Bloguons léger en attendant la rentrée.
Au siècle dernier, bien avant True Blood, Twilight et autres ersatz vampiriques, il m'arrivait de me déguiser en vampire le samedi soir avec d'autres doux dingues. J'ai passé des soirées épatantes (en majorité) et rencontré aux quatre coin de la France des gens très variés. Certains sont même devenus des amis. Et tandis que nous jouions aux goths de Prisunic en nous grimant en suceurs de sang, certains se passaient sous le manteau des cassettes vidéo (oui, je sais, ça fait tellement 90's) d'une série télé adaptée de notre jeu de rôle favori : Vampire : la Mascarade. C'était magique. Notre univers de jeu servait de décor à une série. Quelle reconnaissance. Nous cessions d'être des rôlistes incompris, nous étions sur le point de devenir mainstream.
Cette série télévisée avait pour nom Kindred: the Embraced et était diffusée sur Fox. C'était en 1996, s'habiller en fluo et écouter Bon Jovi était encore légal en ce temps-là.
L'action se déroulait à San Francisco. Un policier luttant contre la mafia locale découvrait assez rapidement l'existence des vampires. Ces derniers étaient organisés en 5 clans et étaient dirigés par un Prince, Julian. Pour se cacher des humains, ils respectaient la Mascarade, un ensemble de règles élémentaires pour ne pas faire la une des journaux en montrant ses crocs au premier venu. La série racontait donc le parcours du policier humain et les affres de la politique vampirique locale. Car les vampires, de mon temps, c'était plus vicelards qu'un conclave de jésuites.
Le pitch de base n'était pas si mauvais. Ce qui a plombé la série dès le départ, c'est qu'elle a été produite par Aaron Spelling, l'homme qui nous a donné des chefs d’œuvre tels que Dynasty ou La croisière s'amuse. Et ce parrainage de tonton Spelling se sent dans Kindred : les auteurs tentent désespérément de proposer une ambiance noire façon Le Parrain avec des crocs, mais au final ça ressemble à Melrose Place avec du cuir pour faire rebelle. Kindred n'est au final qu'un soap vampirique avec des effets spéciaux qui vieillissent mal.
Fox débrancha assez vite le malade en arrêtant les frais dès le 8e épisode. Showtime était partant pour reprendre le flambeau, malheureusement un des stars de la série mourut pendant les négociations, ce qui plomba définitivement l'affaire.
Cette série télévisée avait pour nom Kindred: the Embraced et était diffusée sur Fox. C'était en 1996, s'habiller en fluo et écouter Bon Jovi était encore légal en ce temps-là.
L'action se déroulait à San Francisco. Un policier luttant contre la mafia locale découvrait assez rapidement l'existence des vampires. Ces derniers étaient organisés en 5 clans et étaient dirigés par un Prince, Julian. Pour se cacher des humains, ils respectaient la Mascarade, un ensemble de règles élémentaires pour ne pas faire la une des journaux en montrant ses crocs au premier venu. La série racontait donc le parcours du policier humain et les affres de la politique vampirique locale. Car les vampires, de mon temps, c'était plus vicelards qu'un conclave de jésuites.
Le pitch de base n'était pas si mauvais. Ce qui a plombé la série dès le départ, c'est qu'elle a été produite par Aaron Spelling, l'homme qui nous a donné des chefs d’œuvre tels que Dynasty ou La croisière s'amuse. Et ce parrainage de tonton Spelling se sent dans Kindred : les auteurs tentent désespérément de proposer une ambiance noire façon Le Parrain avec des crocs, mais au final ça ressemble à Melrose Place avec du cuir pour faire rebelle. Kindred n'est au final qu'un soap vampirique avec des effets spéciaux qui vieillissent mal.
Fox débrancha assez vite le malade en arrêtant les frais dès le 8e épisode. Showtime était partant pour reprendre le flambeau, malheureusement un des stars de la série mourut pendant les négociations, ce qui plomba définitivement l'affaire.
Il nous reste donc 8 épisodes devenus cultes pour une poignée d’aficionados (dont votre serviteur) qui hurlent de rire devant le kitsch de Kindred tout en ayant la nostalgie de ses samedis soirs où nous incarnions des vampires avec le même jeu d'acteur défaillant que ceux de la série. Mais au moins, les vampires mormons n'existaient pas, à cette époque.
Magie de la modernité, la série est disponible sur Youtube. Je termine donc en vous laissant regarder la première partie du premier épisode, qui donne le ton.
Magie de la modernité, la série est disponible sur Youtube. Je termine donc en vous laissant regarder la première partie du premier épisode, qui donne le ton.
Très sympa ce billet, joliment tourné.
RépondreSupprimerJamais de Camarilla pour moi (il faut dire qu'étant gothique ce n'était guère nécessaire) mais je me souviens bien de The Mascarade et aussi d'un jeu de carte qui s'appelait Jihad.
RépondreSupprimerDieu que c'est KITSCH !
RépondreSupprimerLimite, "The Room" est aussi bien...
Quand le mot Jihad a commencé à faire vendre du papier et des pages de publicité, le jeu de cartes à collectionner a été renommé The Eternal Struggle.
RépondreSupprimerC'est kitsch, c'est sûr. Mais c'est assez représentatif de son époque.
"C'était en 1996, s'habiller en fluo et écouter Bon Jovi était encore légal en ce temps-là."
RépondreSupprimerIl te faudrait une anthologie pour stocker ce genre de phrase. j'ai bien failli m'étouffer en la lisant.
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