La promesse était belle : Neil Gaiman revisitant l'univers Marvel en mettant en scène les grands héros modernes dans un décor historique : l'année 1602. Dardevil, le Docteur Stange, les X-Men, le Docteur Fatalis, Magneto... tout ce petit monde existe déjà en 1602. Il ne s'agit pas juste d'un voyage dans le temps : ces super-héros sont nés dans cet ancien monde sans avoir conscience qu'ils sont nés 400 ans trop tôt. Mais être mutant en 1602, c'est être une créature du Diable et donc être menacé en permanence par l'Inquisition. C'est une époque étrange, entre l'obscurantisme et l'ouverture au Nouveau-Monde. Et l'apparition de mutants y est donc incongrue.
Le seul plaisir que j'ai retiré du livre est de chercher comment chaque personnage majeur de Marvel est inséré dans la version 1602. Un baladin aveugle ? C'est Dardevil. Un jeune homme nommé Peter Parquagh ? C'est Spider-Man. Mais une fois cette découverte passée, l'intrigue a bien du mal à intéresser le lecteur : un complot pour assassiner la vieille Reine Elizabeth 1ère... bof. Ah oui, il faut aussi comprendre pourquoi tous ces super-héros se retrouvent en 1602 car leur présence déplacée dans le mauvais siècle ne menace rien de moins que l'existence de tous les univers connus et inconnus. Ben voyons.
En toute franchise, l'adaptation à 1602 ne convainct pas. Replacer l'École pour élèves surdoués du Professeur Xavier au 17ème siècle est risible une fois passée la surprise. Le trésor des Templiers est plus artificiel qu'un parfum chimique pour yahourt, les explications parfois branlantes (comme les lunettes de Cyclope). Le tout est massacré par une explication finale ridicule qui donne à ce what if un mauvais goût de soufflé au fromage qui retombe avant l'arrivée des convives. Ce qu'Alan Moore a réussi avec La Ligue des Gentlemen Extraordinaires est loupé par Gaiman qui peine à convaincre avec son scénario. D'autant plus que le dessin n'est pas assez historique pour donner un vrai cachat 1602 à l'ambiance : les costumes ne cadrent pas avec l'époque.
En toute franchise, l'adaptation à 1602 ne convainct pas. Replacer l'École pour élèves surdoués du Professeur Xavier au 17ème siècle est risible une fois passée la surprise. Le trésor des Templiers est plus artificiel qu'un parfum chimique pour yahourt, les explications parfois branlantes (comme les lunettes de Cyclope). Le tout est massacré par une explication finale ridicule qui donne à ce what if un mauvais goût de soufflé au fromage qui retombe avant l'arrivée des convives. Ce qu'Alan Moore a réussi avec La Ligue des Gentlemen Extraordinaires est loupé par Gaiman qui peine à convaincre avec son scénario. D'autant plus que le dessin n'est pas assez historique pour donner un vrai cachat 1602 à l'ambiance : les costumes ne cadrent pas avec l'époque.
Tu m'as déçu, Neil.
Je suis exactement du même avis...
RépondreSupprimerBon ben je le retire de ma liste, 30€ d'économisés. Merci!
RépondreSupprimerTiens, est-ce que quelqu'un a une explication sur la présence des dinosaures tout au long de l'histoire ? Je n'ai aucune envie de lire "Fantastic Four 1602" pour vérifier si ce détail est expliqué. Est-ce juste une lubie de Gaiman ou bien ai-je loupé une référence transtextuelle ?
RépondreSupprimerCedi dit, ce billet m'a fait remettre sur mon établi un vieux projet de setting... :)
RépondreSupprimerQuoi Philippe ? Tu veux adapter Les Chroniques de la Lune Noire à Cyberpunk ? Ou bien le Seigneur des Anneaux en Space Op' ?
RépondreSupprimerJe dis rien, tu vas encore te débrouiller pour mettre des ruskofs dedans. :)
RépondreSupprimerCette réputation qu'on me fait. Alors que je ne suis jamais allé à la fête de l'Huma.
RépondreSupprimerT'façons, t'as pas le temps de développer ton setting, on a déjà trop de choses en cours. On verra en 2017 si on peut se pencher sur ton draft.
Sur ce, je retourne écrire des conneries sur mes russkofs, moi.