Salut les binge-watchers ! Aujourd'hui, un rapide retour sur trois séries américaines ayant des gènes en commun. Au cas où vous auriez encore bien trop de temps libre.
Commençons par la dernière que j'ai regardée, American Horror Story (Saison 1).
Des fois, on a envie de se faire plaisir alors on se prépare un bon p'tit plat. Et puis on y met tout ce qu'on aime. On y colle, disons, du parmesan. Et des aulx. Et des carottes. Et de la morue. Et, comme on est à donf, ça commence à déraper, avec l'ajout de fraises sur la morue, de chocolat... On fait revenir 6 oignons dans un litre de jus d'orange.
Et là, ça devient comme une boîte de chocolats : arrivé à la moitié on a déjà envie de gerber.
American Horror Story, ça commence bien : une maison hantée, une petite famille qui s'installe. La famille a des squelettes dans ses placards et, ça tombe bien, la maison a des meutres dans ses greniers.
C'est pas mal, mais va falloir tenir 13 épisodes, là. Bon, en fait, 12 suffiront. Alors on bourre. Des tonnes d'assassinats dans la maison, les fantômes qui reviennent hanter les habitants... Et puis on en fait trop... Et la croyance se casse la gueule. Les personnages sont en carton, les histoires creuses. A force de vouloir coller tout ce que passe par la tête des auteurs, on finit avec un gloubiboulga remplit jusqu'à la glotte de tous les clichés du film d'horreur. Tout. Y. Passe.
Et tout lasse.
C'est sans même évoquer les clin d'oeils lourdingue (le plus gros : le serial killer adolescent s'appelle Tate, comme la victime de Manson).
Bref, on peut facilement passer son chemin, sauf si on as une suspension of disbelief en béton armé. Le MJ de jeu d'horreur pensera à réutiliser certaines des idées noyées dans tout ça pour ses scénarios, mais sans tous les coller dans le même.
HellBlazer, c'est un comic que j'ai vraiment adoré. Publié chez DC Vertigo pour une durée de 300 épisodes, le "street mage" britannique né dans Swamp Thing a acquis une profondeur que peu de personnages de comics peuvent prétendre posséder. Bon, il y a bien eu une tentative dans les New 52 mais je n'ai pas accroché.
John Constantine est un escroc dans un domaine très particulier : la magie et le commerce avec les démons. Il a tendance à se retrouver dans des emmerdes plus gros que lui mais parvient à les résoudre avec une filouterie et un ricanement. Souvent, sa réputation le précède et c'est parfois la base qu'il va exploiter pour faire sa pirouette. Dans l'affaire, ses amis ont tendance à mourir où a se retrouver en Enfer... Ce sont des démons qui le hantent bien plus douloureusement que NgaaZbleblub du trente-douzième cercle...
Et puis, d'un coup, une version série télé. La série n'a pas été reconduite à une saison 2 faute d'audimat. J'aurais dû me méfier. Au final, j'ai regardé quand même.
C'est... Imparfait, c'est sûr. L'histoire générale est, là aussi, vue et revue. On nous annonce un grand chambardement avec l'aide d'un personnage qui hante le héros et essaie de faire des infodump cryptiques de temps à autres. Bof.
De même, les personnages autres que John Constantine sont peu intéressants et ultra-clichés.
Mais il y a des qualités, à cette série. Déjà, l'acteur a parfaitement compris le personnage. Il ressemble physiquement à, disons, les représentations courantes dans le comic (contrairement à Keanu Reevers, qui était brun et américain). Surtout, le langage, l'attitude et le style du personnage : John Constantine prend vie devant vous.
Les histoires sont assez sympa aussi, simple mais très regardables et John les résoud à sa manière bien à lui, moitié bullshit, moitié magie bricolée. Des fois, un artefact bizzaroïde vient se joindre au truc.
Le MJ de jdr d'horreur ou d'Unknown Armies aura à coeur de repomper certains des antagonistes ou des effets visuels pour leurs parties.
Un autre jour, une autre adaptation de DC Vertigo (j'attends avec impatience 100 Bullets ou Scalped, tiens).
Preacher aussi, c'est une grande série, avec des personnages marquants, over the top, vulgaires et violents. Le personnage principal, qui a eu une enfance très très difficile, est devenu prêtre d'une petite paroisse. Une expérience angélique, ultra puissante, parvient à s'enfuir et à s'incarner en lui. Mais c'est le pasteur qui garde le contrôle.
Bien sûr, tout un tas de factions veulent récupérer la bébête pour leurs propres raisons, souvent dégueulasses et Preacher va, à tous, leur botter les noix avant de leur faire un doigt. Il sera aidé dans cette tâche par sa copine Tulip et son pote Cassidy, un vampire irlandais hilarant.
Arrive la série télé. Pour limiter les coûts et la complexité, l'action n'est plus un road trip mais se concentre sur la paroisse. Avec ses pouvoirs de persuasions et son pote Cassidy, Preacher va calmer tous les connards de son patelin.
Ce n'est pas si mal, franchement. Pas aussi excellent que la BD qui partait dans des délires particulièrement réjouissants mais ces dernier n'auraient pas pu passer dans la série.
Le personnage de Preacher - note : son nom, c'est Jesse Custer - est semblable à celui de la série. Le mec dur et classe qui se laisse pas marcher sur les pieds et sait se battre. Bref, un fantasme adolescent. Cependant, il se fait voler la vedette (un peu comme dans la BD, d'ailleurs) par son pote, Cassidy. Le vampire insolent, drôle et qui se marre, avec son accent irlandais à couper à la tronçonneuse est vraiment celui qui crève l'écran. J'oublais l'ordure d'Odin Quincannon, toujours aussi odieux. Par contre, le personnage de Tulip a été révisé en profondeur et est assez moyen à l'arrivé quand on on compare à la BD.
Malgré cela, si on regarde, c'est à cause des personnages, qui sont plaisants, tout en restant très "lights" par rapport à la BD. L'histoire est sympathique mais n'arrive pas à tenir en haleine : on a comme une suite de péripéties qui seront rapidement résolues pour passer aux suivantes. Un grand soin est apporté aux envoyés du Paradis mais, là aussi, c'est finalement mou et n'avance pas...
Au final, si c'est plaisant à regarder, ça n'arrive pas au niveau de la BD.
En conclusion, ces trois séries se regardent mais ne sont pas incroyables. A regarder si vous avez trop de temps libre ou si vous voulez des personnages et des ficelles simples à réemployer pour vos parties de JDR.
Commençons par la dernière que j'ai regardée, American Horror Story (Saison 1).
Des fois, on a envie de se faire plaisir alors on se prépare un bon p'tit plat. Et puis on y met tout ce qu'on aime. On y colle, disons, du parmesan. Et des aulx. Et des carottes. Et de la morue. Et, comme on est à donf, ça commence à déraper, avec l'ajout de fraises sur la morue, de chocolat... On fait revenir 6 oignons dans un litre de jus d'orange.
Et là, ça devient comme une boîte de chocolats : arrivé à la moitié on a déjà envie de gerber.
American Horror Story, ça commence bien : une maison hantée, une petite famille qui s'installe. La famille a des squelettes dans ses placards et, ça tombe bien, la maison a des meutres dans ses greniers.
C'est pas mal, mais va falloir tenir 13 épisodes, là. Bon, en fait, 12 suffiront. Alors on bourre. Des tonnes d'assassinats dans la maison, les fantômes qui reviennent hanter les habitants... Et puis on en fait trop... Et la croyance se casse la gueule. Les personnages sont en carton, les histoires creuses. A force de vouloir coller tout ce que passe par la tête des auteurs, on finit avec un gloubiboulga remplit jusqu'à la glotte de tous les clichés du film d'horreur. Tout. Y. Passe.
Et tout lasse.
C'est sans même évoquer les clin d'oeils lourdingue (le plus gros : le serial killer adolescent s'appelle Tate, comme la victime de Manson).
Bref, on peut facilement passer son chemin, sauf si on as une suspension of disbelief en béton armé. Le MJ de jeu d'horreur pensera à réutiliser certaines des idées noyées dans tout ça pour ses scénarios, mais sans tous les coller dans le même.
John Constantine est un escroc dans un domaine très particulier : la magie et le commerce avec les démons. Il a tendance à se retrouver dans des emmerdes plus gros que lui mais parvient à les résoudre avec une filouterie et un ricanement. Souvent, sa réputation le précède et c'est parfois la base qu'il va exploiter pour faire sa pirouette. Dans l'affaire, ses amis ont tendance à mourir où a se retrouver en Enfer... Ce sont des démons qui le hantent bien plus douloureusement que NgaaZbleblub du trente-douzième cercle...
Et puis, d'un coup, une version série télé. La série n'a pas été reconduite à une saison 2 faute d'audimat. J'aurais dû me méfier. Au final, j'ai regardé quand même.
C'est... Imparfait, c'est sûr. L'histoire générale est, là aussi, vue et revue. On nous annonce un grand chambardement avec l'aide d'un personnage qui hante le héros et essaie de faire des infodump cryptiques de temps à autres. Bof.
De même, les personnages autres que John Constantine sont peu intéressants et ultra-clichés.
Mais il y a des qualités, à cette série. Déjà, l'acteur a parfaitement compris le personnage. Il ressemble physiquement à, disons, les représentations courantes dans le comic (contrairement à Keanu Reevers, qui était brun et américain). Surtout, le langage, l'attitude et le style du personnage : John Constantine prend vie devant vous.
Les histoires sont assez sympa aussi, simple mais très regardables et John les résoud à sa manière bien à lui, moitié bullshit, moitié magie bricolée. Des fois, un artefact bizzaroïde vient se joindre au truc.
Le MJ de jdr d'horreur ou d'Unknown Armies aura à coeur de repomper certains des antagonistes ou des effets visuels pour leurs parties.
Un autre jour, une autre adaptation de DC Vertigo (j'attends avec impatience 100 Bullets ou Scalped, tiens).
Preacher aussi, c'est une grande série, avec des personnages marquants, over the top, vulgaires et violents. Le personnage principal, qui a eu une enfance très très difficile, est devenu prêtre d'une petite paroisse. Une expérience angélique, ultra puissante, parvient à s'enfuir et à s'incarner en lui. Mais c'est le pasteur qui garde le contrôle.
Bien sûr, tout un tas de factions veulent récupérer la bébête pour leurs propres raisons, souvent dégueulasses et Preacher va, à tous, leur botter les noix avant de leur faire un doigt. Il sera aidé dans cette tâche par sa copine Tulip et son pote Cassidy, un vampire irlandais hilarant.
Arrive la série télé. Pour limiter les coûts et la complexité, l'action n'est plus un road trip mais se concentre sur la paroisse. Avec ses pouvoirs de persuasions et son pote Cassidy, Preacher va calmer tous les connards de son patelin.
Ce n'est pas si mal, franchement. Pas aussi excellent que la BD qui partait dans des délires particulièrement réjouissants mais ces dernier n'auraient pas pu passer dans la série.
Le personnage de Preacher - note : son nom, c'est Jesse Custer - est semblable à celui de la série. Le mec dur et classe qui se laisse pas marcher sur les pieds et sait se battre. Bref, un fantasme adolescent. Cependant, il se fait voler la vedette (un peu comme dans la BD, d'ailleurs) par son pote, Cassidy. Le vampire insolent, drôle et qui se marre, avec son accent irlandais à couper à la tronçonneuse est vraiment celui qui crève l'écran. J'oublais l'ordure d'Odin Quincannon, toujours aussi odieux. Par contre, le personnage de Tulip a été révisé en profondeur et est assez moyen à l'arrivé quand on on compare à la BD.
Malgré cela, si on regarde, c'est à cause des personnages, qui sont plaisants, tout en restant très "lights" par rapport à la BD. L'histoire est sympathique mais n'arrive pas à tenir en haleine : on a comme une suite de péripéties qui seront rapidement résolues pour passer aux suivantes. Un grand soin est apporté aux envoyés du Paradis mais, là aussi, c'est finalement mou et n'avance pas...
Au final, si c'est plaisant à regarder, ça n'arrive pas au niveau de la BD.
En conclusion, ces trois séries se regardent mais ne sont pas incroyables. A regarder si vous avez trop de temps libre ou si vous voulez des personnages et des ficelles simples à réemployer pour vos parties de JDR.
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