ils ne savent rien. Où qu'elle est passé la paranoïa de la rue, le "ne faites confiance à personne" ? Le plus fort c'est que ces runners (une jolie collection de clichés du genre, dont le nain qui boit et qui est habillé comme Gimli (sic)) ne discutent jamais leur salaire. C'est dingue les altruistes qu'il y a à Seattle. Le run est annoncé dès le début du livre et pourtant il ne débute réellement qu'à la page 180. Et ne vous attendez pas à une mission exhaltante : la déception est à la hauteur de l'exaspération du lecteur (tout ça pour ça ?).
Niveau écriture, c'est toujours aussi moyen : les fraggin et autres frag viennent timidement remplacer le bon gros fuck des familles. Par contre, Stephen Kenson a arrêté de faire une fixation sur les ombres, un net effort à souligner. Les personnages sont toujours aussi creux et sans vie (par la moindre esquisse d'une histoire d'amour, nous ne sommes pas là pour la romance, on veut de l'action). L'action, parlons en : une rencontre avec un gang (ridiculement expédiée), un combat véhiculaire morne (il faut que tous les persos aient leur moment de gloire), un combat contre un carcajou très très féroce qui sent bon la rencontre aléatoire et j'en passe... Les dialogues sont plus poussifs qu'un 2CV en fin de carrière. Quand au méchant (allez, je le dis pour ceux qui n'ont pas deviné avec la couverture : un shaman toxique) il est digne d'une partie de Shadowrun improvisée.
L'ambiance est un peu meilleure que dans le premier épisode, mais ça reste un roman de gare qui aligne les clichés du genre.
Auteur : Stephen Kenson
ISBN : 0451460634
Ton altruisme est vraiment louable. Te sacrifier ainsi pour nous éviter la déception et la peine d'une lecture désagréable...
RépondreSupprimerC'est beau !
C'est pire que ça : je sais que tu es le seul à attendre des retours sur ces romans donc je me tappe ses merdes uniquement pour toi...
RépondreSupprimerNon, c'est une bonne excuse pour améliorer mon anglais (je maitrise le fraggin' à la perfection maintenant) et pour goûter à Shadowrun en attendant les prochains suppléments qui tardent à arriver. Je pense que c'est un bon univers, mais construit sur des clichés rôlistiques qui le décridibilise (l'exemple du nain avec un heaume, une cotte de mailles et une hache qui boit et qui aime le combat devrait être judiciairement condamnable).
Mon voeux serait d'avoir une rubrique littéraire dans Casus avec Philippe, mais pour le moment, nous sommes obligés de nous contenter de ce blog pour nos fiches de lecture.
Ouais ! Une rubrique Inspi où on ne parlerait QUE de romans rôlistes ! A moi les Eberron et Warhammer, à toi les Shadowrun et L5R, Cédric !
RépondreSupprimerDans l'univers de Shadowrun, ils se moquent surtout des clichés méd-fan.
RépondreSupprimerL'exemple le plus flagrant est celui de Neil le Barbare Ork, une série simsense sur un orc barbare joué par un orc ultra-musclé qui fait un tabac en simsense.
Je me souviens aussi avec émotion des commentaires dans Le Catalogue du Samouraï des Rues à propos de l'Arc Ranger-X ("Elfes de tout pays, réveillez vous !"), rapport au cliché du rôdeur elfe avec son super arc...
Ce qui est dommage, c'est quand ces clichés s'appliquent aux personnages joueurs / personnages principaux des romans.
En tout cas, il est clair que les romans Eberron ne sont sans doute pas mieux lotis que les romans Shadowrun sur le plan des caricatures :)
En tout cas, il est clair que les romans Eberron ne sont sans doute pas mieux lotis que les romans Shadowrun sur le plan des caricatures :)
RépondreSupprimerHérétique ! Blasphémateur ! ;-)
Je crois sincèrement que la collection de clichés est demandée par les éditeurs qui cherchent à faire en sorte que les romans soient un moyen simple de rentrer dans leurs univers.
RépondreSupprimerC'est dommage que les auteurs n'aient/ne prennent pas plus de liberté dans leur écriture et qu'ils se contentent d'aligner des stéréotypes pour que les joueurs retrouvent plus ou moins leur personnage dans les romans.
Y'a rien de plus décevant que de lire les jets de dés entre les lignes pendant le récit (elle a jeté un sort, paf elle subit un coup de fatigue en retour) : sous prétexte de vouloir être cohérente avec le background, la narration est calquée aux règles du jeu et s'en est risible.
En tout cas, Poison Agendas c'est 272 pages pour le run le plus nul qu'il m'ait été donné de lire.