Je vous ai déjà dit tout le bien que je pense des enquêtes écrites par l'ex-inspectrice de police de Moscou, Alexandra Marinina que j’ai découvert avec Ne gênez pas le bourreau. Je continue donc de suivre les tribulations moscovites d’Anastasia Kamenskaïa dans le désordre chronologique. J’ai vainement cherché à trouver ses premiers romans en anglais puisque les VF semblent épuisés, mais les anglophones ne paraissent pas connaître cet auteur. Je suis donc obligé de faire le tour des librairies d’occasion de Montréal pour compléter ma collection de polars russes.
Sous le prétexte d’une histoire de tueur en série qui s’attaque à de jeunes homosexuels, Le styliste raconte surtout la vie d’un traducteur russo-japonais de génie qui vit dans un fauteuil roulant dans un lotissement bourgeois que la milice soupçonne d’être la clef de voûte des meurtres. Anastasia Kamenskaïa manipule cet homme, un ancien amour universitaire, pour pouvoir discrètement espionner le voisinage. Mais bien évidemment, les sentiments qui unissent la milicienne et le traducteur ont changé depuis leur jeunesse.
Le principe du tueur en série est utilisé ici en toile de fond. On ne retrouve pas le sentiment d’urgence qui touche parfois le lecteur de ce genre de polar qui veut trouver le coupable avant qu’il ne fasse plus de victimes. Dans ce roman, ce n’est qu’une toile de fond puisque l’essentiel de l’intrigue tourne autour du monde de l’édition et de la vie des habitants de ce lotissement pour nouveaux russes parvenus. Comme d’habitude avec Alexandra Marinina, la vie quotidienne de son héroïne a autant d’importance que son enquête.
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