Bonjour Côme,
Ton prochain jeu de rôles est actuellement en précommande dans le label Jydérie chez Dystopia, et il s’intitule Cités abîmées. 96 pages pour 15 euros + 3 euros de frais de port.
Peux-tu nous le pitcher sous la forme d’un poème rimé de deux quatrains (AABB puis ABBA) ?
Considérons d’une part une Cité abîmée
Tendance Art Nouveau, début de siècle dernier
Étrange et en quête de Voyageurs bien aimables
Prêts à l’aider même si ce n’est pas confortable
Quant aux Voyageurs, eux, ils viennent dans la Cité
Pour y atteindre un but plus ou moins remarquable
Posons des cartes à jouer tout autour de la table
Et voyons quelle histoire tout ceci va former…
Qui sont tes complices dans ce nouveau projet ? Présente-les nous en faisant un acrostiche avec leur nom.
Et si je présentais d’abord mon éditrice ?
Une fois qu’elle m’a proposé de porter ce projet chez Dystopia,
« Géant ! » ai-je crié (car je suis vieux),
« Et comment que je signe ! »
Ni une ni deux, on s’est mis au travail,
Invisibles pendant un an et demi,
Et elle m’a aidé à transformer le texte en ce qu’il est aujourd’hui.
Bon, on a dû laisser quelques-unes de nos idées les plus folles sur le côté
(Il y avait notamment de mon côté le projet d’un House of Leaves version JdR) :
Dystopia c’est quand même une maison sérieuse.
Et puis on voulait que les lecteurs s’y retrouvent,,
Tu vois qu’on est vraiment des professionnels
La couverture, je savais qu’elle serait magnifique :
Aucun doute, c’était le même illustrateur que pour La Clef des nuages
(Un jeu absolument incroyable de kF que tu connais sans doute).
Rien que pour ça, ça valait le coup de signer chez Dystopia !
En fait, j’avais des images mentales assez précises pour le jeu ;
Néanmoins, être édité ça veut dire accepter les compromis
(T’as vu, une allusion aux mécaniques du jeu !).
Réalisant que le talent de Laurent serait supérieur à mes visions,
In petto j’ai gardé mes idées, et l’ai laissé déployer les siennes.
Vraiment, j’ai bien fait, car il y a tout là-dedans :
Engrenages, Cités mouvantes et factices,
La sensation d’une ville qui se déplie comme une scène de théâtre.
Ah franchement, voilà une collaboration agréable :
Y avait rien à faire à part dire « Bravo,
Génial, tu me fais la même pour la version anglophone ? »
(Un petit scoop en passant même si tu t’en doutais,
Évidemment qu’il y aura une édition en anglais du jeu !).
Non vraiment, que des champions sur ce projet :
Impossible donc de ne pas y embarquer pour fidèle maquettiste !
Ce n’est pas ce qui avait été prévu au départ mais vu le résultat
Obtenu, ça me va très bien comme ça.
La maquette, tu la verras bien vite :
Assurément, elle n’est pas aussi folle que dans ma tête mais
Simplement lisible, ce qui était sans doute plus raisonnable.
Franchement, là encore je n’ai rien eu à faire qu’applaudir,
On s’est même chargé de le payer à ma place !
Le travail sur ce jeu, ça a donc été vraiment très agréable.
Là, on n’attend plus qu’il sorte pour que vous puissiez tout·e·s être d’accord avec moi.
Il faut quand même saluer pour finir
(On me pardonnera cet attendu)
Tout ce petit monde qui a accepté les risques du projet !
Peux-tu nous conseiller un roman, une BD, un film, une série télé ainsi qu’une chanson pour nous aider à cerner l’ambiance de ton jeu ?
Un roman : The City and the City
Une BD : Les Murailles de Samaris
Un film : Dark City
Une série télé : The Prisoner
Une chanson : The Ocean Doesn’t Want Me Today
Sans utiliser ni espace ni majuscule ni signe de ponctuation, peux-tu nous dire ce que tu proposes dans ce jeu qui n’était pas déjà présent dans tes autres créations ?
unemécaniqueavecdescartesquisontaussibiendesamorcesdescènesquelatopographiedelacitéetlespointsdeviepourainsidiredesvoyageurs
Mais aussi
unjeuarolesconfigurablespuisquonpeutaussibienetreunecitéfaceàplusieursvoyageursquetroiscitésfaceàunseulvoyageuroutouteslesconfigurationsentrecesdeuxextrêmes
Ainsi que
desrèglespourjouerensolitaireaujeu
Concernant la mécanique de jeu, elle semble reposer sur des cartes à jouer si on en croit la couverture dévoilée. Peux-tu nous en expliquer les grands principes en t’exprimant en louchebem ?
Du lôtécic de la litéçoque, les lartecattes lerventssem de lamorcequés de lènescem, je l'ailé lidic. À laquechem lébudas de lènescem, la litéças loisichoque l'une des lartecocs qu'elle a en lainmem, en luivanssoc lelquequems lontraintequems de losepatte: ça lui lindiquequème cet à quoi lisquentratte de se lintéresséqué les loyageurvocs.
De leur lôtécem, les loyageurvattes ont laussiqué des lartequems en lainmatte: ils en lagnentguic lorsqu'illics lacceptentem les loichés linconfortablepuches que la litéçoc leur loposeproque, et leuventpé les louéjas pour limposéqué leur lopreprem lolontévé sur le léciré, ce qui leupem lalléquème lusqu'àjem ladréquem des lènescocs eux-lêmemass.
Et luipés il y a latrequas laugejoques, lorrespondanqué aux latrekuche lenseignepuches du leujem de lartecuches lassiqueclé (lœurquem, larreaucuche, liquepoque, lèfletratte) qui lermettentpem de luivressem l'avancéluche larrativenas d'une lessionsas de leujé.
En pastichant ton rappeur préféré, explique-nous pourquoi un farouche auteur indépendant comme toi a signé chez Jydérie pour ce jeu en particulier ?
Treason written on the wall
Though it’s not the case at all
It’s a question of friendship
And comfort, I must admit
I’d rather sign up within a trusted house than end up all alone and tryin’ to arouse
You
(Chorus)
It’s a lil’ weird game I guess
No one asked for it but me
So you’ll excuse my shortcuts
That way everyone’s happy
En écrivant au subjonctif plus-que-parfait, explique-nous ce que ton éditrice a apporté à ton jeu ?
Que tu l’eusses crû ou non, je t’eusse dit la même chose : qu’elle apportât les idées les plus folles, celles que je n’eusse pas osé appliquer si j’eusse été seul sur le projet.
Et bien entendu, elle amenât également une rigueur dont je n’eusse point été capable par moi-même : sans mon éditrice, le jeu eût été présentable, certainement, mais il fut probablement resté dans cet état de semi-professionnalisme qui caractérise mes productions précédentes.
Sans utiliser aucun adjectif, pourquoi les gens devaient-ils s’inscrire à ta newsletter (La Compote de Côme) ?
Franchement, je ne cherche pas fondamentalement à ce que les gens s’abonnent à ma newsletter : honnêtement, c’est d’abord un aide-mémoire pour ma pomme (jeu de mot), pour que je puisse me souvenir d’une année à l’autre ce que je consomme comme culture. Est-ce que désormais, je m’en souviens mieux ? Assurément, non, la tentative a complètement échoué.
En revanche, on m’a rapporté que mes opinions valaient d’être lues, alors je continue désormais hebdomadairement. Je soupçonne qu’on m’utilise d’abord comme défricheur, de jeux de rôles entre autres, mais ça ne me dérange pas fondamentalement.
Cependant, si vous voulez lire mes élucubrations immédiatement, il y a des archives, pour ensuite faire le choix posément de vous abonner ou non à ma newsletter !
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