Axl Johnsons, est sur le point de franchir le cap hautement symbolique des 21 ans. Pour fêter ça, ses 3 frangins lui organisent une drôle de fiesta dans les bois durant laquelle ils lui avouent un truc pas banal : ils sont tous des dieux nordiques réincarnés. Et lui, Axl, est Odin. Blam. Évidemment, ils ne sont plus que le reflet des dieux d'antan, mais justement, il y a une prophétie : si Odin retrouve Frigg son épouse, alors les dieux retrouveront leur pouvoir. Sinon ils mourront tous. Le hic ? Elle peut s'être réincarnée dans n'importe quel corps. Elle peut très bien avoir 90 ans. Mais Axl, lui préférerait qu'elle soit dans un corps pas trop moche, hein. Et comme il est encore puceau, il ne sait pas trop comment procéder. Doit-il draguer toutes les filles du pays ? Comment saura-t-il s'il a trouvé la bonne ? Tic-tac, tic-tac...
La vie de dieu nordique réincarné en Nouvelle-Zélande, ce n'est pas une sinécure. Mike (Ullr, dieu de la chasse) construit des maisons et essaye d'avoir un bébé avec sa femme mortelle. Anders, (Bragi, dieu de la poésie) est un petit enfoiré qui peut souffler ses volontés à n'importe qui et qui travaille donc comme agent pour des stars. Ty (Höðr, dieu du froid), le sensible de la fratrie, répare des frigos. Et puis il y a Olaf (Badr, oracle), le surfeur mystique qui squatte le canapé entre deux plans foireux. Ce n'est pas une famille toujours unie qui a d'autres surprises à révéler à Axl. D'ailleurs, ce dernier est lui embringué dans sa vie de jeune avec ses colocataires et ses problèmes de jeune adulte qui ne sait pas trop comment assumer son statut divin.
Des méchants ? Oh que oui. Des méchantes, même. Des déesses qui n'ont pas envie que les dieux reprennent le pouvoir. Parce que les dieux machos à la con qui ne pensent qu'avec leur quéquette, non merci. Place à l'intelligence féminine. Elles travaillent donc à faire en sorte qu'Odin ne rencontre pas sa Frigg adorée.
Une histoire de famille, donc, avec des dieux très humains, parfois très bêtes. Le sens de l'honneur de Mike lui rend la vie impossible. Ty est l'éternel amoureux perdant. Anders est son propre ennemi. Et Axl, le plus jeune des frères, est paradoxalement censé être le plus sage.
Véritable scénario de jeu de rôles télévisé, The Mighty Johnsons ne déborde pas de moyens de production mais se débrouille pour faire avec les moyens du bord. On est loin des clichés néo-zélandais habituels. Mais il y a beaucoup de fraîcheur dans cette série qui est tout sauf une histoire déguisée de super-héros. C'est malin, souvent drôle et différent de notre formatage télévisuel habituel. Il n'y a pour le moment qu'une saison de 10 épisodes, mais la suite est en cours de tournage. Et c'est tant mieux.
Et comment se procure-t'on cette perle légalement ?
RépondreSupprimer@Benoit F. une recherche sur google avec le nom de la série et DVD te ménera sur des sites australiens et néo-zélandais vendant les DVD de la 1er saison (bon après il y a le problème du codage régional, cela dépend de ta machine).
RépondreSupprimerSinon je suis d'accord avec ta critique de cette excellente série, par contre j'ai un peu de mal à voir où est la surpopulation divine : sur dix épisodes, si je ne m'abuse, à part les Johnsons et les déesses on ne voit que quatre autres divinités...
et la seconde saison débute le 29 février ! :)
RépondreSupprimerCédric : je ne sais pas où je suis allé chercher cette idée saugrenue. Je voulais absolument trouver un défaut pour tempérer mon enthousiasme et j'ai fini par dire une connerie plus grosse que moi. J'ai donc enlevé la phrase.
RépondreSupprimerOh, ça a l'air bien :) J'aime énormément l'idée sous-jacente, on dirait presque du Neil Gaiman !
SupprimerTout à fait, la série pourrait s'appeler "New Zealander Gods".
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