Okko est une série de BD qui se déroule dans un monde appelé Pajan. Pajan n'est pas Rokugan. Rokugan n'est pas le Japon. Alors qu'est Pajan ? C'est une terre japonisante où des clans de samouraïs guerroient. Okko est lui un ronin qui dirige une équipe d'aventuriers composé d'un immense guerrier dont le visage est en permanence couvert d'un masque de samouraï représentant un démon, d'un moine alcoolique faisant penser à un équivalent asiatique de frère Tuck et d'un gamin qui va apprendre à la dure la vie de grand chemin. Ensemble, ils mènent des enquêtes qui nécessitent souvent de dégainer son katana ou d'invoquer la magie des kamis. Le combat final implique toujours un démon.
Bref, raconté comme ça, Okko ressemble sacrément à des aventures de jeu de rôles mises en cases. Ce qui n'est pas un défaut en soi. C'est un agréable plongeon dans mes souvenirs de partie du Livre des 5 Anneaux, car ce que raconte Hub dans sa BD est une synthèse de ce qui faisait le sel de nos scénarios. Un peu de diplomatie, un brin d'enquête et des combats à coup de tetsubo. Et il faut avouer que le dessin est magnifique et très évocateur de ces paysages lointains. C'est un régal pour les yeux. Bon, Hub n'est pas manchot, il a été designer pour le cinéma (sur Le 5e élément notamment). Cliquez pour agrandir.
Là où ça pêche un peu, c'est au niveau du scénario. Normal, c'est des intrigues de jeu de rôles. C'est rigolo à jouer mais pas nécessairement intéressant à raconter à l'écrit. Dans le premier cycle (celui de l'eau), c'est la recherche d'une prostituée kidnappée par des pirates qui débouche sur la rencontre avec un clan inquiétant. Ça fonctionne pas mal. Mais le second cycle (la terre) est un interminable voyage sur une montagne sacrée, et j'ai perdu le regard sympathique que j'avais eu sur le premier opus. Ça tourne en rond, littéralement. Mais surtout, pour bien montrer qu'il ne copie pas Rokugan, l'univers de jeu de rôles, Hub se sent obligé de donner des détails sur son propre univers, de raconter l'historique de Pajan. Et là ce n'est pas intéressant du tout quand il essaye de se justifier. D'autant qu'il utilise par moment des espèces de marionnettes/robots qui déteignent fortement avec le reste de l'ambiance.
Je lirai volontiers le cycle suivant (l'air) quand il sortira en version américaine (qui regroupe les deux volumes d'un cycle en un) mais je ne trépigne pas non plus d'impatience.
J'ai empruné le premier tome à la biblio... mon chéri a énormément accroché. Il recevra la série pour noël (mais chut) et je compte bien la lire par la suite ;)
RépondreSupprimerTiens, je savais pas qu'il existait une version traduite. Je vais voir si ça se trouve par ici...
RépondreSupprimerC'est édité en Anglais par Archaia, l'éditeur de Mouse Guard.
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