The Concubine's tattoo


Après Shinju et Bundori, voilà que je continue à suivre les enquêtes de Sano Ichiro, le samouraï qui joue à CSI: Edo. Cette fois-ci, c'est la mort d'une concubine du daimyo de Sano qui demande toute l'attention de notre héros. Surtout que cet assassinat intervient pendant le mariage de Sano. C'est l'occasion pour l'enquêteur de plonger dans les méandres du harem. Amour simulé ou vrai, ragots, arrivisme sentimental, poison, crêpage de chignon... C'est une investigation tout en érotisme que ce Concubine's Tattoo. Comme dans les autres livres de la série, l'intrigue est tissée de mensonges, coups de katana et dilemmes d'honneur.

Pourtant, je vais dire ici un peu de mal de Laura Joh Rowland. En introduisant le personnage de la femme de Sano (qui répond au nom de Reiko et qui est la fille d'un magistrat local) elle nous offre là un superbe exemple de Mary-Sue. Le personnage de Sano est déjà limite au niveau crédibilité tant il a des pensées et des valeurs parfois très européennes et modernes, mais en lui adjoignant une femme jeune, belle, intelligente, aussi bonne enquêtrice que lui, avec en plus des dons pour la maîtrise du katana, ça devient un peu risible. J'ai un peu peur sur la suite de la saga si ce couple continue sur cette voie idéalisée.

Mais ça reste une très bonne intrigue de cour, avec un peu de politique, de sexe et de violence. Je ne boude pas mon plaisir : Sano Ichiro reste ce qui se fait de mieux en matière de whodunnit médiéval japonais. Le prochain volume me tend déjà les bras.

Shinju
Bundori
The Way of the Traitor
The Concubine's Tattoo
The Samurai's Wife
Black Lotus
The Pillow Book of Lady Wisteria
The Dragon King's Palace
The Perfumed Sleeve
The Assassin's Touch
The Red Chrysanthemum
The Snow Empress

Commentaires

  1. J'avais découvert Laura Joh Rowland avec Shinju (en VF), puis j'en ai lu d'autres en VO et aussi en espagnol (il m'est plus facile de trouver de trouver des traductions des romans anglosaxons dans une librairie espagnole qu'une VO dans une librairie française...).
    Je te rejoins que tu dis que la part de plus en plus affirmée que prend l'épouse de Sano Ichiro dans les romans a tendance à rendre les histoires un peu moins mordantes.
    Pour faire une comparaison avec un autre enquêteur de roman et son épouse, interprètes d'une série de polars dans lequel le couple fonctionne très bien, je citerai les enquêtes de Marcus Didius Falco, de Lindsey Davis. Le mélange marche peut-être mieux dans ce cas-là à cause du ton plus cynique des récits.

    Quoi qu'il en soit, certaines enquêtes de Sano Ichiro sont livrés clés en main pour des parties de JDR "japonisants" et, comme tu le signales, sont tout à fait adaptables à d'autres univers (par exemple, j'ai fait jouer Shinju en l'adaptant à la Venise du Settecento).

    Je guetterai les prochains.

    Xaramis, alias Monsieur de C.

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