L’auteur de ce polar, Alexandra Marina, est un ancien lieutenant-colonel de la police judiciaire de Moscou. Autant dire qu’elle sait de quoi elle parle. Sa série de romans prend pour héroïne Anastasia Kamenskaïa, une enquêtrice de la Brigade criminelle de Moscou. Ce personnage est assez atypique : ce n’est pas un super-flic indestructible, c’est une femme ingénieuse, pleine de ressource qui passe plus de temps dans son bureau à compiler des données qu’à arpenter les lieux du crime pour trouver des indices. J’ai découvert cette sympathique enquêtrice par hasard, sans savoir que toute une série lui était dévolue.
Je m’attendais à une intrigue de polar, avec son tueur en série aux motifs obscurs, ses scènes de crime, ses témoignages croisés d’où jaillit tardivement le criminel après une longue course-poursuite… J’étais en partie dans le vrai puisque Anastasia est effectivement confrontée à une série de meurtres étranges. Mais les assassins sont assez originaux puisqu’il s’agit d’une cellule d’agents du KGB qui possède un don : celui de pouvoir « pousser » les gens à faire des actions contre leur volonté. C’est un petit peu L’Échiquier du Mal raconté par John le Carré, et ça surprend quand on ne s'y attend pas.
Ce roman est donc une vraie surprise pour moi et j’ai très envie de lire les aventures d’Anastasia dans l’ordre chronologique maintenant que j’ai fait connaissance avec elle. Alexandra Marinina parle de la vie russe avec beaucoup de détails sur la vie quotidienne et ses personnages sont loin d’être caricaturaux. C’est très plaisant de lire de la vraie littérature russe qui sent bon le réalisme social même si l’intrigue s’appuie sur des principes parapsychologiques.
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