Avertissement: Sacha Derien est le nom de plume d'un copain rôliste de mes jeunes années d'étudiant. Je ne peux donc pas jurer d'une objectivité absolue, même si je pense ma chronique sincère. Vous êtes avertis.
La Lampe d'Eugénie est un roman pas simple à cataloguer, naviguant sans vergogne entre polar et quotidien fictionnel sans s'arrimer vraiment d'un côté ou de l'autre. Le tout est saupoudré d'une bonne dose d'humour un brin potache, mais plutôt efficace. Il est auto-édité via la plateforme d'Amazon (ce qui ma permis au passage de voir que les romans Amazon n'ont rien à envoyer à ceux de Lulu, c'est plutôt bien fichu.)
Sacha Derien est père au foyer, et c'est donc à lui qu'incombe non seulement la gestion de ses trois enfants pendant que sa femme est au boulot (et souvent en déplacement) mais c'est également lui qui s'attelle aux menus bricolages de la maison. C'est en découvrant dans le corps d'une vieille lampe offerte par une tante un texte étrange en cyrillique qu'il se retrouve embringué dans un mystère qui remonte à l'émigration des Russes Blancs à Paris.
En mêlant sans cesse les événements de la vie personnelle de Sacha et ses recherches obstinées pour découvrir le sens du message qu'il a trouvé, le roman flirte entre intrigue policière et quotidien banlieusard. On pense un peu à Pennac, et quelques références à Malaussène dans le texte me laissent à penser que c'est assumé. Ca fonctionne plutôt bien, conférant au thriller une légèreté de ton sympathique.
La Lampe d'Eugénie se lit bien. Le style est maîtrisé, le rythme est bien géré, même si par moments on a le sentiment d'un trop plein de détails sur certaines scènes qui mériteraient d'être plus nerveuses. C'est une lecture de détente qui s'assume, n'allez pas en attendre un ouvrage qui changera votre regard au monde ou à la littérature. Mais dans le cadre de ce (et ceux) qu'il cherche à atteindre, c'est une franche réussite.
Le livre est trouvable sur Amazon, il suffit de cliquer ici.
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