Pour vous parler de Le manoir des sortilèges, je pourrais pratiquement copier/coller mon billet sur Pèlerins des ténèbres. Cette fois-ci, le roman raconte l'histoire de Gilles, un écuyer, qui devient le serviteur d'un chevalier maudit condamné à des crises de démence pendant lesquelles il dévore des enfants. Accompagnés par une jeune magicienne égyptienne, les deux hommes sont envoyés par l'Inquisition pour aller fouiller un manoir à la sinistre réputation qui est censé cacher un livre de magie capable de lever la malédiction du chevalier. Va s'en suivre une visite de donjon en règle qui flirte presque avec le porte-monstre-trésor. Sauf que tout est mensonge et ruse, et nos trois chercheurs vont découvrir les multiples pièges que cache le manoir.
Dans la grande tradition brussolotte, ce roman ahistorique ne lésine pas sur la surenchère. Mention spéciale à la jeune magicienne égyptienne qui sait tout, comprend tout au bon moment et donne des explications chimiques sans sourciller. Le lecteur devra s'attendre à lire de longs passages mettant en scène des moutons diaboliques capables de massacrer une meute de loups. Brussolo a des idées rigolotes mais qui ne cadrent pas nécessairement avec l'ambiance qu'il essaye d'ériger. Ainsi, à un moment, la grande méchante du livre, une vieille bergère devenue sorcière, tricote une grande couverture et écrit dessus quelques formules magiques pour en faire un grimoire secret. Ensuite, elle défait les mailles et rembobine la laine en une grosse pelote. Pour reconstituer le grimoire, il suffit donc de retricoter la couverture pour que les formules inscrites à l'encre sur la laine soient à nouveau lisibles. Tellement pratique et réaliste.
Des idées folles comme celle-ci, le roman en regorge. Elle ne sont pas mauvaises, mais elles sont souvent en décalage avec le ton médiéval du récit. Comme souvent avec Brussolo, tout ce que le lecteur pensait être fantastique est en fait explicable avec des produits chimiques, des drogues et quelques effets psychologiques. Mais pour une fois, j'ai aimé la fin du livre. Enfin, non, l'ultime chapitre m'a fait hurlé à l'arnaque (genre : mais en fait, le héros n'est pas mort, et vas-y que je t'annonce qu'il y aura une suite...).
Bref, un Brussolo médiéval mineur qui met un terme à ma curiosité pour cet auteur.
Brussolo c'est tout pas bien comme livre jtrouve aussi
RépondreSupprimerBon j'arrive trop tard pour proposer Le syndrome du scaphandrier de Brussolo.
RépondreSupprimerNon, je sais qu'il y a de bons Brussolo, j'y reviendrai à l'occasion.
RépondreSupprimerC'est des Brussolo médiévaux que je fais le deuil.
Tu as lu Hurlemort ?
RépondreSupprimerUn de mes romans préférés, un Brussolo médiéval atypique sur le coup.
Oui, j'ai déjà lu Hurlemort, dans une autre vie.
RépondreSupprimerAvec Le château des poisons et L'armure de vengeance, ce sont mes Brussolo medfan préférés.