New York, dans la seconde moitié des années 50. Le détective
privé Harry Angel est engagé via une firme d'avocats par un certain Luc Cyphre
pour retrouver un ancien crooner ayant disparu depuis une douzaine d'années.
Cyphre prétend avoir un contrat avec ce chanteur, Johnny Favorite, et il
aimerait bien que le disparu honnore cet engagement. Angel se met donc sur les
traces de Favorite, ce qui va l'obliger à frayer avec le monde de la musique,
des hôpitaux et du vaudou. Il y a des morts, une fille envoutante, des Noirs
qui jouent de la musique dans des clubs louches, des loas. Un roman écrit comme
un film noir.
On se souvient tous de l'adaptation d'Alan Parker avec
Mickey Rourke (avant qu'il ne devienne ce visage botoxé faisant de lui un
improbable troisième frère Bogdanov), Robert de Niro improvisant la scène de l'œuf,
Charlotte Rampling, la chaleur moite de la Nouvelle-Orléans et cette révélation
finale qui vous retourne comme une crêpe. Eh bien le roman de William
Hjortsberg est du même acabit. Hélas, je n'ai pas pu oublier la conclusion de
cette enquête alors l'effet de surprise n'était pas au rendez-vous. Toutefois
j'ai retrouvé avec plaisir cette ambiance trouble où l'on croit comprendre
quelque chose sans arriver à mettre le doigt dessus.
Au final, le film est bien plus réussi que le livre. Déjà, le
livre ne se déroule qu'à New York (avec ce drôle de sous-titre kitsch en français
: "Le Sabbat dans Central Park"), ce qui enlève beaucoup de charme à
l'histoire. Et sur le papier, Luc Cyphre et Harry Angel n'arrivent pas à la
cheville de la présence des acteurs du film. Mais quelle quête identitaire et quelle
atmosphère de faux-semblants en seulement 240 pages…
Ça donne diablement envie de plonger dans Hellywood.
J'avais adoré le film lors de sa sortie. Je ne savais pas qu'il était adapté d'un roman! Merci
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