Petite remarque préliminaire : le présent billet se base uniquement sur les deux premiers volumes de cette série, les deux derniers tomes n'étant pas disponibles à cette heure dans les librairies montréalaises. Toutefois, après la lecture des 1200 premières pages, je pense m'être fait une bonne idée.
Or donc, Le livre de Cendres raconte la vie d'une chienne de guerre nommée Cendres. Agée de 20 ans, elle est capitaine d'une compagnie de mercenaires qui sévit en Europe en 1476. Autre détail important, Cendres entend des voix. Enfin, non une voix. Qui lui donne des conseils tactiques et lui permet donc d'être la meilleure dans son domaine. Oui, oui, une femme soldat, qui entend des voix... Ça vous fait penser à une bergère partit bouter les Anglois hors de France. Sauf que Cendres est tout sauf une vierge : dépucelée à 8 ans dans un camp militaire, elle a longtemps fait la catin pour survivre avant de devenir capitaine de sa compagnie. Au final, il règne dans cette série une très agréable ambiance façon La Chair et le sang avec une vie de campagne militaire bien sordide, des mercenaires frustres et des batailles sanglantes.
Et puis au détour d'une page, le récit bacule dans l'uchronie fantasy. Quand des Wisigoths carthaginois attaquent l'Europe avec des golems, on se demande tout à coup qu'est-ce qui prend l'auteur (Mary Gentle). Surtout quand comme moi, on n'a pas lu le 4ème de couverture mais qu'on a juste craqué sur les superbes illustrations de couvertures d'Alain Brion. J'avoue, j'ai failli abandonner le livre tant j'ai été désarçonné par le mélange des genres. Non pas que je déteste l'uchronie. Mais la présentation du récit de la vie de Cendres est particulière, puisqu'il y a une mise en scène à l'intérieur du livre. En fait, le texte qui nous est présenté est censé être la nouvelle traduction d'un texte ancien. Et par moment, on retrouve des copies de courriels entre le traducteur et l'éditrice du roman. Au début, cette correspondance est assez insipide, mais les choses changent quand les éléments de la biographie de Cendres commencent à avoir un impact sur la réalité du traducteur et de l'éditrice. Je ne vais rien dévoiler de l'intrigue, mais du coup la narration à deux périodes devient intéressante car intriguante. J'ai finalement dévoré ce premier 2 x 600 pages tout simplement parce que je voulais savoir quelle explication allait donner l'auteur pour justifier son délire. Et ce qu'elle développe dans les 100 dernières pages du second volume m'a titillé. Du coup, paf, j'attends la suite avec impatience.
Or donc, Le livre de Cendres raconte la vie d'une chienne de guerre nommée Cendres. Agée de 20 ans, elle est capitaine d'une compagnie de mercenaires qui sévit en Europe en 1476. Autre détail important, Cendres entend des voix. Enfin, non une voix. Qui lui donne des conseils tactiques et lui permet donc d'être la meilleure dans son domaine. Oui, oui, une femme soldat, qui entend des voix... Ça vous fait penser à une bergère partit bouter les Anglois hors de France. Sauf que Cendres est tout sauf une vierge : dépucelée à 8 ans dans un camp militaire, elle a longtemps fait la catin pour survivre avant de devenir capitaine de sa compagnie. Au final, il règne dans cette série une très agréable ambiance façon La Chair et le sang avec une vie de campagne militaire bien sordide, des mercenaires frustres et des batailles sanglantes.
Et puis au détour d'une page, le récit bacule dans l'uchronie fantasy. Quand des Wisigoths carthaginois attaquent l'Europe avec des golems, on se demande tout à coup qu'est-ce qui prend l'auteur (Mary Gentle). Surtout quand comme moi, on n'a pas lu le 4ème de couverture mais qu'on a juste craqué sur les superbes illustrations de couvertures d'Alain Brion. J'avoue, j'ai failli abandonner le livre tant j'ai été désarçonné par le mélange des genres. Non pas que je déteste l'uchronie. Mais la présentation du récit de la vie de Cendres est particulière, puisqu'il y a une mise en scène à l'intérieur du livre. En fait, le texte qui nous est présenté est censé être la nouvelle traduction d'un texte ancien. Et par moment, on retrouve des copies de courriels entre le traducteur et l'éditrice du roman. Au début, cette correspondance est assez insipide, mais les choses changent quand les éléments de la biographie de Cendres commencent à avoir un impact sur la réalité du traducteur et de l'éditrice. Je ne vais rien dévoiler de l'intrigue, mais du coup la narration à deux périodes devient intéressante car intriguante. J'ai finalement dévoré ce premier 2 x 600 pages tout simplement parce que je voulais savoir quelle explication allait donner l'auteur pour justifier son délire. Et ce qu'elle développe dans les 100 dernières pages du second volume m'a titillé. Du coup, paf, j'attends la suite avec impatience.
Bon, tout n'est pas parfait, j'ai trouvé le second volume (qui se déroule à Carthage) très laborieux et très loooooong, mais Cendres est un personnage très attachant. Et comme on sait dès le départ de l'histoire qu'elle décède en 1477, on se met à espérer que l'histoire ne finira pas sur le traditionnel happy end. C'est pas que les idées de Mary Gentle soient terriblement originales, mais son écriture s'accorde parfaitement à la chronique militaire.
Bien le bonjour,
RépondreSupprimerJ'avais hâte de lire ton commentaire, ayant moi-même attaqué le Livre de Cendres il y a peu.
On s'accorde sur une chose, je n'ai pas beaucoup aimé le mélange des genres. Sauf que, en ce qui me concerne, le livre m'est tombé des mains. J'avoue ne pas avoir eu le courage de poursuivre. Toutefois, il faut reconnaître que si le roman était resté ce qu'il était depuis le début, à savoir un "simple" roman historique, il aurait été plutôt bon.
Je ne tiens pas à enfoncer ce livre, mais je serais bien en peine de le défendre. j'invite chacune et chacun à se faire sa propre opinion.
Comme toi, j'ai bien aimé le personnage de Cendres et j'ai été secoué par le mélange des genres. L'intrigue et l'univers sont assez astucieux mais bon Dieu, que c'est loooooooong.
RépondreSupprimerTuez-moi tous les auteurs de séries... Il fallait couper trois tomes sur quatre et le livre aurait été tout à fait supportable.
A part ça, la toute fin est cool (c'est pour t'encourager à en venir à bout - moi, j'ai sauté des pages...)
L'énigme du cadran solaire m'avait bien accroché avec juste une réserve concernant la longueur.
RépondreSupprimerhttp://efelle.canalblog.com/archives/2008/05/30/9386824.html
J'ai un peu peur que cela ne soit pire dans ce roman de 2000 pages du coup, je vais attendre ta chronique finale.
Par contre en poche, ce roman devient enfin abordable financièrement.
Je suis rassuré de ne pas être le seul à trouver ça horriblement long et pas forcément enchanté par le mélange historique/fantasy.
RépondreSupprimerPrendre 1200 pages pour raconter une bataille et la visite de Carthage (sans réellement décrire la ville, qui plus est), je trouve que c'est un crime littéraire.
Quand est-ce que les directeurs littéraires vont commencer à faire leur travail et exiger des coupes dans les manuscrits des auteurs de fantasy ?
Je pense que sur le sujet (des coupes) la culture anglo-saxonne est différente de la nôtre.
RépondreSupprimerOu alors c'est la culture des auteurs/lecteurs de fantasy... qui aiment les séries interminables. D'ailleurs, ce blog en chronique quelques unes régulièrement :)
En ce qui me concerne, mea culpa, mea maxima culpa, j'aime les séries à rallonges. En principe. Cela depuis que je suis tombé dans la fantasy, il y a plus de 20 ans, en lisant Le seigneur des anneaux. De ce moment, je ne cherche qu'a lire des oeuvres les plus longues possibles afin de ne pas connaître trop vite le déchirement d'être séparé de personnages auxquels je m'étais attaché. Sauf que lorsque je ne m'attache pas aux dits personnages, l'aventure tourne court.
RépondreSupprimerVoilà, c'est donc à cause de gens comme moi que les écrivains pondent des histoires à rallonge.
Plus sérieusement je crois que nous assistons à une espèce de compétition, d'un genre un peu puéril, à qui aura la plus longue. Histoire.
Je soupçonne même certains auteurs d'avoir des arrières pensées purement mercantiles. Mais je m'égare.
En bref, long ou cours, un récit ce doit d'être captivant, ou de ne pas être.
Na !
P.S. J'aime aussi beaucoup les bon romans courts du genre de ceux de Guy Gavriel Kay, par exemple.
Je n'ai rien contre les romans très longs (le SdA est mon roman préféré) à condition qu'ils soient bons. Malheureusement, mes dernières expériences dans le domaine ne m'ont pas séduit. Parce que soit je vois les coupes à faire et que le directeur de collection n'a pas osé faire faire à l'auteur (Cendres est affreusement bavard et l'intrigue traine à la vitesse d'un escargot rhumatisant) soit je vois les "trucs" de l'auteur pour rallonger la sauve (sub-plots artificiels, développement sur des persos secondaires dont on n'a rien à faire, etc.). J'appelle ça "l'effet feuilleton" et les scénarios de séries TV ou de BDs en sont pleins. Faire du bon feuilleton, c'est dur.
RépondreSupprimerCette histoire de traduction externe et de traducteur on la trouvait déjà en très bien faite dans "La caverne des idées" de José Carlos Somoza, que je recommande absolument.
RépondreSupprimerOn avait déjà parlé des séries mesurées en "tad" sur ce blog (à propos de la Roue du Temps), et il y aurait matière à disserter sur la longueur des cycles en fantasy : est-ce parce que les auteurs de Big Commercial Fantasy essaient d'imiter les cycles mythologiques dont ils espèrent retrouver le souffle épique ? est-ce parce que le seul artifice littéraire permettant le "suspension of disbelief" auquel ils croient est la longueur et l'accumulation de détails ? est-ce par pure avidité commerciale (mais dans ce cas, pourquoi on trouve davantage de cycles en Fantasy que dans d'autres genres ?) ? est-ce par imitation du Seigneur des Anneaux, qui s'impose comme un standard ?
RépondreSupprimerj'avoue que je l'ai trouvé egalement tres tres tres tres long a lire, le deuxieme tome, et que l'achat de la suite n'est pas dans ma priorité actuelle (pas le jour de la sortie de Dawn of War 2).
RépondreSupprimerMais ce que j'ai apprécié, etant chauvin et bourguignon jusqu'au bout de l'ame, c'est qu'enfin on ne presente pas la Bourgogne de manière négative, comme cela est l'habitude dans les romans historiques (ce qu'est ce livre... au début)
J'ai Cendres dans ma PAL. L'édition Denoël avec les superbes couvertures de Guillaume Sorel. Je tarde à commencer justement parce que j'apprécie peu le mélange Histoire/Fantasy.
RépondreSupprimerAmra (ex-Algernon)