2787, dans une lointaine colonie. Juno Mozambe est un vieux flic corrompu qui ne ressemble pas du tout au personnage de la couverture. Il a autrefois aidé le chef de la police de sa ville à prendre le pouvoir en s'associant avec une famille mafieuse. Mais aujourd'hui, l'équilibre des forces est en train de changer dans les rues. Juno est trahi par son corps vieillissant et écartelé entre une vieille amitié et la promesse faite à sa femme de prendre sa retraite. À l'occasion d'une banale enquête sur un meurtre sordide à l'arrière d'un bordel, on impose à Juno une jeune et jolie partenaire. Confronté à la naïveté de la recrue qui lui jette à la figure toutes les valeurs qu'il a abandonnées au cours de sa carrière, Juno met les pieds dans une affaire plus complexe qu'on ne le croit de prime abord. Il aura peut être une chance de se racheter...
L'univers utilisé par Warren Hammond dans son polar est relativement original : c'est une lointaine planète colonisée par l'homme, avec 5 heures de jour suivis de 17 heures de nuit. Une planète couverte d'une jungle envahissante et peuplée d'une multitude de reptiles qui s'infiltre en permanence dans la vie des autochtones. Cette planète est à 17 ans de voyage de la Terre. Le hic, c'est qu'entre le moment où les colons sont partis de la Terre et celui où ils ont débarqué sur la colonie, l'économie de celle-ci s'est écroulée. Du coup la colonie est une sorte de tiers-monde spatial peuplé de chômeurs. La monnaie locale ne vaut rien comparée aux devises terriennes, du coup importer des biens de consommations depuis la Terre est hors de prix. Et il faut aussi compter sur les "offworlders", ces gros riches qui ont accès à la technologie cybernétique qui est disponible en orbite et qui viennent claquer leur argent dans la colonie. Ils sont beaux, riches, vivent 100 ans de plus qu'un colon...
Kop (pour Koba's Office of Police, du nom de la ville où officie Juno) n'est ni le polar ultime ni le livre de SF de l'année. Pourtant, le mélange des deux aspects est très harmonieux : on est dépaysé par l'étrangeté du décor tout en restant en territoire connu à travers une intrigue policière archétypale (la rédemption à travers le crime). La recette fonctionne, même si le scénario n'exploite pas réellement la planète (pour être franc, l'intrigue pourrait prendre place sur Terre). C'est d'autant plus une bonne surprise pour moi que j'ai acheté ce roman bradé à 4$ et qu'il est dédicacé par l'auteur. Auteur qui a sorti déjà une suite à ce premier roman (ex-kop) et qui est en train de rédiger le troisième livre de la série.
L'univers utilisé par Warren Hammond dans son polar est relativement original : c'est une lointaine planète colonisée par l'homme, avec 5 heures de jour suivis de 17 heures de nuit. Une planète couverte d'une jungle envahissante et peuplée d'une multitude de reptiles qui s'infiltre en permanence dans la vie des autochtones. Cette planète est à 17 ans de voyage de la Terre. Le hic, c'est qu'entre le moment où les colons sont partis de la Terre et celui où ils ont débarqué sur la colonie, l'économie de celle-ci s'est écroulée. Du coup la colonie est une sorte de tiers-monde spatial peuplé de chômeurs. La monnaie locale ne vaut rien comparée aux devises terriennes, du coup importer des biens de consommations depuis la Terre est hors de prix. Et il faut aussi compter sur les "offworlders", ces gros riches qui ont accès à la technologie cybernétique qui est disponible en orbite et qui viennent claquer leur argent dans la colonie. Ils sont beaux, riches, vivent 100 ans de plus qu'un colon...
Kop (pour Koba's Office of Police, du nom de la ville où officie Juno) n'est ni le polar ultime ni le livre de SF de l'année. Pourtant, le mélange des deux aspects est très harmonieux : on est dépaysé par l'étrangeté du décor tout en restant en territoire connu à travers une intrigue policière archétypale (la rédemption à travers le crime). La recette fonctionne, même si le scénario n'exploite pas réellement la planète (pour être franc, l'intrigue pourrait prendre place sur Terre). C'est d'autant plus une bonne surprise pour moi que j'ai acheté ce roman bradé à 4$ et qu'il est dédicacé par l'auteur. Auteur qui a sorti déjà une suite à ce premier roman (ex-kop) et qui est en train de rédiger le troisième livre de la série.
Est-ce qu'une mode du polar-S.-F. est en train de (re)naître ? J'ai lu il y a peu de temps un autre livre du même genre, assez réussi je dois dire : Carbone modifié de Richard Morgan. Lui aussi curieusement parle de "richards" qui vivent quasi éternellement.
RépondreSupprimerEn son temps, Asimov avait commis quelques ouvrages du genre. Et Blade runner (le film) est un polar.
Le plus souvent, ce mélange des genres là est une réussite.
Je ne pense pas qu'on puisse parler d'une mode, car contrairement au mélange Fantasy/Polar moins fréquent et moins réussi, on trouve depuis longtemps et fréquemment des livres mélangeant les deux aspects. Il y a un dossier du Cafard Cosmique sur ce cross-over, loin d'être exhaustif mais donnant une bonne base de lecture. Je pense que :
RépondreSupprimer- la rationalité sur laquelle se base l'extrapolation qui est à la base de la SF se concilie très bien avec les règles de déduction (autant dans le whodunit classique que dans les intrigues à tiroir modernes du genre Connelly ou autre)
- les thèmes du roman "noir", que ce soit la critique sociale ou l'introspection psychologique, voisinent aussi très bien avec l'approche SF, qu'il s'agisse d'une dystopie ou d'un autre genre.
Mais ce n'est que mon avis :)
Bon, j'ai acheté et lu la suite de KOP qui s'intitule EX KOP. Comme le titre l'indique, le héros du premier tome n'est plus flic. On se dit "Chouette, on va découvrir une autre facette de l'univers", et bien pas du tout. Le héros continue d'enquêter avec sa partenaire comme si de rien n'était, l'auteur se contente de recycler les idées qu'il avait eu pour son premier roman et l'intrigue est très très légère. L'obsession de l'auteur pour les belles filles violées par leur père est dérangeante : il faudrait qu'il parle à un psy plutôt qu'il écrive des polars de SF. Bref, je suis très déçu après l'agréable surprise qu'avait constitué le premier roman.
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