Roman Shadowrun - Drops of Corruption


Si vous êtes un adepte des romans Shadowrun et un lecteur régulier de ce blog vous savez sans doute tout le mal que j’ai dit ici, ça et de la première trilogie écrite par Stephen Kenson. Malgré cette mauvaise expérience littéraire, j’ai insisté en lisant ce nouveau roman signé Jason M. Hardy. Bien m’en a pris puisque Drops of Corruption est une vraie bonne surprise qui arrive à faire concilier l’exploitation de la franchise de Shadowrun avec une vraie écriture qui ne prend pas nécessairement le lecteur pour un abruti (et en plus, pour une fois la couverture n'est pas un odieux spoiler).

Robert Bannickburn est un Elfe d’une cinquantaine d’années qui a perdu ses pouvoirs suite à une mauvaise rencontre avec un shaman toxique. C’était autrefois un puissant mage que tout le monde craignait dans la rue, c’est désormais un être pétri de doute qui survit au quotidien en se lamentant sur son passé glorieux. Pour amasser quelques nuyens, il accepte une série de missions pour le compte d’un mafieux notoire. Il réunit donc une équipe de shadowrunners pour remplir ses contrats et bien évidemment, les choses dégénèrent.

Ce roman est agréable à lire puisqu’au lieu de jouer sur les clichés habituels de Shadowrun, il propose de suivre un héros has been qui essaye désespérément de retrouver son niveau de vie d’antan. Les missions qu’il remplit sont simples et mettent l’accent sur la mafia au lieu de jouer sur la traditionnelle accroche « Les corpos sont des salops ». Ça reste didactique pour les novices (on a droit à l’incontournable plongée dans la Matrice, par exemple), mais cette approche un peu nouvelle de Seattle à travers les yeux d’une gloire fanée est accrocheuse. De plus, Jason M. Hardy a eu la bonne idée de reprendre certains personnages de la trilogie de Stephen Kenson afin d’assurer une intertextualité entre les deux séries (Bannickburn a une étrange relation avec Jackie, l’informaticienne de génie).

Là où Kenson enfilait les poncifs à la chaîne, Hardy se permet d’être cynique et ne cherche pas uniquement à retranscrire une partie de JdR en roman. Sa vision de Shadowrun est donc plus mature et plus littéraire. Ce n’est certes pas le roman de l’année, mais ça change des laborieuses histoires qui débutaient la nouvelle saga Shadwrun. Dommage que ce roman ne soit qu’un one-shot et qu’un autre auteur signe le prochain roman (Aftershock) qui paraîtra en juillet prochain.

Commentaires

  1. Anonyme3/7/06

    Merci beaucoup pour vos bon mots!

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  2. Anonyme4/7/06

    Thanks to you, Jason : it was a real pleasure for me to read DoC. I hope you'll continue your work on Shadowrun because your vision of Seattle is close to mine and I like the tone of your prose.

    And your message on this blog is a very pleasant surprise for me.

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