Jean-Philippe Jaworski - Gagner la Guerre


Gagner la guerre, le roman de Jaworski faisant suite à sa nouvelle "Mauvaise donne" dans Janua Vera, a déjà fait l'objet de dizaines de critiques, toutes plus élogieuses les unes que les autres. En vras : Gromovar, Efelle, Reflets de mes lectures, le Cafard cosmique, le Traqueur stellaire, etc. A l'exception de celle de Fantasy au petit-déjeuner, vous n'en trouverez aucune de négative ou seulement mitigée. Le bouquin doit sortir en poche à l'automne, il est assuré de faire un tabac sous ce format-là aussi.
L'histoire se situe dans le Vieux Royaume, très proche de notre XVIe siècle, où la guerre entre Ciuadalia (qui ressemble à Venise) et l'Empire rhessinien (des ottomans qui vivraient sur un archipel) vient de s'achever sur une cuisante défaite des rhessiniens. Benvenuto, maître-espion du podestat de Ciudalia, est envoyé en mission négocier des conditions secrètes à la réédition des rhessiniens. Cette ambassade et ses conséquences le placeront au coeur de la stratégie de son patron pour en finir avec des siècles de république et devenir le premier tyran de Ciuadalia. Benvenuto est le narrateur. C'est une canaille sans foi ni loi, un assassin accompli élevé dans la rue : il n'épargne aucune vicissitude au lecteur de son témoignage, écrit dans une langue pittoresque et bigarrée, mélangeant tournures de style élaborées, métaphores fleuries, argot gouailleur, et vulgarité bien sentie. Le langage d'un homme intelligent ayant eu de l'éducation et se complaisant néanmoins dans la promiscuité des quartiers populaires.

Gagner la guerre commençant en mer sur une galère ciudalienne, j'ai eu l'impression, après Corsaires du levant, de franchir une passerelle entre deux galères, de monter à bord d'un bâtiment semblable mais différent à celui que je venais de quitter. La richesse des descriptions est à mettre au premier rang des qualités du livre, et la transition et la découverte du Vieux Royaume s'est faite en douceur. L'ambassade secrète de Benvenuto, ses péripéties, jusqu'à son retour à Ciudalia, m'ont transporté. Les descriptions faites de la ville, comparée à une femme aux dentelles de marbre, lorsque le narrateur la redécouvre depuis le pont de son bateau sont d'un saisissant pouvoir d'évocation. Les personnages sont tout aussi bien croqués, tant les puissants (le podestat) que les personnages secondaires, et derrière chaque ligne transparaît l'érudition de l'auteur, des vêtements à l'urbanisme en passant par l'art (la peinture, l'architecture, ...) et tous les artisanats possibles et imaginables. Enfin, la construction romanesque elle-même est soignée, autant au niveau du style (on l'a déjà dit : ironie, métaphore, paraphrase, litote, hyperbole, synecdoque, prolepse, zeugma... Quelqu'un de plus instruit que moi en repérerait plus et mieux) que des effets du récit.

Et, quelque part, c'est là que j'ai décroché.

Cette accumulation ornementale, si riche soit-elle, ne parvient pas à masquer les lignes très ordinaires du bâtiment qu'elle entend décorer. Le Vieux Royaume n'est qu'une énième resucée de notre Europe, avec des elfes et de la magie. La recherche avec laquelle Jaworsi le dépeint ne le rend ni original, ni intéressant. On pressent, dans certaines parties, comme le séjour de Benvenuto à Bourg-Preux, le poids d'une histoire, mais l'usage de références destinées à ceux qui ont participé à ses sessions de jeu de rôle dans cet univers m'a laissé de marbre, et finalement, nuit au rythme du récit : à force de vouloir caser des personnages originaux qui disparaissent 20 pages plus loin, de re-re-comparer les charmes de la ville de Ciudalia à celle d'une catin défraîchie mais encore sensuelle, l'auteur s'éloigne d'un récit qui, dès le départ, peine à convaincre. Les stratégies politiques des intriguants sur lesquels reposent la progression du récit sont d'une sophistication qui donne l'impression de lire la description des coups futurs que préparent des maîtres d'échec.

La temporalité du livre est également étonnante : on passe de longs passages descriptifs ou des scènes d'exposition proches de l'infodumping, à de brèves scènes d'action où le temps se contracte et la lisibilité diminue, avant d'assister à nouveau à une dilatation du rythme qui redevient celui, lénifiant et ronronnant, auquel on était habitué. Histoire de tuer le peu de suspense qu'il avait réussi à créer, l'auteur use et abuse du prolepse (ou anticipation), par lequel il annonce en début de chapitre la péripétie qui va se produire. Enfin, l'auteur se distancie aussi régulièrement de la Fantasy, en brisant le "quatrième mur" ou en contournant à dessein les clichés du genre, comme celui du duel final ou de l'assassin en expédition. Tout cela finit par ressembler à une leçon érudite aux auteurs de Fantasy, sans faire oublier les reliquats de nombreuses parties de jeu de rôle où l'on imagine Jaworski en maître de jeu soliloquant devant des joueurs médusés et intimidés.

En voulant écrire le roman de Fantasy idéal tel qu'il aurait aimé lire, Jaworski a fait passer le façonnement esthétique avant l'objet produit. Si le résultat final témoigne de son talent, il ne possède pas, loin s'en faut, la richesse et la finesse de ses nouvelles. Jaworski nous raconte ici superbement une histoire pas tres intéressante, dont le protagoniste ne provoque ni sympathie, empathie, ou identification. Il devrait réserver le Vieux Royaume à des suppléments de jeu de rôle, et utiliser à meilleur escient son talent - quitte à arrêter la Fantasy médiévale. Finalement, Gagner la guerre est au Seigneur des Anneaux ce que le baroque est au gothique (ou le rococo au roman ?).

Allez, à vous les commentaires maintenant. Lynchez-moi.


L'avis de Cédric

Commentaires

  1. Sus ! Sus ! Du goudron et des plumes !

    RépondreSupprimer
  2. ARGggghhhhhhhh !!!!!!! malédiction !!!! non d'une pipe en bois d'arbre !!! crénom d'une couille de loutre !!! ce roman est dans mon Top 5 !! blasphème !!! hérésie !!! c'est génial comme roman !!

    RépondreSupprimer
  3. Je t'aurais lynché avec plaisir ;o) mais je n'ai pas encore lu ce livre. J'attends sa sortie en poche. Comme d'hab.

    RépondreSupprimer
  4. Uglah29/6/10

    Je n'ai pas lu encore le roman mais vos arguments sur l'érudition de l'auteur me rappellent les quelques défauts qu'on trouvait déjà dans Janua Vera (la 1ère nouvelle éponyme ou les descriptions du château dans "Au service des dames")
    Je tenterai quand même l'aventure à l'automne en poche.
    A propos de lynchage (et quand le podcast sera rétabli) allez voir par là : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/ete/persifleurs-du-mal/index.php?id=92958

    Cordialement

    Cordialement

    RépondreSupprimer
  5. @ atreyou : ne t'inquiète pas. Je ne pense pas que cette unique critique venant d'un petit blog sans grand rayonnement écorne en quoi que ce soit l'image du roman. Il continuera d'être vénéré à peu près partout. :)

    Et je remets le lien proposé par Uglah :
    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/ete/persifleurs-du-mal/index.php?id=92958

    RépondreSupprimer
  6. J'ai adoré chaque ligne, chaque page de ce roman, la richesse évocatrice de cet univers m'a transporté en profondeur dans l'histoire.

    Je me suis laissé surprendre par les rebondissements, les changements de rythme, et le chaos de ce tumulte politique ou seul le podestat arrive à retrouver ses billes.

    Franchement, je n'ai jamais rien lu d'aussi riche depuis que j'ai découvert Balzac et Hugo, il y a presque 30 ans maintenant.

    RépondreSupprimer
  7. Je suis le premier à me foutre de la gueule des midinettes qui entrent en transe dès qu'elles lisent les romances pour vampires mormons de Stéphanie Meyer, mais alors comparer un auteur de fantasy (aussi doué et sympathique soit-il) avec Hugo et Balzac, pour le coup je suis sans voix...

    RépondreSupprimer
  8. Hola, on se calme et on descend des tours, vous deux. Cédric, pourquoi ne pas comparer Jaworski à Hugo & Balzac ? Après tout, Balzac a été critiqué de son vivant, parce qu'il écrivait des romans, et populaires qui plus est. Chacun son échelle de valeurs. Je rappelle juste celle de Dr Fox, à ceux qui ne le connaissent pas encore :
    -5/5 pour Dr Fox : 1/5 chez les autres
    5/5 pour Dr Fox : 3/5 chez les autres
    15/5 pour Dr Fox : 5/5 chez les autres
    (Le Dr Fox n'utilise pas les paliers intermédiaires, trop peu différenciés)

    Quant à moi, je considère Brandon Sanderson comme le nouveau Zola.

    Smiley, tout ça tout ça.

    RépondreSupprimer
  9. Oulà, mais je suis sans voix, ça veut aussi dire que je suis sans colère.
    J'essayais de mettre dans ma réponse à Dr Fox autant d'enthousiasme que lui dans sa comparaison.

    « Entre ici, Jean-Phillipe Jaworski... »

    Au passage, je remarque la subtile tactique de Munin qui essaye de dévier la volée de bois vert que sa critique assassine et totalement gratuite provoque fort justement chez les fans de JPJ. Ça ne prendra pas, Mr Munin, le public n'est pas dupe.

    RépondreSupprimer
  10. Un lynchage gratuit par ici ?

    Pour répondre au billet (un peu), pour moi au contraire, JPJ a apporté un esthétisme fort à un genre qui commence à saturer. Le parallèle avec Hugo et Balzac est flatteur mais peut-être un peu trop fort. Il existe beaucoup d'autres JPJ dans le roman d'aventure ou historique, après tout.

    RépondreSupprimer
  11. Guillaume44 : pour moi aussi il a apporté un esthétisme fort. Ce point-là, je ne le discute pas, et je reconnais l'immense talent de l'auteur. C'est au niveau de l'intérêt dramatique que j'ai été déçu, par contre. Je remets ici la phrase qui précise cela : "Jaworski a fait passer le façonnement esthétique avant l'objet produit. Si le résultat final témoigne de son talent, il ne possède pas, loin s'en faut, la richesse et la finesse de ses nouvelles."

    RépondreSupprimer
  12. Gagner la Guerre est un des meilleurs romans de Fantasy que j'ai lu depuis longtemps.

    Le problème c'est qu'une fois cela dit, je n'ai pas dit grand chose, le genre étant tellement pauvre littérairement et narrativement.

    J'ai trouvé le bouquin bon, à peu près exempt de clichés et structuré et narré de manière originale. Ca m'a suffit pour passer un excellent moment, mais ça n'en fait pas un chef d'oeuvre de littérature...

    RépondreSupprimer
  13. On va taper en dessous de la ceinture...
    Le rédacteur de cette chronique est le Munin qui nous vante la qualité des oeuvres de Sanderson ? Le type qui va reprendre la "glorieuse" Roue du Temps ?

    RépondreSupprimer
  14. Je vais faire comme Arutha le sage et attendre de l'avoir lu pour te lyncher. Ce qui ne devrais plus trop tarder.

    RépondreSupprimer
  15. Bon, les commentaires ne sont pas l'endroit idéal pour organiser sa pensée, mais même si je suis très critique envers la fantasy en général, je trouve également dommage que l'on parte du principe que c'est un genre qui ne peut pas, par essence, donner quelque chose de grand.

    Ce n'est QUE de la fantasy, certes. Ça ne sera jamais la Pléiade, ça ne passera jamais à la postérité.

    Mais je ne peux m'empêcher de penser à un autre mauvais genre : le polar. Un Connelly, ce n'est QUE du polar. Pas moyen de comparer ça à Borges ou à Eco. Toutefois, le polar, moi ça me colle aux doigts et aux neurones. Je ne dis jamais "Arf, c'est un polar, ce n'est pas la littérature..."

    Il me semble que par moment (et moi le premier) nous faisons exprès de dénigrer la fantasy pour se dédouaner de notre petite pulsion littéraire de geek.

    Il me semble qu'il y a un juste milieu entre l'attitude qui consiste à considérer ce genre comme de la sous-littérature et la comparaison laudative d'un bon auteur (car quand je lis le billet de Munin, je sens bien qu'il considère JPJ comme une bonne plume mal utilisée) sous le prétexte que d'habitude on lit des bouquins tirés de la collection Les royaumes oubliés.

    Moi, je lis de la fantasy. J'en lis de la bonne, je m'en tape parfois (souvent) de la mauvaise. Et je pense sincèrement que ce n'est pas parce que 90% de la production est merdique que ça condamne le genre. Il y a des auteurs qui y mettent du coeur à l'ouvrage, qui ont du style et qui racontent des histoires bien gaulées. C'est juste qu'ils sont noyés dans un océan de médiocrité qui décrédibilise leur travail.

    RépondreSupprimer
  16. Thomas B.2/7/10

    Tant qu'on est dans la marine et -surtout-dans Ciudalia, c'est parfait pour moi. Le style colle carrément au délire vénitien, c'est jouissif tout ça.

    Par contre, le voyage dans les terres, Bourg-preux, les elfes et compagnie, ça m'a un peu tout cassé mon ambiance. Des clichés, on entend rouler les dés, un vrai gâchis.

    Pour le côté "kislapète" dans le style, aucun problème, j'aime ça :) Mais ça vrai qu'il y a du boulot à faire à la fois sur le rythme de l'histoire et son contenu, ce qui tranche avec la qualité de la langue.

    RépondreSupprimer
  17. @ Efelle : c'est pas parce qu'on aime se taper un McDo de temps à autre qu'on ne sait pas apprécier la bonne cuisine. Et vice-versa. :)

    (Même pas eu mal, j'avais une coquille)

    RépondreSupprimer
  18. Je suis 100% d'accord avec toi Cédric. Je ne peux pas admettre que, sous prétexte qu'un livre soit classé fantasy il doit obligatoirement être mal écrit.
    La comparaison Jaworski-Balzac ne me gêne pas, je souhaite juste, avant de me prononcer, avoir lu un peu plus d'œuvres du premier.
    N'oublions pas non plus qu'Honoré a également écrit du fantastique (La Peau de Chagrin). Je doute que quiconque se soit jamais autorisé à dire que c'était de la merde.
    Enfin, va savoir.

    RépondreSupprimer
  19. Cédric a un peu exprimé notre profession de foi, telle qu'elle s'exprime à travers ce blog.

    Mais le corrolaire de la dévalorisation de la Fantasy, est la survalorisation de la bonne Fantasy. C'est le même raisonnement logique : c'est en considérant que la Fantasy, c'est de la merde, qu'on peut dire "Gagner la guerre", c'est génial parce que ce n'est pas de la merde.

    Je dirais que Gagner la guerre est une oeuvre à part entière; pas un pavé écrit par un ancien joueur de MMORPG qui décide de publier sa fanfiction en faisant un rechercher/remplacer pour modifier les noms tirés de son bouquin favori (et on a critiqué plus d'un bouquin comme ça, ici), mais une OEUVRE. Au même titre que les Bienveillantes, par exemple, pour ne parler que d'un bouquin de littérature générale critiqué ici. En tant que telle, elle fera date dans l'histoire de la Fantasy, sinon mondiale, en tous cas française. Finalement, comme Graham Greene avec le roman d'espionnage ou Chandler avec le roman noir, Jaworski contribue à donner ses lettres de noblesse à un genre trop souvent dénigré (sauf Tolkien. Vous avez remarqué ? Tolkien est devenu un classique, mais les auteurs qu'il a inspirés restent des marginaux).

    Mais comme toute oeuvre, elle peut être appréciée, critiquée, du moment que c'est justifié et argumenté. On peut ne pas aimer Shakespeare, on peut ne pas aimer Balzac, Hugo, Flaubert ou Zola, on peut ne pas avoir être emballé outre-mesure par Gagner la guerre. Pour les raisons citées plus haut.

    RépondreSupprimer
  20. Ben je ne suis pas tout à fait d'accord avec Cédric. En polar, y'a beaucoup plus d'auteur talentueux qu'en Fantasy.
    Rappelez-vous le fantasy bingo publié ici-même. On ne dénigre pas la fantasy parce qu'elle est de la fantasy. On dénigre la fantasy parce qu'elle a une propension incroyable à attirer le tâcheron qui se dit "je vais écrire de la fantasy au poids" (parce qu'en fait c'est probablement les _auteurs_ qui dénigrent la fantasy parce que c'est de la fantasy, avec ce genre d'attitude).
    J'aime pas Tolkien, mais je lui reconnais des qualités d'écriture. Mais y'en a combien, dans la fantasy, des mecs qui savent écrire ? Pas des tonnes. Et d'ailleurs, je suis désolé, mais je place le trône de fer dans la même poubelle que les romans Forgotten Realms pissés au km...

    RépondreSupprimer
  21. Munin parle des Bienveillantes. Il faudra que je lui passe un jour le vrai premier roman de Littel, à savoir l'étron cyberpunk-cataphile intitulé "Bad Voltage" qui est la raison pour laquelle les Bienveillantes est indiqué comme "Première oeuvre littéraire" et non "premier roman". D'abord Bard Voltage, et le reste n'est que silence. ;)

    RépondreSupprimer
  22. Anonyme2/7/10

    Ne dévit-on pas. Si j'ai bien tout compris dans la critique (ca m'arrive de comprendre ce que je veux bien), ce qui est reproché c'est que le fond n'est pas au niveau de la forme. Ce n'est pas un procés sur le contenant mais bien sur le contenu.

    RépondreSupprimer
  23. Je crois qu'on dit tous les trois la même chose : un genre ne porte pas en soi des limites artistiques. Mais la Fantasy attire bien plus de tâcherons que tout autre genre littéraire, en ce moment. Les raisons de cela pourraient être discutées (et l'ont déjà été en partie ici, dans les billets ou les commentaires), mais il est presque temps d'éteindre le PC et de PARTIR EN WEEK-END !

    RépondreSupprimer
  24. @ Anonyme : tu as bien résumé. "Jaworski a fait passer le façonnement esthétique avant l'objet produit" ou "Cette accumulation ornementale, si riche soit-elle, ne parvient pas à masquer les lignes très ordinaires du bâtiment qu'elle entend décorer."

    Je n'ai pas dit que le style était trop riche (la plume de Jaworski est superbe), mais que j'étais déçu par l'univers, et certains points de l'intrigue (pour son rythme en dents de scie et certains passages moins intéressants : les mêmes que Thomas B., essentiellement).

    RépondreSupprimer
  25. @ Un lecteur : je lis ton blog, souviens-toi. :)

    RépondreSupprimer
  26. Bon, Jean-Philippe a eu plus que ses 12 commentaires, là : on va donc bientôt avoir la suite ?
    ;)

    RépondreSupprimer
  27. @ Munin
    "Jaworski nous raconte ici superbement une histoire pas tres intéressante, dont le protagoniste ne provoque ni sympathie, empathie, ou identification."

    C'est la dessus que je ne te rejoins pas, mon avis et mon ressenti étant à l'opposé du tien cette fois ci. ;)

    RépondreSupprimer
  28. "mais alors comparer un auteur de fantasy (aussi doué et sympathique soit-il) avec Hugo et Balzac, pour le coup je suis sans voix..."

    - Sans présager de Jaworsky en particulier, est-il donc impensable que puisse un jour exister un écrivain disposant d'un talent du niveau de celui de Hugo ou Balzac et qui commette un jour une oeuvre de fantasy ? Ou le talent littéraire vous immunise t'il automatiquement contre cette pécheresse tentation ?

    RépondreSupprimer
  29. @ Rom1
    Je ne sais pas trop. Je suis écartelé entre l'idée que la fantasy n'est que sous-genre forcément sans envergure et celle que c'est un genre qui n'est limité que par l'étroitesse de ses auteurs.

    RépondreSupprimer
  30. C'est possiblement un paradigme culturel.
    Deux des plus grands classiques de la littérature chinoise (le Pélerinage en Occident et l'Investiture des Dieux) ressortent plus ou moins du genre fantasy après tout.

    RépondreSupprimer
  31. Anonyme16/7/10

    Si pour vous le baroque est inférieur au gothique parce qu'il est plus ancien, plus sobre, plus sombre et si vous pensez qu'en dehors de la littérature classique il n'y a pas de grands romans dignes d'un quelconque Balzac, essayez de réfléchir par vous-même et non comme on vous le suggère depuis votre enfance.

    RépondreSupprimer
  32. JPJ est devenu mainstream : il est cité dans un article de Rue89.

    http://www.rue89.com/2010/07/19/et-toi-riverain-quest-ce-que-tu-lis-pour-les-vacances-158475

    RépondreSupprimer
  33. Colwin Lyber2/5/11

    Hello

    Un avis ferme mais qui se veut rester modeste :

    Je pense que Jaworski écrit bien, mais il est meilleur en format court que sur un roman; à comparer Janua Vera et GLG, les défauts du second sont des qualités du premier. Autant j'ai trouvé Janua Vera parfait (pas seulement pour Mauvaise Donne, une des nouvelles les plus classiques du recueil), autant je trouve GLG déséquilibré - au niveau du style - et peu touchant - quant à ses personnages et leurs motivations. Mais on peut dire aussi que c'est un excellent roman baroque et cynique ; par certains aspects, une version moderne des romans-fleuves du XVIIème siècle.

    J'ai donc préféré dans Janua Vera le "Conte de Suzelle", et surtout l'histoire de Cecht ou "Un Amour dévorant".

    RépondreSupprimer
  34. Hello Colwin,
    Merci de ta contribution.
    Ton analyse est très proche de la mienne, jusqu'à l'emploi de l'adjectif "baroque".

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire