Martin Byrde est un planificateur financier de Chicago. Il a deux enfant (Charlotte, 15 ans, et Jonah, 13 ans) et une femme, Wendy, qui le trompe après être devenue une mère au foyer ayant renoncé à sa carrière. Et ben vous savez quoi, c'est le cadet de ses soucis, à Martin, car il a d'autres priorités. En fait, lui et son partenaire d'affaires blanchissent l'argent d'un cartel. Et suite à une de ces embrouilles comptables dont les narcos ont le secret, ce bon Martin se met dans une situation impossible : il a trois mois pour blanchir 8 millions de dollars. Mais comme Chicago est très surveillée par le FBI, la DEA et les autres sigles en trois lettres qui vont bien, il a une bonne idée : s'installer à l'arrache dans les Ozarks, un drôle de coin de pays à cheval entre l'Arkansas, le Missouri et l'Oklahoma. C'est un grand plateau où de nombreux lacs ont été créés en construisant des barrages. C'est un lieu de villégiature très populaire en été, il y a donc beaucoup d'argent qui y circule, c'est l'endroit rêvé pour blanchir du pognon. Alors, hop, Martin déracine sa petite famille du jour au lendemain et s'installe là en se présentant comme un investisseur providentiel cherchant des entreprises sur le déclin qui pourraient bénéficier de fonds pour connaître une seconde jeunesse.
Sauf que les Ozarks, c'est une région rude. Les Byrde vont rapidement faire la connaissance avec les Langmore, une famille de rednecks très intéressée par l'idée de faire main basse sur 8 millions de $. Et tandis que Martin essaye de s'implanter localement, il va forcément marcher sur les pieds d'autres acteurs du monde interlope. Ça va être pour lui l'occasion de se rendre compte qu'il y a plus dangereux que les rednecks : les hillbillies. Et bien évidemment, la vie de famille des Byrde n'est également pas de tout repos : les gamins déracinés craquent, Wendy veut revivre, Martin ne sait plus trop s'il est marié ou non... Chacun des 10 épisodes de cette première saison est rempli de rebondissements et de complications bien comme il faut. Les personnages sont truculents, c'est un vrai décor de jeu prêt à l'emploi. Le coup du cartel qui met la pression aux PJ pour qu'ils blanchissent fissa des montagnes de narcodollars, c'est du bonheur scénaristique.
Jason Bateman (surtout connu pour son rôle central dans Arrested Development) est ici l'acteur principal et le réalisateur de toute la série. Et il est aussi juste au niveau du jeu d'acteur que derrière la caméra. Le seul reproche que je peux lui faire, c'est un usage abusif du filtre bleu qui a tendance à rendre certaines scènes trop sombres visuellement. Je comprends que cette couleur influence la narration et l'ambiance des Ozarks (le nom viendrait peut-être du français "Aux Arcs", au passage), mais c'est un artifice un peu trop présent à l'écran à mon goût.
Bref, c'est glauque, avec de petites pointes d'humour noir par moment. On ne peut, a priori, pas développer d'empathie pour un margoulin comme Martin Byrde qui est une belle petite raclure de bidet dans son genre. Sauf qu'il est salement humain, si on met de côté sa profession. Son instinct de survie est lui parfaitement compréhensible, les choix qu'il fait sont eux acceptables quand on se met dans ses petits soulieurs. Même les rednecks et les agents du FBI vraiment bizarres sont passionnants à suivre. Martin Byrde le gars de Chicago qui débarque dans les Ozarks, c'est aussi un peu nous qui découvrons la région avec nos gros préjugés sur l'Amérique profonde.
Bref, c'est dans la lignée de Breaking Bad, clairement. Ça met en scène une région vraiment pas commune. J'avais pas autant eu peur d'une famille de hillbillies depuis Justified, c'est dire.
j'ai vu 4 épisodes et c'est très bien. je reproche juste le sang-froid surhumain du héro.
RépondreSupprimerVoilà qui m'intéresse.
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