Trois bonnes raisons pour ne pas acheter un lecteur numérique


1- Le supplice de la PÀL (Pile À Lire)

Il est déjà difficile de passer à côté de sa PÀL papier sans ressentir un pincement de culpabilité à la vue de tous ces livres achetés qui prennent la poussière en tas en attendant d'être lus. Ils sont sont la preuve culpabilisante de notre compulsivité d'achat. Avec le lecteur numérique, il y a bien pour un mal. Certes, la pile n'est plus physique et ne menace plus de s'écrouler quand elle se met à ressembler à une tour de Jenga littéraire. Adieu le regard coupable, c'est une libération. Par contre, en une seconde, la PÀL devient virtuellement infinie, ou presque. En un clic ou deux, c'est tout la série Rocambole qui vient faire son nid dans votre lecteur numérique. Clic, tous les Arsène Lupin sont là. Re-clic, les Rougon-Macquart frappent à votre porte. C'est sans fin. Et je ne parle là que de l'offre légale du domaine public. Dès que l'on ose accoster dans la Baie du Pirate ou un autre de ses lieux de perdition, c'est des best-sellers à gogo, une orgie livresque sans fin. Vous êtes désormais un boulimique qui se nourrie à même la corne d'abondance. Il n'y a plus d'espoir.

2- Adieu la bilbiothèque qui permettait de crâner devant les invités

Elle était belle, cette enfilade d'étagères où trônaient vos lectures iconoclastes qui alimentaient les repas entre amis. "Comment, mais tu n'as pas lu la dernière trilogie mid-gritty low tech de Peter Applefish où le steampunk rencontre enfin le roman Harlequin ? Oh, je la vois justement derrière toi, à côté de mon intégrale Eddings, je vais te la prêter..." Niet, maintenant vos lectures sont numériques. En dehors des trois lecteurs de votre blog, personne ne peut savoir ce que vous lisez en ce moment. Il vous donc discrètement placer quelques titres ou noms d'auteur dans les conversations pour faire étalage de vos préoccupations littéraires du moment. "Ah ouais, 203 morts dans un accident d'avion au Bangladesh ? Tiens, ça me fait penser à ce bouquin de fantasy que je lis en ce moment, Le maelström du temps, de Lou Krempton..."

3- Vous êtes désormais un béotien

Par une étrange association d'idées, le fait de lire au format numérique vous exclue automatiquement de la fratrie des Vrais Lecteurs. L'amoureux de la littérature, même de gare, se nourrie exclusivement de papier. En cédant à l'appel de la modernité, vous n'avez plus le droit de prétendre au titre de gros lecteur. Non, la lecture au format numérique vous condamne aussi facilement que le MP3 est incompatible avec les disques Deutsche Grammophon. Les Lecteurs, les vrais, les tatoués, ils papierisent jusqu'au bout. Quand vous leur montrez votre lecteur numérique avec la légitime fierté de l'acheteur qui vient de s'offrir à prix d'or un gadget à la mode, ils vous snobent comme si vous veniez de péter bruyamment pendant la minute de silence en l'honneur de ceux qui sont tombés pour la France. Vous êtes désormais excommunié. Parce que ce qui compte, c'est la forme sacrée du livre, et non le texte en lui-même. Ce sont les mêmes qui regardaient faire Gutenberg et disaient : "Pfeu, ça ne marchera jamais..."

Commentaires

  1. Ma raison dit :"L'important est le contenu. Evidemment" Mon cœur, lui, dit :"Rien ne remplacera le plaisir sensuel que procure le livre de papier. Avec lui, tous les sens sont à la fête. Vue, odorat, toucher, ouïe et même le goût. Parce que les livres, je les dévore."

    RépondreSupprimer
  2. Bel éloge du livre sous sa forme papier. On en est pas encore à sa disparition.

    [arutha, qu'est-ce que le docteur a dit ? On ne mange pas les livres ! On regarde seulement avec les yeux ! tss tss :p]

    RépondreSupprimer
  3. @ Tiger Lilly
    À moins que toi-même tu ne sois ironique dans ton commentaire, mon billet était une fausse apologie du papier.
    Je ne me commettrai pas en prédisant la mort du papier, je suis un très mauvais Nostradamus.
    Mais les chiffres parlent d'eux-mêmes : Amazon vend plus de livres numériques que de livres papier (si l'on exclue les livres de poches de l'équation). Et ce n'est que le début. Toute résistance est futile. Vous serez assimilés.

    @ Artutha
    Tu lirais uniquement des manuscrits enluminés par des moines copistes, je comprendrais ton attachement à l'objet.
    Mais on parle de livres de poche imprimés sur du mauvais papier, là. De bouquins formatés, tous imprimés avec la même police de caractère.
    J'ai beau être un lecteur assidu, je n'ai aucune jouissance particulière liée au papier. Je trouve même que les vieux livres puent et qu'ils prennent facilement l'humidité.

    Pire, moi qui ai passé des années à patiemment édifier la bibliothèque parfaite, avec le recul je trouve que finalement mes livres poireautent sans raison. Je relis rarement un bouquin. Ils ne sont finalement qu'une manière assez maladroite pour moi de prouver aux autres à quel point je suis intelligent de lire autant. Comme si posséder 2 mètres linéaires de Robin Hobb et GRR Martin faisait de moi un homme plus malin. Bon, l'existence de ce blog est une autre manière de prouver mon érudition de littéraire de gare, mais ce n'est pas là la question.

    Je sais bien que la fabrication d'un lecteur numérique a un impact écologique pas nécessairement positif, mais quand je vois la quantité de papier qui attendent des lustres que ma fille grandisse pour qu'éventuellement, si elle le veut bien, elle daigne lire ce que je considère comme des chefs d'œuvre et qu'elle jugera chiants comme la mort. je ne suis pas certain que le livre papier ait un bilan carbone si extraordinaire.

    J'ai abandonné l'annuaire papier. Je ne lis plus de journal qui tache les doigts. Le logiciel Antidote est mon dictionnaire. Wikipédia remplace l'encyclopédie en 53 volumes que je n'ai jamais achetée. Les rares fois où j'ai besoin d'une recette de cuisine, j'utilise mon google-fu. Pire : je lis de la BD sur mon écran de PC. Alors, un roman...

    Bon, j'ai l'air d'un extrémiste, d'un coup. Je ne dis pas que je vais brûler ma bibliothèque, mais je vis pleinement la dématérialisation actuelle. Après avoir goûté au numérique du bout des lèvres, j'ai cessé d'être réfractaire au changement. C'est d'autant plus marrant que j'ai accepté la musique numérique et le film numérique sans broncher, mais avec la lecture numérique, c'était un faux problème.

    Le truc rigolo, c'est que du point de vue du blog, ça ne change absolument rien. Que je lise en papier ou en epub, au final, Gemmell reste merdique.

    RépondreSupprimer
  4. Je pense pour ma part qu'il faut faire la part des choses. Le papier n'est pas voué à disparaitre. Tout simplement parce que même si Amazon vend plus en format numérique qu'en papier, Amazon ne représente pas les ventes en Europe. Or, il y a déjà beaucoup de personnes attachées à leur libraire, bouquiniste, et qui souhaitent toucher un ouvrage avant de l'acheter.

    Le format numérique est une chance. une chance pour de vieux auteurs oubliés et pour de jeunes auteurs en manque de reconnaissance (je pense notamment à l'éloquent créateur de Jacobius) . Mais vu que c'est gratuit, et vu qu'il n'y a plus d'éditeurs en intermédiaire, on peut non seulement se questionner sur la qualité des ouvrages, mais aussi sur la pérennité des auteurs qui ne pourront surement pas en vivre longtemps. C'est la même chose pour la bande dessinée : les auteurs critiquent la politique des éditeurs, le coût exorbitant et la faible rémunération des artistes ...

    Tout ça forme un maelström de problèmes étroitement reliés. Mais ça n'empêche que le soir en sortant du boulot, après avoir pianoté toute la journée sur un ordinateur à l'écran agressivement blanc, les gens aiment avoir dans les mains un bon vieux bouquin.

    RépondreSupprimer
  5. Lord Orkan Von Deck : si je peux me permettre d'intervenir sur deux points :

    - le premier est sur l'attachement à toucher un ouvrage avant de l'acheter. Je pensais comme toi, puis j'ai réalisé qu'en achetant via des sites de vente en ligne vers la Suisse cela me faisait une économie sur l'achat d'un bouquin qui pouvait attendre près de 30%. Et là mon portemonnaies a paré et du coup je n'achète presque plus en librairie.

    C'est même pire, je ne vais en libraire que pour deux raisons :

    1) un réflexe pas encore supprimé qui me pousse à rentrer dans une librairie dès que j'en vois une

    2) le fait que je n'ai pas encore trouvé de sites qui me permettent de me tenir au courant des sorties BD ou livre de cuisine, d'où un passage pour voir ce qui est sortis.

    - En ce qui concerne les ventes papiers en Europe, j'aurais tendance à dire que c'est normal que le numérique n'ait pas vraiment décollé, il n'y a pas vraiment de plateforme avec un catalogue aussi fourni qu'Amazon aux States pour lancer les ventes.

    Enfin c'est mes deux sous à la discussion.

    RépondreSupprimer
  6. Ahhhh, le grand débat ... Alors que finalement, numérique et papier peuvent très bien cohabiter, et que l'un ne signe pas, enfin, j'espère pas, la mort de l'autre...

    Je suis plutôt papier, pour de multiples raisons. Déjà parce que sur écran, j'ai tendance à lire en diagonale, réflexe professionnel oblige. Alors que je me pose plus facilement sur des phrases, sur un style, que je relis plus facilement une page, sur un support papier.

    Et pour la bibliothèque ! J'aime avoir mes livres autour de moi, passer à côté, caresser les couvertures ; m'arrêter devant, rouvrir un livre, relire quelques pages, me rappeler des souvenirs.
    Ce n'est pas pour frimer, j'ai longtemps vécu dans un appartement où ma bibliothèque était cachée au fond d'un couloir.
    Je me vois mal caresser ma liste de lecture...

    Et j'adore aller chez des gens et regarder leur bibliothèque, poser des questions sur tel ou tel auteur. C'est plus facile que de demander "File moi ton Ipad, que je puisse voir ce que tu lis", non ?

    Pour moi, mais c'est un avis purement personnel, remplacer les livres papier par des supports électroniques, c'est comme dire qu'on n'a pas besoin de voir ses amis IRL, et qu'un chat sur facebook permet de se dire autant de chose.

    RépondreSupprimer
  7. Cette sacralisation du papier me fait penser aux 70's, quand les pochettes des albums devenaient plus artistiquement importantes que la musique en elle-même.

    RépondreSupprimer
  8. Uglah3/8/10

    Bonjour,
    Moi je me pose la question de la robustesse de ces lecteurs.
    je lis beaucoup aux toilettes, et je balance mon poche dans ma panière à livres/journaux quand j'ai fini ma grosse commission.
    Je ne pense pas que ces petits bijoux électroniques supportent mon traitement.
    En plus je corne ma page quand j'arrête ma lecture, j'attends bien sûr que la phrase se termine en bas de page.(je perds tout le temps mes "marque-ta-page"). Est-ce possible avec ces "machins"
    Cordialement

    RépondreSupprimer
  9. @ Céline

    > Je suis plutôt papier, pour de multiples raisons. Déjà parce que sur écran,
    > j'ai tendance à lire en diagonale, réflexe professionnel oblige. Alors que
    > je me pose plus facilement sur des phrases, sur un style, que je relis plus
    > facilement une page, sur un support papier.

    J'imagine que tu parles là de lire sur un écran de PC.
    Car un écran de lecteur numérique, c'est la même taille qu'un roman, donc pas de lecture en diagonale.

    > Et pour la bibliothèque ! J'aime avoir mes livres autour de moi, passer à
    > côté, caresser les couvertures ; m'arrêter devant, rouvrir un livre, relire
    > quelques pages, me rappeler des souvenirs.

    Ah oui, mais non. J'ai du mal à percevoir la sensualité d'un livre de poche.
    À l'occasion d'une vente de charité, je suis en train de faire le ménage dans ma bibliothèque. J'ai donné des livres auxquels je tenais tellement autrefois que j'ai payé très cher un transporteur pour les faire voyager de France au Québec quand j'ai migré. Et là (attention la métaphore à deux balles pour rôliste) je me fais l'impression d'être un dragon rouge assis sur son tas d'or. Le trésor est là mais il ne sert à rien.

    > Je me vois mal caresser ma liste de lecture...

    Je suis désolé, mais encore une fois, caresser 20 volumes de Robin Hobb ne m'a jamais fait frissonner...

    > Et j'adore aller chez des gens et regarder leur bibliothèque, poser des
    > questions sur tel ou tel auteur. C'est plus facile que de demander "File moi
    > ton Ipad, que je puisse voir ce que tu lis", non ?

    Quand mes amis viennent chez moi pour discuter, ils n'emmènent pas avec eux leur bibliothèque. Alors je brise la glace en demandant "Et tu lis quoi, en ce moment ?" Effet garanti.

    > Pour moi, mais c'est un avis purement personnel, remplacer les livres papier
    > par des supports électroniques, c'est comme dire qu'on n'a pas besoin de
    > voir ses amis IRL, et qu'un chat sur facebook permet de se dire autant de
    > chose.

    Je ne pense pas que ton analogie avec Facebook soit fondée. Je n'arrête pas de lire des livres, je change juste le support de lecture.
    Que le bouquin soit papier ou numérique, je lis exactement le même texte, à la virgule près.
    Maintenant, je comprends que le glissement fasse peur. C'est d'autant plus marrant qu'à la base, les bouquins avaient mauvaise presse (oh le vilain calembour) car ils coupaient le lecteur du monde réel puisqu'ils l'obligeaient à se plonger dans de longue heure silencieuse, concentré sur quelques feuilles reliées entre elles. Les conteurs trouvaient ça sacrilège.

    En forcant le trait et en suivant la logique du romantisme du papier, il faudrait que je ne regarde les films qu'assis dans une salle de cinéma, que je n'écoute de la musique qu'en concert et queue-de-pie. Sauf que mon cinéma est maintenant en .avi et que mon iPod me suit partout. Pourtant, je n'ai pas cessé de parler cinéma et musique avec mes amis.

    L'important, c'est le texte.
    Je dirai même plus : l'important, c'est le .txt

    RépondreSupprimer
  10. @ Uglah

    > Moi je me pose la question de la robustesse de ces lecteurs.
    > je lis beaucoup aux toilettes, et je balance mon poche dans ma panière à
    > livres/journaux quand j'ai fini ma grosse commission.
    > Je ne pense pas que ces petits bijoux électroniques supportent mon
    > traitement.

    Bon, mon lecteur étant neuf, je le traite pour le moment comme s'il était en sucre.
    Je le range dans sa housse quand j'ai terminé ma lecture et j'évite autant que ce peut de le jeter du 8e étage pour voir s'il rebondit sur l'asphalte.
    Mais en toute franchise, la machine me semble solide. Pas indestructible, mais résistante au traitement normal que l'on fait d'un appareil de ce genre.

    > En plus je corne ma page quand j'arrête ma lecture, j'attends bien sûr que
    > la phrase se termine en bas de page.(je perds tout le temps mes
    > "marque-ta-page"). Est-ce possible avec ces "machins"

    Quand on allume ce "machin", il est possible de continuer sa lecture précédente en reprenant à la page où l'on s'est arrêté.
    En guise d'aide-mémoire, il est également possible de graver le numéro de la page à laquelle on s'arrête directement sur l'écran du lecteur en utilisant la pointe d'un compas.

    RépondreSupprimer
  11. Bonjour.

    @ Cédric : Et au niveau du confort de lecture, c'est comment ?

    RépondreSupprimer
  12. @ artemus

    > Et au niveau du confort de lecture, c'est comment ?

    Je trouve la lecture confortable, justement.
    La grosseur de police par défaut était trop petite pour mes yeux de porteur de lunettes : j'ai pu régler la taille des caractères pour avoir une lecture agréable adaptée à mes besoins.
    Je ne trouve pas l'écran fatiguant pour les yeux, sans doute parce qu'il n'est pas rétro-éclairé. Par contre le contraste entre le gris du fond de l'écran et le noir des lettres pourrait être plus accentué : lire dans une atmosphère peu lumineuse peut être pénible.
    Les .jpg en dégradé de gris, c'est franchement accessoire. Ça rend peut être bien avec des croquis en N&B à l'origine, mais avec des photos couleurs, c'est un peu ridicule.
    Et pas besoin de recharger le lecteur tous les jours : afficher du texte de la sorte ne consomme pas beaucoup d'énergie, l'autonomie est donc de plusieurs semaines.

    Au passage, le logiciel de base de Sony pour gérer sa bibliothèque est un sous-iTunes qui fait de l'anémie.
    On peut sans regret le désinstaller et opter pour Calibre, un chouette programme gratuit qui est plus flexible et qui permet de changer facilement le format des fichiers.

    RépondreSupprimer
  13. Pour ma part, le livre électronique je trouve ça idéal pour les romans de gare et la doc technique toujours obsolète. J'aime bien avoir les livres en main, mais d'un autre coté, si je ne peux plus lire ma dose de fantasy à prophétie ou de space opéra de base autrement qu'en pdf sur un kindle-like, je ne pense pas que je me plaindrai beaucoup.

    RépondreSupprimer
  14. CHAT !!
    Comprenne qui voudra.

    RépondreSupprimer
  15. Pas encore convaincu par les lecteurs, j'attend le feuillet souple qui s'enroule à 30 euros pour acheter un lecteur... que j'espère capable de résister à plusieurs chutes.
    Sinon j'ai du mal à voir le fichier de la même façon que je considère un livre, de ce fait mon prix psychologique pour les livres numériques est extrêmement bas (environ 1 euros).

    RépondreSupprimer
  16. Bon, pour le feuillet souple à 30 euros qui fait aussi le café, je ne peux rien faire.

    Par contre, pour le livre à 1 euro, je peux t'offrir des livres gratuits. Et pas des que des vieilleries des siècles d'antan, hein, mais des auteurs bien campés dans leur modernité, qui écrivent et mettent gratuitement leurs textes à la disposition de tous : http://fr.feedbooks.com/

    Je sais : la gratuité, c'est suspect. Rien ne garantie la qualité de l'œuvre téléchargée. Mais c'est gratuit, justement, alors on ne perd rien à s'essayer, si ce n'est un peu de temps.

    RépondreSupprimer
  17. Torgon7/8/10

    Autant le dire je ne suis pas objectif, j'aime avoir une belle bibliothèque, des beaux livres, et frimer avec. En revanche c'est vrai que le livre de poche, dont les page se détachent à la 3ième lecture ou après un coup de chaud ont beaucoup a craindre du livre électronique.
    Mais outre la "sacralisation du papier", un livre a quand même d'autre avantage :
    - ca peut tomber de 3 étages, généralement ca reste lisible, voir INTACT.
    - Ca peut etre un peu humide, ca risque pas de se corroder (au pire les pages sont déformées)
    - Ca ne tombe pas en cours de batterie quand je suis dans le train ou en voyage.
    - Ca ne bug pas (ma confiance dans l'informatique est limité, je ne doute pas qu'on verra un jour des virus sur les kindles).
    - Personne ne peut m'interdire de lire un format de texte sur un autre format/éditeur. VU ce qui se passe pour les jeux vidéo ou la musique, je m'attendais bien a des choses dans ce genre (livre amazon lisible que sur kindle, livre i-tune que sur Ipad etc ...)
    - ca ne se disjoncte pas, après la fin du monde, j'aurai pas besoin d'électricité pour lire :D

    RépondreSupprimer
  18. Je lis régulièrement depuis deux ans maintenant sur un Cybook Gen3. Les ouvrages traduits ou Français en version imprimée, les ouvrages non traduits ou ceux que je trouve nettement moins cher en format ebook. Je prend autant de plaisir à lire les deux formats, et la lecture sur mon lecteur et devenu une seconde nature. En ce qui me concerne les deux formats co-existent à la perfection. Le pas est allègrement franchi.

    RépondreSupprimer
  19. @ Torgon
    Moi-même, je n'ai jamais acheté de calculatrice électronique, j'avais trop peur des virus en Basic, des piles qui sont toujours vides au mauvais moment et des touches qui restent coincées. J'ai bien pensé acheter un boulier, mais là encore, ça évolue trop vite, ces trucs-là, je ne voulais pas me retrouver obligé d'en acheter un nouveau tous les 20 ans. Du coup, je suis resté au calcul mental.

    RépondreSupprimer
  20. Dans les bonnes raisons tu as oublié "Ils tombent en panne le deuxième jour des vacances alors qu'on avait emporté que ça avec plusieurs livres dedans".

    :-(((((

    RépondreSupprimer
  21. @ Gromovar
    C'est pas de bol, ça. Il a gelé ou bien c'est une panne définitive ?

    RépondreSupprimer
  22. Clignoté trois fois puis éteint. Faut que je le renvoie aux US pour échange.
    Ceci dit c'est quand même ultra pratique quand ça marche. Un peu comme une boite auto de voiture, le retour en arrière est douloureux.

    RépondreSupprimer
  23. En bon gros bourrin sans cervelle et sans goût que je suis, je le clame haut et fort et persiste et signe : j'aime mes misérables livres de poches. Ceux qui sont moches et qui puent. Et j'ai même pas honte.
    Mais une fois que j'ai dit ça, je me sens (presque, pas vraiment) obligé de dire que j'ai toujours été fasciné par les livres électroniques. Je sais qu'il s'agit (probablement) de l'avenir. Je m'y attends, je m'y suis fait. Je l'appelle même de tous mes vœux, tiens.
    J'ai même passé des heures passionnantes, ces derniers jours, à essayer de faire de la Nintendo DS de ma fille un équivalent (modeste) de ces petits bijoux de la technologie que sont les lecteurs de ebook. Et je suis parvenu à un résultat somme toute intéressant. Je lis même des livres au format Epub (libres de droit cela va sans dire).
    Alors pour aller plus loin j'ai voulu voir quelle était l'offre en terme de livres récents et en français (en SF ou Fantasy, bien sûr). Et là, surprise, un désert. Quelques pauvres ouvrages et à des prix qui frôlent l'escroquerie. Oui, je sais, je suis naïf. Je croyais que tout ce qui sortait sur papier existait en électronique. Wouah, le bouffon.
    D'où ma nouvelle question innocente et stupide. C'est pour qui les Kindle, Sony et autres Booken ? Pour les anglophones ? Les amateurs de littérature classique ?
    En tout cas, ça n'a pas l'air fait pour moi (encore que j'aime beaucoup le classique). Pas dans l'immédiat. Pas pour les bourrins.

    RépondreSupprimer
  24. L'offre francophone est effectivement famélique. Disons que les éditeurs sont aussi frileux que les lecteurs sont réfractaires au saut numérique.

    Les lecteurs numériques sont donc pour le moment l'apanage des anglophones et des francophones comme moi qui oscillent entre les deux langues. Entre acheter une traduction à 40 $ et télécharger la VO à 7 $, le choix du numérique se fait tout seul.

    La situation du livre francophone étant ce qu'elle est au Québec, je vais amortir mon lecteur numérique en une dizaine de romans.

    Donc, oui, je comprends que les français de France ne fassent pas le saut étant donnée l'offre rikiki. Mais quand le reste du monde aura dématérialisé ses livres, le France devra rattraper son retard. Tout comme elle a dû abandonner le Minitel quand il n'a pas réussi à remplacer Internet.

    RépondreSupprimer
  25. "Entre acheter une traduction à 40 $ et télécharger la VO à 7 $, le choix du numérique se fait tout seul."

    Idem pour moi.

    RépondreSupprimer
  26. Heureux lecteurs de la langue de Pratchett (c'est pour changer de Shakespeare).
    Si je lisais aussi bien que ça l'anglais, j'en serais à mon troisième lecteur numérique.
    Au moins.

    RépondreSupprimer
  27. Tu sais, notre niveau d'anglais ne s'améliore qu'en utilisant cette langue.

    Je ne pensais pas être capable de lire en anglais. Complexe du frenchie. Et un jour d'ennui total, le seul livre qui était disponible était un roman à l'eau de rose. C'est con, mais je me suis rendu compte que j'étais capable de lire en anglais. Bon, le niveau de langue n'était pas difficile, mais je me suis prouvé que je n'étais pas si nul dans la langue de Benny Hill. Depuis, j'ai augmenté progressivement la difficulté et maintenant je suis capable de lire les textes qui ne sont pas rédigés dans un niveau de langue trop soutenu.

    RépondreSupprimer
  28. Oui, je sais Cédric, que c'est en lisant en anglais qu'on s'améliore dans cette langue. Comme c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Et que c'est en sciant que Léonard de Vinci.
    Oups, désolé, ça m'a échappé.
    Mais j'avoue être refroidi par l'investissement qu'il faudrait consentir. A mon â-a-a-a-a-ge.
    Mais ça mérite réflexion. Jusqu'ici, je n'ai vraiment apprécié pleinement qu'un Harry Potter en V.O. Et mon ambition n'est pas de devenir un spécialiste du roman pour ado. :o)
    La nuit portant conseil, je vais me coucher avec cette idée en tête.

    RépondreSupprimer
  29. Tu peux aussi relire en VO un bouquin que tu as lu en VF, ça peut aider, au début.

    Pour ce qui est du lecteur numérique, ça va se démocratiser petit à petit.

    RépondreSupprimer
  30. Le livre electronique c'est certain on y passera un jour. J'espère simplement que ce jour sera le plus loin possible... de préférence après ma mort.

    Disons que lorsque je vois ce qu'il s'est passé pour la musique et ce qu'il se passe pour le cinéma ou les jeux vidéos, je me dis que finalement le papier c'est pas trop mal. Certes ca prend de la place, mais je peux le lire où je veux, quand je veux, comme je veux. Alors que tous ces formats dématérialisés, élevés aux DRM sont lisibles sur les iMachins ou eBidules mais pas sur les deux. Comment faire alors si le eMachin 2.0 dont je reve est mieux que mon vieux iBidule 1.0? Comment faire pour préter un livre électronique à mes amis ou parents? Même si ils ont un iMachin comme moi, c'est pas possible. Et puis c'est bien gentil le livre electronique mais comment je fais pour le revendre? Ben ouais, des fois j'achete des livres qui ne me plaisent pas et que je souhaite revendre. En plus, avec le prix d'un iMachin, je peux m'acheter plein de livres papier ringuard.

    Mouais, c'est pas si mal le papier en fin de compte.

    RépondreSupprimer
  31. lordsamael16/8/10

    Le livre Numerique

    l'idée me plait même si j'aime l'objet livre néanmoins il y a encore un ou deux petit soucis

    1/ trop peu de livres en Français
    2/ le prix la dernière fois que j'ai jeter un oeil c'était le même prix qu'un livre en dur c'est une honte un peu comme un mp3 a 0.99 €

    sinon Cédric c'est un sony quoi ton reader ?

    RépondreSupprimer
  32. > sinon Cédric c'est un sony quoi ton reader ?

    C'est le Reader Touch Edition™.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire