The Lies of Locke Lamora est le premier tome d'une série de 7. Son auteur est Scott Lynch, un rôliste de 26 ans que je jalouse prodigieusement tant ce premier volume est délicieux. Or donc, Locke Lamora est un voleur à la tête d'une petite bande comprenant 5 compères : the Gentlemen Bastards. Ce petit gang agit dans une ville nommée Camorr, une sorte de Venise avec d'étranges constructions en verre. Cette cité est remplie de voleurs qui n'obéïssent qu'à un seul parrain qui a imposé une loi simple : personne ne doit voler les membres de la garde et de la noblesse locale sous peine de mort. Sauf que, la spécialité des Gentlemen Bastards, c'est de monter des arnaques finement ciselées pour voler aux nobles afin de tout donner aux pauv.... euh non, afin de tout garder pour eux. Mais il y a en ville un mystérieux Grey King qui décime les chefs de chaque bande, le parrain de Camorr veut marier Locke contre sa volonté et certains mensonges s'écroulent comme un château de cartes. Bref, de quoi bien occuper notre héros.
Parlons-en, de Locke Lamora. Adroit, excellent acteur, menteur hors pair, fin stratège mais surtout PRÉTENTIEUX. Il se croit plus fort que tout le monde, même s'il passe son temps à cacher son jeu et à passer pour un petit voleur sans envergure. Ses répliques acerbes, son audace, son grand sens de l'amitié en font un personnage très attachant. Et ses complices sont du même acabit : le gros Jean qui connaît 17 manières de tuer un homme avec une pelle, des jumeaux plein de resssources et le petit Bug, l'apprenti de service plein de bonne volonté. Chez les Gentlemen Bastards, c'est un pour tous et tous pour un.
Le roman ne présente pas un univers exceptionnellement original. Une ville médiéval, des voleurs partout, Fritz Leiber l'a déjà fait il y a bien longtemps. Ce qui rend l'univers de Scott Lynch attachant, c'est incontestablement Locke Lamora : ses origines nébuleuses seront à coup sûr un retournement de situation dans le futur, son ambition ne peut pas être de rester un simple arnaqueur, sa capacité à se plonger dans les ennuis, son devoir de mémoire envers les disparus... En plus de raconter les arnaques de Lamora, l'auteur s'amuse à intercaler des passages de sa formation de voleur quand il était enfant. Et c'est là que c'est bien vu, on voit le petit Locke se transformer et surtout, on apprend des tonnes de petits détails sur la vie interlope de Camorr, ce qui renforce la cohérence de l'histoire de la ville. De plus Scott Lynch, malgré une écriture très amusante, n'hésite pas à tuer des personnages attachants et à faire évoluer son monde au cours des pages.
Il se murmure déjà que les droits cinématographiques de la série ont été achetés par qui de droit. Et l'auteur a déjà donné les titres des 7 romans du cycle :
Parlons-en, de Locke Lamora. Adroit, excellent acteur, menteur hors pair, fin stratège mais surtout PRÉTENTIEUX. Il se croit plus fort que tout le monde, même s'il passe son temps à cacher son jeu et à passer pour un petit voleur sans envergure. Ses répliques acerbes, son audace, son grand sens de l'amitié en font un personnage très attachant. Et ses complices sont du même acabit : le gros Jean qui connaît 17 manières de tuer un homme avec une pelle, des jumeaux plein de resssources et le petit Bug, l'apprenti de service plein de bonne volonté. Chez les Gentlemen Bastards, c'est un pour tous et tous pour un.
Le roman ne présente pas un univers exceptionnellement original. Une ville médiéval, des voleurs partout, Fritz Leiber l'a déjà fait il y a bien longtemps. Ce qui rend l'univers de Scott Lynch attachant, c'est incontestablement Locke Lamora : ses origines nébuleuses seront à coup sûr un retournement de situation dans le futur, son ambition ne peut pas être de rester un simple arnaqueur, sa capacité à se plonger dans les ennuis, son devoir de mémoire envers les disparus... En plus de raconter les arnaques de Lamora, l'auteur s'amuse à intercaler des passages de sa formation de voleur quand il était enfant. Et c'est là que c'est bien vu, on voit le petit Locke se transformer et surtout, on apprend des tonnes de petits détails sur la vie interlope de Camorr, ce qui renforce la cohérence de l'histoire de la ville. De plus Scott Lynch, malgré une écriture très amusante, n'hésite pas à tuer des personnages attachants et à faire évoluer son monde au cours des pages.
Il se murmure déjà que les droits cinématographiques de la série ont été achetés par qui de droit. Et l'auteur a déjà donné les titres des 7 romans du cycle :
En France, c'est Bragelonne qui édite Les Mensonges de Locke Lamora et des Salauds Gentilshommes. Et c'est Benjamin Carré qui une fois de plus signe une couverture magnifique qui résume à elle seule tout l'esprit du livre. Lui aussi, je le jalouse.
Hello ...
RépondreSupprimerben pas tout à fait d'accord. Je viens aussi d'achever ce premier tome. C'était agréable mais avec trop de défauts tout de même, s'il faut les peser à l'aune des louanges recueillies.
Locke est prétentieux, mais au point où il se jette dans tous les pièges. Mais surtout le Grey King
SPOILER au fait pour ce qui suit
donc, le Grey King est aidé par un mage d'une telle puissance que rien ne peut lui résister. Et il paraît qu'il dispose de 399 collègues, le mage. Et pour chipoter façon rôliste : Locke vole 25000 GP au jeune noble et cela ferait la moitié de sa fortune ? Le prix d'un mage est de 1500 GP par jour ? et ils sont 400 à diriger, avec leur puissance de demi-dieux, un pays entier ? L'économie des forces en présence ne tient pas ...
Bon, allez, c'est une lecture plaisante, certes obligatoire pour Nightprowler, mais pas si maîtrisée que le buzz veut bien nous le faire croire !
Bises à tous ...
L'article n'est plus dispo gratuitement, mais voilà ce que Jacques Baudou disait dans le monde à propos de Locke Lamora et de deux autres bouquins : "Trois variations virtuoses qui renouvellent le genre de façon prometteuse. Cela ne pouvait manquer d'arriver ; il y en avait déjà eu des signes - des oeuvres qui échappaient au registre étroit, quoi qu'on en dise, de la fantasy épique, qui s'émancipaient des codes « tolkieniens ». Mais la parution récente des trois ouvrages dont il va être question ici le démontre à l'évidence : le territoire de la fantasy est en train de s'étendre de manière remarquable. Ses sources d'inspiration se multiplient, ses schèmes narratifs se diversifient."
RépondreSupprimerEt le n°11 de Khimaira, tout juste sorti, contient un interview de Scott Lynch.
Hé, jette un oeil ici, Cédric !
RépondreSupprimerHello Anne Onyme
RépondreSupprimerJe comprends tout à fait que les éloges à l'unisson puissent créer une attente déçue par la lecture.
Moi je m'attendais à lire juste un roman sympa et je suis tombé sur une narration très mature (avoir un tel style à 26 ans, ce n'est pas donné à tout le monde), une ville intéressante et des personnages attachants. Son approche de la fantasy est agréablement éloignée des prophécies, des dragons, des elfes et de tout le saint frusquin. Je n'ai pas laché le livre, j'ai même volontairement ralenti ma vitesse de lecture pour savourer ce récit.
Alors oui, on peut jouer les comptables et se dire que les chiffres donnés ne sont pas réalistes. J'avoue que ça ne me choque pas plus car n'a pas brisé mon immersion.
S'il se jette un peu gratuitement dans le piège du Grey King, c'est juste pour que le lecteur ait un climax intéressant. Si Locke ne faisait pas d'erreur de jugement, ça serait très ennuyeux.
Mais encore une fois, je comprends tout à fait que le dithyrambe conduise à une déconvenue, c'est un coup classique.
Je pense sincèrement que Locke Lamora peut permettre à certains lecteurs de basculer dans la fantasy de qualité. Jacques Baudou a raison : on assiste à une consolidation de la fantasy. Des gens comme China Mieville ou Scott Lynch sont en train de jouer le même rôle que Zelazny et Moorcock dans leur temps.
Philippe, j'ai vu que le second volume était sorti il y apeu, j'attends juste la sortie de la version paperback pour continuer le cycle.
Je suis d'accord avec vous, c'était une lecture très agréable, et un premier roman assez impressionnant, surtout à cet âge. Et les reviews de Red Seas Under Red Skies s'accordent globalement pour dire que la suite est au moins aussi bonne, ça promet.
RépondreSupprimerGentlemen...