Quand, dans une autre vie, je relisais les traductions de la
série Warhammer 40'000 pour le compte de la Bibliothèque interdite, Dan Abnett
était objectivement le moins mauvais de l’écurie Black Libray. Je m’étais même
fendu de deux billets sur Eisenhorn et Ravenor, ses deux héros inquisiteurs gothiques
de l’espaaace. Et qui pis est, Nathalie Huet est une traductrice de talent dont
la relecture des textes a toujours été un plaisir pour moi. Alors quand je suis
tombé sur Triumff, un livre romanesque avec des duels d’épées, de la magie et
de l’humour, le tout signé par Dan Abnett et traduit par Nathalie Huet, ça n’a
pas été difficile de craquer.
Triumff se déroule dans une Londres très uchronique où l’Anglais
s’est allié à l’Espagnol et où l’Église contrôle une magie qui a fait son grand
retour. Et Triumff est un aventurier qui a découvert, lors d’un récent périple,
une île immense : l’Australie. Mais notre héros ne souhaite pas révéler les
richesses de ce nouveau continent car il sait d’expérience que l’endroit va
être aussitôt pillé pour la plus grande gloire de la reine Victoria. Il est
donc de retour à Londres depuis quelques mois et retarde la livraison de son
rapport d’expédition. Et bien évidemment, il y a un complot qui se met en
place, avec de la magie noir et des nobles corrompus.
Je suis entré dans ce roman avec un vrai plaisir : la
description délicieusement cynique de Londres m’a fait ronronner. Mais la
douche froide m’est également tombée dessus très vite : Triumff est équipé
d’une sorte d’épée-suisse déréglée à la Inspecteur Gadget, et paf, le héros se
bat avec un éplucheur au lieu de sa lame. Ah. L’auteur a commencé à me parler
de l’Australie, où ils ont Facebook et des lecteurs MP3. Oh. L’Inspecteur Harry
a débarqué dans le récit en citant une célèbre réplique du film. Uh. Des vrais
tue-l’amour qui m’ont torpillé mon plaisir de lecture.
À la vérité, Dan Abnett fait tout du long du sous-Pratchett.
Les descriptions de Londres sont calquées sur le style de celles d’Ankh-Morpok.
Triumff est un héros imbécile pratchettien. Les magiciens rigolards font immanquablement
à ceux de l’Université invisible ou à Mémé Ciredutemps. Idem pour les
miliciens. Abnett pousse la filiation jusqu’à écrire le même genre de
bas-de-pages informatifs que dans les Annales du Disque-Monde. On est constamment
dans une impression de déjà-lu. C’est comme regarder un épisode d’Inspector
Spacetime tout en sachant pertinemment que c’est un ersatz du Doctor Who. Sauf
qu’Inspector Spacetime est une parodie assumée là où Triumff n’annonce pas la
couleur. Et du coup j’ai eu l’impression de lire un roman où Abnett se
positionnait éditorialement comme successeur potentiel pour le jour où
Pratchett ne sera plus.
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