Crazyhead


Deux jeunes londoniennes dans la vingtaine ont des petits soucis de santé mentale. Oh, rien de majeur : elles voient des démons, de temps en temps. Le hasard va les faire se rencontrer, et oui, forcément, en fait elles ne sont pas si folles : il y a vraiment des démons. Et elles vont donc s'improviser Buffy. Sauf que si elles ne sont pas dingues au sens clinique, elles ont quand même chacune un petit grain dans la tête. Faut dire que quand tout le monde vous pense fêlées, ça finit par vous jouer sur le système. Accompagné d'un sidekick obsédé sexuel, elles bottent des culs et essayent d'empêcher le désormais traditionnel Armageddon. Le tout en parlant de leur vagin.

Cette première saison ne fait que six épisodes et fonctionne bien. Évidemment, il n'y a rien de follement innovant dans le traitement de ce sujet vu et archi revu, si ce n'est le plaisir de suivre deux nanas qui oublient souvent d'être classes. C'est du pain béni (ahah) pour les amateurs de Monster of the Week ou Urban Shadows. On sent le manque de budget, mais il y a quelques idées à repiquer (notamment la difficulté à faire concilier la vie de démon et les responsabilités d'une mère monoparentale). En même temps, une série télé où un démon dit à ses subalternes "Il me faudrait un éclat de glace de la taille de votre bite", on s'entend que ce n'est pas le genre de truc qu'on regarde en famille.

À noter toutefois une blague douteuse quand l'une des héroïnes raconte en rigolant la fois où, gamine, elle a couché avec son prof de géographie. Je préfère quand les filles pissent sur les démons pour les exorciser, mais je dois être bizarre. Le scénariste avait déjà créé le très bon Misfits et la première adaptation de Dirk Gently (décidément).

Ce n'est certes pas une grande série, mais c'est un très bon plaisir coupable.

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