Certaines fois, nous recevons un mail d'un lecteur nous conseillant tel ou tel auteur de fantasy. Une fois sur deux, Philippe a déjà lu le livre en question et me dit si ça vaut le coup de lire l'oeuvre en question. Mais parfois, même Philippe ne connaît pas le bouquin en question. C'est le cas avec Shinju de Laura Joh Rowland. Bon, en même temps, il a une excuse : ce n'est pas un livre de fantasy, mais un livre policier historique japonisant. Et n'ayant aucune idée sur l'auteur et le cycle en dehors des éloges du lecteur (un certain Michael C. qui se reconnaîtra), c'est bibi qui a pris le risque d'acheter le premier volume de cette série débutée en 1994.
Or donc, Sano Ichiro est yoriki à Edo en 1689. Il travaille pour le compte d'un magistrat en menant des enquêtes officielles. Mais il a obtenu ce poste par piston de son père, ce qui lui attire l'inamitié de ses collègues, qui le méprisent d'autant plus qu'il n'est qu'un petit samouraï, un ronin. Quand se présente une affaire de suicide amoureux entre un artiste de seconde zone spécialisé dans l'étampe érotique et une fille de bonne famille, Sano est persuadé qu'il s'agit en fait d'un meurtre. Mais sa hiérarchie et la famille de la jeune suicidée sont bornées : il s'agit d'un suicide, pas question de prétendre le contraire. Sauf que Sano, partagé entre son besoin de connaître la vérité et son devoir de subalterne, va faire le mauvais choix en allant renifler là où il ne faut pas.
Les personnages sont très intéressants (un fils de daymio handicapé, un sumo fou, un artiste de kabuki féminin...) et l'enquête est rendue très difficile par le peu de moyens que possède Sano, qui n'est qu'un simple yoriki sans pouvoir. Son secrétaire obèse et maladroit est un bon sidekick, de même que le spécialiste en anatomie qui lui donne des rudiments de CSI médiéval. Sano n'a pas que des ennuis policiers, il est aussi prisonnier de sa piété filiale en plus du carcan habituel du samouraï. Et Laura Joh Rowland évoque un Edo vivant, rempli de petits détails qui font vrais (même si je ne suis pas un spécialiste de l'époque et du pays) qui rendent le cadre du roman crédible. Une fois le livre débuté, le lecteur a envie de savoir comment Sano va concilier ses sentiments personnels avec ses devoirs. C'est très classique pour un roman basé sur un samouraï, mais c'est efficace.
J'en veux évidemment beaucoup à Michael C. car j'ai maintenant une nouvelle série à suivre à cause de lui. Bien que les volumes soient indépendants, les enquêtes de Sano sont nombreuses et très appréciées par les critiques. Les livres sont trouvables en partie via Amazon, mais avec un peu de chance un libraire anglophone aura bien un ou deux volumes dans ses rayons. En voici la liste à ce jour :
Or donc, Sano Ichiro est yoriki à Edo en 1689. Il travaille pour le compte d'un magistrat en menant des enquêtes officielles. Mais il a obtenu ce poste par piston de son père, ce qui lui attire l'inamitié de ses collègues, qui le méprisent d'autant plus qu'il n'est qu'un petit samouraï, un ronin. Quand se présente une affaire de suicide amoureux entre un artiste de seconde zone spécialisé dans l'étampe érotique et une fille de bonne famille, Sano est persuadé qu'il s'agit en fait d'un meurtre. Mais sa hiérarchie et la famille de la jeune suicidée sont bornées : il s'agit d'un suicide, pas question de prétendre le contraire. Sauf que Sano, partagé entre son besoin de connaître la vérité et son devoir de subalterne, va faire le mauvais choix en allant renifler là où il ne faut pas.
Les personnages sont très intéressants (un fils de daymio handicapé, un sumo fou, un artiste de kabuki féminin...) et l'enquête est rendue très difficile par le peu de moyens que possède Sano, qui n'est qu'un simple yoriki sans pouvoir. Son secrétaire obèse et maladroit est un bon sidekick, de même que le spécialiste en anatomie qui lui donne des rudiments de CSI médiéval. Sano n'a pas que des ennuis policiers, il est aussi prisonnier de sa piété filiale en plus du carcan habituel du samouraï. Et Laura Joh Rowland évoque un Edo vivant, rempli de petits détails qui font vrais (même si je ne suis pas un spécialiste de l'époque et du pays) qui rendent le cadre du roman crédible. Une fois le livre débuté, le lecteur a envie de savoir comment Sano va concilier ses sentiments personnels avec ses devoirs. C'est très classique pour un roman basé sur un samouraï, mais c'est efficace.
J'en veux évidemment beaucoup à Michael C. car j'ai maintenant une nouvelle série à suivre à cause de lui. Bien que les volumes soient indépendants, les enquêtes de Sano sont nombreuses et très appréciées par les critiques. Les livres sont trouvables en partie via Amazon, mais avec un peu de chance un libraire anglophone aura bien un ou deux volumes dans ses rayons. En voici la liste à ce jour :
Shinju
Bundori
The Way of the Traitor
The Concubine's Tattoo
The Samurai's Wife
Black Lotus
The Pillow Book of Lady Wisteria
The Dragon King's Palace
The Perfumed Sleeve
The Assassin's Touch
The Red Chrysanthemum
The Snow Empress
Bundori
The Way of the Traitor
The Concubine's Tattoo
The Samurai's Wife
Black Lotus
The Pillow Book of Lady Wisteria
The Dragon King's Palace
The Perfumed Sleeve
The Assassin's Touch
The Red Chrysanthemum
The Snow Empress
Bon ben j'ai plus qu'à m'y coller moi aussi, alors...
RépondreSupprimerC'est à des milliers de bornes des novélisations de L5R très peu inspirées et inspirantes. C'est moins lourd que le polar, même si la vie de ronin, c'est pas évident. Ah oui, il y a même un ninja, mais pas dans le genre Naruto, bien au contraire.
RépondreSupprimerEn plus, pour le moment, le héros ne joue pas du katana pour un oui ou pour un non.
C'est même pas mal pour Blanc Seing, finalement.
En fait, l'auteur est super bien documentée sur le Japon médiéval, comme vous le verrez dans les autres tomes, notamment celui qui se passe à Miyako (Kyoto). Même si les enquêtes sont indépendantes, l'histoire des personnages évolue au fur et à mesure des tomes (souci avec le chambellan, relations avec les collègues, proposition de mariage, disparitions, etc.). Bref, c'est vraiment du bonheur en barre, surtout pour quelqu'un qui chercherait à alimenter une campagne à Ryoko Owari Toshi. Je dis ça, je dis rien...
RépondreSupprimerSinon Philippe, tu as bien raison de démarrer la lecture de Xiaolong, c'est une vraie immersion en Chine communiste (comme avec Marinina pour la Russie communiste).
RépondreSupprimerTu me permettras juste un conseil, lis-le sans trop t'éloigner d'un bon resto chinois car les descriptions de bouffe donnent vraiment l'eau à la bouche.
En plus, pour Shinju, l'auteur zigouille des personnages, dans la pure tradition japonaise. Ça charcle autour du héros, ça se fait seppuku, ça fait des trucs bizarres la nuit habillé en pyjama noir.
RépondreSupprimerC'est un vrai PJ à L5R, et c'est vrai que ça cadre parfaitement avec ma vision de la Cité des Mensonges.
Quand aux chinoiseries communistes en polar, je vais suivre ça car je vis à 100m de Chinatown et je suis un grand fan de Marinina.
Merci Michaël C. ;o)
Oui, moi aussi je suis accro à l'inspecteur Chen, et au mélange chinois communisme + poésie + cuisine + enquêtes. Voici, pour ceux qui n'auraient pas encore essayé, la liste des livres :
RépondreSupprimerMort d'une héroïne rouge
Visa pour Shanghaï
Encres de chine
Le très corruptible mandarin
De soie et de sang
Un de ces quatre, on fera un billet rien que sur cet auteur, ça le mérite !