J'avais déjà avoué publiquement mon admiration pour le premier volume de Mouse Guard. Sans surprise, je suis tombé sous le charme de la suite, Winter 1152. La neige recouvre le monde des souris, aussi doivent-elles affronter mille et un dangers. La vie de souris n'est déjà pas de tout repos en temps normal, mais avec la neige, leur univers devient hostile. Surtout que le groupe des gardes se retrouve divisés par accident.
Sous le prétexte de mettre en scène de simples souris, David Peterson raconte une histoire d'amitié, de courage et de devoir. Il me serait facile de jouer au lecteur blasé et cynique, et pourtant il y a dans cette série quelque chose d'éminemment profond qui vient me chercher. J'y retrouve un goût de nostalgie pour les aventures simples mais vraies. C'est une madeleine de Proust superbement illustrée, un pure enchantement visuel qui mélange à la fois le livre pour enfant et les thèmes tragiques des adultes.
J'ai profité de ce second volume pour acheter également le jeu de rôles Mouse Guard RPG, qui fonctionne avec le système Burning Wheel. Un moteur de jeu assez inspirant, qui met de l'avant les motivations du personnages et qui colle parfaitement avec les idéaux de la garde. C'est réellement un jeu qui permet d'incarner les héros de la BD. Deux bémols, toutefois :
- difficile de faire jouer un enfant avec de telles règles. C'est dommage, la BD est une occasion en or pour initier un gamin en lui faisant vivre des aventures de souris;
- le livre offre finalement peu d'informations pour creuser l'univers de la BD. Je m'attendais à découvrir plus de détails sur la vie de ces communautés. Je suis resté sur ma faim.
Par contre, c'est un livre magnifique qui profite pleinement des illustrations de la BD. Cet univers sait facilement prendre vie, c'est magique. En lisant ce jeu, on a furieusement envie de revenir à l'essentiel. Pas aux super pouvoirs et à la cueillette d'XP, mais aux histoires qui font la part belle à l'amitié, aux responsabilités et au bien commun.
Oh, je suis pas certaine qu'un enfant ne puisse pas jouer. Il faut plutôt prendre les règles comme des guides que comme un ensemble, et par rapport à certains jeux d'initiation comme "Petites Sorcières", il m'apparait tout à fait utilisable... (bon, mon fils n'a pas 2 ans, donc on va encore attendre pour tester en conditions réelles).
RépondreSupprimerOh, et je viens de réaliser que vous avez la version UK du premier volume (tout comme moi). La version US est intitulée Fall 1152.
(Et merveille des merveilles, moi qui vous lit depuis longtemps, j'ai enfin pu publier un commentaire :) )
RépondreSupprimerJ'achète en rentrant de vacances.
RépondreSupprimer@Gromovar: achètez le en anglais, si ce n'est pas rédhibitoire pour vous. J'ai été très déçu par la traduction française du premier tome que j'ai trouvée très plate (sans saveur), on ne m'y reprendra plus.
RépondreSupprimerC'est noté. Et non, ce n'est pas rédhibitoire.
RépondreSupprimerça m'a l'air pas mal du tout !
RépondreSupprimerRien à voir avec Redwall ?
@ Marmidotte
RépondreSupprimerTout d'abord, bienvenue. Pour ce qui est de l'initiation, il suffit effectivement de ne prendre que l'essentiel des règles. Je me poserai la question dans quelques années, à deux mois et demi ma fille ne fait aucun effort pour jeter les dés correctement.
@ Lord Orkan Von Deck
Je ne connaissais pas Redwall, mais mon google-fu m'a permis de me faire une idée. Je n'ai pas l'impression qu'il y ait un rapport entre les deux oeuvres. Le dessin de Mouse Guard est bien plus chiadé, par contre.
Merci. Et ouais, le nôtre a déjà un dé à 20 faces gonflable, mais il est pas motivé à l'utiliser autrement que comme ballon ;-)
RépondreSupprimerPour Redwall... c'est plus ancien, et il existe un dessin animé aussi. L'idée d'avoir des animaux anthropomorphe est présente dans les deux, mais je trouve que Mouse Guard est beaucoup plus centré sur les souris, et sur... disons la vie courante de soldats / d'une ville, tandis que Redwall c'est une communauté religieuse, il y a plusieurs espèces d'anmaux, il y a un gros background de légende, etc. En gros, dire que c'est la même chose, pour moi c'est comme dire que... J.R.R. Tolkien et... heu.. C.S. Lewis c'est la même chose. Voilà voilà....