The Drop de Michael Connelly


Décidément, il faut croire que je suis d'une humeur polarde ces derniers temps. Ça doit être les avions et les aéroports qui me font ça. Toujours est-il que j'ai acquis et lu dans la foulée l'avant-dernier Harry Bosch il y a quelques jours. Comme Cédric, j'en étais arrivé à me dire que la série ne valait plus tripette, avec les incohérences à répétition et la répétition des incohérences des derniers volumes. Mais bon, Harry Bosch, c'est un peu comme une vieille pantoufle, on a beau savoir qu'elle a fait son temps, elle n'est pas mois confortable à mettre aux pieds pour une soirée au coin du feu.

The Drop raconte le retour de Harry à l'unité Open Unsolved du LAPD, l'unité qui rouvre les Cold Case du département et refait les analyses avec les technologies modernes pour tenter d'identifier des coupables qui seraient passés par les mailles du filet. Le roman commence quand un nouveau dossier atterrit sur le bureau de notre détective dur à cuire préféré: un meurtre vieux de 25 ans avec une trace ADN identifiée d'un délinquant sexuel connu... qui ne peut en aucun cas être le coupable.

Mais tout de suite, le roman dérive sur une seconde affaire, beaucoup plus actuelle celle-là, puisque le chef de la police demande spécifiquement à Harry de s'occuper d'une enquête politiquement sensible qui touche à la famille d'Irving, l'ennemi préféré d'Harry Bosch depuis au moins quinze épisodes.

Après tant de temps passé ensemble, on connaît un peu toutes les ficelles de Connelly, et The Drop n'est pas à proprement parler surprenant, mais il est solide, de bonne facture et le comportement des protagonistes (Harry en première ligne) est crédible, ce qui est plutôt une bonne surprise au vu des opus précédents. On a, bien sûr, droit aux états d'âme d'un Harry en fin de carrière et à une amourette express comme il lui en tombe dessus tous les 5-6 numéros, mais ça ne gâche pas trop le plaisir, pour une fois.

Bref, si comme moi vous avez été déçu de la tournure de la série sur les quelques derniers opus, et que comme moi vous avez fait une pause dans la lecture en conséquence, vous retrouverez sans doute avec un certain plaisir un Bosch qui tient la route et ses promesses par la même occasion. Pas le polar du siècle, mais un bon polar bien solide.

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