2011 a donné naissance à deux séries télévisées sur les Borgia : The Borgias (pour faire simple : une production américaine belle et creuse comme les Tudors) et Borgia (une coproduction franco-allemande). Et si on les compare, la seconde gagne avec une main dans le dos.
Moins de post-production (ou alors plus discrète), des costumes moins tape-à-l'oeil, un scénario qui prend son temps pour poser les enjeux, des acteurs qui n'en font pas de caisses... Borgia surclasse vraiment sa petite-soeur. Ainsi, au lieu d'expédier l'élection papale en deux coups de cuillère à pot, elle l'étale sur 3 épisodes. De même, au lieu de présenter un pater familias monolithique, on a droit ici à un pape Borgia réellement intriguant, qui semble croire en ses mensonges. Cesare est également un personnage bien plus complexe et inquiétant. Idem, les relations familiales sont bien plus entremêlées, au lieu de faire de faire de la mère des enfants une simple courtisane, la série opte pour des relations plus troubles.
C'est un petit peu cliché de le dire, mais l'approche des deux projets est intrinsèquement différente. Le regard canado-américain est lointain, de surface, l'européen est intime. En exagérant, c'est la même différence de traitement qu'entre l'approche jeu vidéo de Spartacus et la série Rome tournée dans les vieux décors de la Cinecittà.
Par contre, dans les deux cas, on a droit à une scène chaude et gratuite par épisode pour attirer le chaland.
C'est un petit peu cliché de le dire, mais l'approche des deux projets est intrinsèquement différente. Le regard canado-américain est lointain, de surface, l'européen est intime. En exagérant, c'est la même différence de traitement qu'entre l'approche jeu vidéo de Spartacus et la série Rome tournée dans les vieux décors de la Cinecittà.
Par contre, dans les deux cas, on a droit à une scène chaude et gratuite par épisode pour attirer le chaland.
Il n'y a vraiment pas photo : si vous vous intéressez à l'Histoire et aux magouilles vaticanes, oubliez la version américaine qui mise tout sur les apparences et préférez la version européenne qui met l'accent sur le contenu.
Par contre, moi je fais une surdose borgiaque, là.
Je n'ai vu que la super-production américaine et je l'ai bien aimée : elle ne casse pas trois pattes à un canard, mais elle belle à regarder et se laisse suivre avec plaisir.
RépondreSupprimerAlors, maintenant, bien sûr, tu me donnes envie de voir l'autre !
Merci pour le comparatif. J'avais entendu parler des deux séries, mais *pas du tout envie* de me taper les deux. Me voilà fixée !
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