Travelers



Je sais, c’est devenu un lieu commun que de dire d’une série télé ou d’un film « On dirait une partie de JdR », mais comment vous dire… Travelers, on dirait vraiment une partie de JdR.

L’action se déroule de nos jours : des voyageurs du futur téléchargent leur conscience dans des corps d’accueil. Leur but : remplir de discrètes missions pour modifier le futur (dont on sait peu de choses, si ce n’est que la Terre ressemble à une immense ZAD). On suit en particulier les missions d’un groupe composé d’un leader, d’un historien/hacker, une médecin, un technicien et une soldate (quand je vous dis que c’est une partie de JdR).

On comprend assez vite qu’ils ne sont pas les seuls voyageurs en missions dans le 21e siècle et qu’ils reçoivent leurs missions d’un mystérieux Directeur dont l’identité nous sera révélée plus tard dans cette première saison. Évidemment, ils doivent agir discrètement, d’où un tas de complications scénaristiques qui ajoutent du suspens à chaque épisode. Mais là où c’est encore plus du JdR filmé, c’est que chaque perso à un problème personnel qui sonne comme un défaut qui rapporte des points d’héroïsme : le leader (agent du FBI) est en couple avec une femme qui remarque le changement de personnalité, l’historien s’est incarné dans un drogué, la médecin a atterri dans un corps en mauvaise santé, le technicien n’est pas majeur et la soldate doit s’occuper d’un bambin. Ils doivent donc jongler entre les impératifs de la mission en cours et les problèmes personnels.

Attention : ce n’est pas la meilleure série du monde. C’est une série canadienne, la production est donc souvent fauchée (quand il s’agit de montrer un ordinateur quantique du futur, on se retrouve avec un ordinateur qui fleure bon la SF des années 70). C’est tourné en Colombie britannique, donc on a l’impression d’avoir déjà vu ce décor des centaines de fois (avec raison : on l’a déjà vu des centaines de fois entre X-Files, Supernatural et toutes les séries qui profitent des programmes de crédit d’impôt afin de faire baisser les coûts de production). Il y a des détails qui vont vous paraître parfois grossiers. Mais malgré ces défauts, la première saison passe comme une lettre à la poste. C’est bien foutu, il y a des idées qui font mouche (j’adore un des leitmotivs de ces voyageurs qui répètent ce mantra « Il faut laisser le futur dans le passé », ou bien des fulgurances du type « Aucun plan ne survit au contact du passé »).

Une seconde saison existe déjà mais n’est pas encore disponible sur Netflix.

Travelers, c’est typiquement le genre de série hyper utiles quand il te manque un joueur pour jouer ta campagne habituelle et que tu te retrouves à improviser un truc sur le pouce. Vous venez du futur, il y a 6 règles à suivre, on va faire vos persos en utilisant FATE. Il y a une mission à suivre, des plots individuels, des mystères, un fil rouge entre les épisodes… Bref, Travelers, on dirait vraiment une partie de JdR.

Commentaires

  1. tellement interessant que j'écris un jdr dans le cadre d'un défi de game design (ne pas utiliser le hasard)

    https://docs.google.com/document/d/1HugaQFR3trcM4fy6BjlMvgsF6SUcF-1zWQZqi0-KnL4/edit?usp=sharing

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  2. Bonsoir, série sympathique, la saison 2 est disponible sur Netflix en France, alors avec un petit VPN...

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