Ah, les 4èmes de couverture. Celui-ci convoquait rien de moins qu'Umberto Eco et Arturo Pérez-Reverte, j'étais déjà au taquet dès la première page. Rochefort, âme damnée de Sully, est impliqué de force dans le meurtre d'Henri IV. Alors qu'il s'enfuit avec sa Némésis vers Londres, ils croisent la route d'un samouraï dont le bateau vient de couler. Et à peine débarqué à Londres, on force à nouveau Rochefort à participer à un régicide. La poisse, quoi.
L'énigme du cadran solaire fait 1 100 pages. Ça ne serait pas un défaut si l'écriture de Mary Gentle ne traînait pas constamment en longueur. C'est interminable. Il y a les jérémiades de Rochefort, qui passe son temps à geindre sur le fait que Dariole, son meilleur ennemi du monde (oui, je cite du Pascal Obispo), le surclasse en duel. Il y a les soliloques de Rochefort qui ne comprend pas son attirance sexuelle pour Dariole. Il y a les lamentations de Rochefort qui ne comprend pas les complots dont il est le pion. Il y a les gémissements de Rochefort qui bande encore une fois en perdant à nouveau un combat contre Dariole... Le héros est une vraie tête à claque que Mary Gentle décrit comme un des plus fins bretteur de Paris mais qui passe en vérité son temps à perdre ses combats.
Au bout de 400 pages avec ce Caliméro escrimeur, j'ai craqué. Ce ne sont pas les scènes de sodomie qui ont raison de ma patience, ce sont plutôt les interminables pleurnicheries de Rochefort et les scènes de duel qui s'étirent à n'en plus finir. Si on ajoute à tout ce gâchis une intrigue fantastique mollassonne (un astrologue avec de vrais pouvoirs de divination), ça donne un roman étouffe-chrétien qui m'est littéralement tombé des mains à plusieurs reprises.
Si un lecteur plus têtu que moi pouvait me dire ce que j'ai raté dans les 700 pages suivantes, ça serait gentil de sa part.
Je le sentais pas. je vais donc m'en tenir là.
RépondreSupprimerOuf, ça a le mérite d'être clair...
RépondreSupprimerJ'ai exactement le même sentiment que toi. J'ai juste laissé tomber avant. (200 pages?). J'ai un problème avec le style GNiste féministe ultra revancharde devMary Gentle. Pas mon truc, pour sûr.
RépondreSupprimerPourtant, tu savais déjà que Mary Gentle était du genre à traînasser à la ligne... Tu aimes te faire du mal !
RépondreSupprimerCelui-ci était nettement moins gros que Cendres et le sujet m'intéressait (les énigmes ésotériques 17ème, pas la découverte de la sodomie par un épéiste chouinard).
RépondreSupprimerlol, Cendres est super, là ce bouquin j'avoue c'est vraiment de la moisissure de papier...
RépondreSupprimerj'ai alissé tombé à la 400 eme aussi...
je veux bien savoir la suite aussi ? :)
Le Pendu : je t'ai emprunté ta formule pour le référencement citriq...
RépondreSupprimerJe l'ai terminé et plutôt apprécié en ce qui me concerne mais en relisant ma chronique de 2008, les longueurs et la pesanteur des relations Dariole - Rochefort ressortent en effet.
RépondreSupprimerhttp://efelle.canalblog.com/archives/2008/05/30/9386824.html
Je salue la performance des 400 pages, j'ai craqué à a page 77.
RépondreSupprimerEt pourtant, j'avais pu lire les deux premiers tomes de Cendres avec un certain plaisir.
Moi j'en suis venue à bout :D
RépondreSupprimerhttp://nevertwhere.blogspot.com/2009/04/lenigme-du-cadran-solaire-mary-gentle.html
Autant j'avais adoré Cendres, autant j'ai eu plus de mal avec celui là... Je pense que tu n'as pas raté grand chose, je suis pas sûre d'avoir tout compris à l'histoire xD
(la conclusion de l'histoire de Dariole m'est restée en tête ceci dit)
J'avais dit du mal de ce roman dans un forum rôliste, voici 6 mois environ. Une première fois en arrivant à la moitié du livre, la deuxième fois en l'ayant terminé. Je me permets de reproduire ici ces deux commentaires.
RépondreSupprimer1) J'en suis à la moitié du livre, et parfois je traîne les pieds pour avancer. Je trouve ce roman bavard (si j'étais éditeur, je couperais presque la moitié de ce que j'ai lu, pour que ce soit plus ramassé, plus dense, plus prenant). Et je trouve que l'auteur appuie d'une façon si lourde qu'elle en devient envahissante, sur les érections que procurent à M. de Rochefort les situations où il se retrouve humilié ; j'ai bien compris cette pulsion-là lorsqu'elle est décrite la première fois ; je ne pense pas avoir besoin que l'auteur me la rappelle tous les deux chapitres, quasiment de la même manière à chaque fois. Ce n'est pas cette pulsion en elle-même qui me gêne (chacun trouve ses désirs et ses plaisirs comme il veut), mais la répétition de ce genre de scènes qui n'apporte pas grand-chose ni au personnage ni au récit.
Je me rends compte que j'en suis à tourner les pages et à les lire en diagonale, juste pour survoler le récit et voir vers quoi ça va mener au final. Et chaque chapitre qui passe fait baisser la note que je donnerai au livre au final. Pour l'instant, je dirais que c'est juste au-dessus de la moyenne.
2) J'ai terminé la lecture de ce livre, et mon impression s'est confirmée : un livre trop bavard, avec tellement de redites (surtout dans les introspections du personnage narrateur) que j'ai eu du mal à ce qu'il ne me tombe pas définitivement des mains. Chaque chapitre qui passait écrasait un peu plus sous la botte de l'ennui mon intérêt de lecteur. En arrivant au bout de ce chemin d'ennui, je me suis dit "quoi ? tout ça pour ça ?".
Les lignes élogieuses de la 4e de couverture, mettant cet auteur sur un pied d'égalité avec Arturo Pérez Reverte et Umberto Eco, sont au mieux prétentieuses, au pire mensongères (même si Arturo Pérez Reverte arrive très bien à écrire du mauvais roman, comme son Cimetière des bateaux sans nom). Mais, me direz-vous, qui se laisse encore aller à prendre pour argent comptant les quatrièmes de couverture ?
Bref, si la lecture de cette Énigme du cadran solaire vous tente quand même, faites au moins des économies en l'achetant d'occasion.
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Bref, un des plus mauvais romans qu'il m'ait été donné de lire. Je ne suis pas du genre à jeter ou détruire des livres, mais je ne suis pas non plus du genre à donner un livre qui m'a déplu à ce point à quelqu'un que j'apprécie. Je vais donc devoir m'en débarrasser en l'abandonnant (sans regret ni scrupule) dans un endroit passant, pour faire une victime dont je ne saurai rien...
Bon, je vois que ce bouquin fait l'unanimité contre lui. Ne plus acheter sur un coup de tête, toujours tâter la blogosphère avant...
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