Something from the Nightside


Something from the Nightside fait partie de l'urban fantasy qui mélange le polar et la magie. Oui, un peu comme les Dresden Files. Le héros, John Taylor, est un détective privé qui possède un don magique : il est capable de localiser les gens/les objets perdus. Il a ça dans le sang. Il se concentre et bingo, il a une vision de ce qu'il cherche. Pratique. Sauf que son don ne fonctionne que s'il l'utilise dans le Nightside. Et le Nightside, c'est une enclave magique qui se cache au cœur de Londres. Un territoire non euclidien où c'est toujours 3h du matin. Un coin de ville où cohabitent tout ce que le surnaturel compte d'inexplicable. Le Nightside, c'est le point de convergence des démons, des anges, des aliens, des dieux punks, des tueurs immortels... Même les bâtiments y ont une âme ou un pouvoir magique. La moindre ruelle y est bourrée de mystères et de danger.

Et donc, John Taylor vivait depuis 5 ans à Londres avec la ferme intention de ne plus retourner dans le Nightside. Rapport au fait qu'il est né de l'autre côté du miroir et qu'il a bien trop d'ennemis là-bas. Mais quand une belle blonde lui demande de retrouver sa fille fugueuse, il rempile dans le Nightside en trainant derrière lui sa cliente à qui il va devoir tout expliquer sur les particularités de l'endroit pour la protéger des monstres locaux. Et donc, fort logiquement, il renoue avec d'anciennes amitiés et de vieilles querelles. Il fouille le Nightside en semant la zone. Car Taylor, il ne faut pas l'emmerder. En filigrane, on comprend que la mère de Taylor était une créature balèze et qu'il est plus ou moins destiné à détruire le monde. Mais ça, on sent bien que ça sera développé sur le long terme dans la série.

Je n'ai pas aimé le Nightside. C'est un peu trop une auberge espagnole du n'importe quoi. Tout ce qui passe par la tête de l'auteur, Simon R. Green, a le droit de cité dans cet univers. Oh, les références à Cthulhu et à un prince d'Ambre font sourire, mais à force de tout coller ensemble, le patchwork finit par ne ressembler à rien. On voyage dans le temps, les acolytes de Taylor apparaissent et disparaissent sans raison, l'intrigue se termine en eau de boudin... Ça manque de solidité. Et la proximité de Londres n'a vraiment aucune influence sur le Nightside.

Au final, le livre fait le grand écart entre Le faucon maltais et le Docteur Who. Et il se fait une crampe, au passage.

C'est dommage, j'avais bien aimé la série fantasy légère du même auteur, Hawk et Fisher. On retrouve d'ailleurs dans le Nightside la rue des dieux qui était déjà présente dans Haven, si j'ai bonne mémoire.

Commentaires

  1. Dommage, c'est pile poil le genre d'ambiance qui pourrait me convenir. J'imagine qu'on est assez loin d'un Constantine dans le style ?

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  2. Comme je n'ai pas lu Constantine je ne peux pas comparer les deux œuvres.

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  3. "Au final, le livre fait le grand écart entre Le faucon maltais et le Docteur Who. Et il se fait une crampe, au passage." ça m'a bien fait rire !
    Je passe !

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