Tout comme en 2008, ce billet est l'occasion de faire un petit retour nombriliste sur les choses qui nous ont touchés/accrochés/fascinés/occupés en cette année 2009 finissante. C'est subjectif, mais ça permet de clore l'année en jetant un regard dans le rétroviseur. Ce sont des trucs dont nous avons pas nécessairement parlé dans nos billets car on ne savait pas comment aborder le sujet ou on trouvait que c'était déplacé d'en parler autrement que sous la forme de ce billet rétrospectif. Ce qui est présenté n'est pas nécessairement daté de 2009 car nous avons souvent du retard sur les phénomènes de mode et les tendances geeks.
-- Cédric
"Les geeks se cachent pour voter"
Reprise des études et soif de quelque chose d'intellectuellement un peu plus consistant que des adaptations romancées de licences de jeux de rôle obligent, les bouquins que j'ai lus seraient plus à leur place chroniqués sur le blog Lectures Libres que le nôtre. 2009 ne restera donc pas dans les annales comme un millésime fort en matière de para-littératures et des autres sujets sur lesquels nous bloguons ici. D'ailleurs, je ne pense pas avoir fait plus d'1/10e des billets de ce blog bicéphale (tricéphale, si l'on compte Bob). Mais j'ai quand même quelques suggestions à faire, pour autant que ça intéresse quelqu'un, et l'envie de bloguer un peu plus souvent en 2010. Il se pourrait même que Bob revienne un peu plus fréquemment mais je n'en dis pas plus, de peur que cela ressemble trop à une résolution de début d'année...
-- Philippe
BD
Le choix de Philippe : Siegried (Alex Alice)
J'avais trouvé sympa, sans plus, du même dessinateur, le Troisième Testament, à qui je reconnaissais surtout comme qualité d'avoir précédé plutôt que suivi la masse des crypto-thrillers sur les frères siamois du Christ et autres évangiles apocryphes. Je n'étais donc pas préparé à la claque reçue en découvrant les planches magnifiques de cette adaptation de la tétralogie de Wagner. De la Fantasy épique comme je n'espérais plus en voir en BD. Chaque planche est une merveille de composition, associant à chaque fois le dynamisme du mouvement et la grâce de la pose.Je regrette juste, cependant, l'hégémonie de la colorisation informatique par rapport à la couleur directe, parce que quand on voit ce que le gars sait faire sur son blog avec des pinceaux... Waouh.
J'avais trouvé sympa, sans plus, du même dessinateur, le Troisième Testament, à qui je reconnaissais surtout comme qualité d'avoir précédé plutôt que suivi la masse des crypto-thrillers sur les frères siamois du Christ et autres évangiles apocryphes. Je n'étais donc pas préparé à la claque reçue en découvrant les planches magnifiques de cette adaptation de la tétralogie de Wagner. De la Fantasy épique comme je n'espérais plus en voir en BD. Chaque planche est une merveille de composition, associant à chaque fois le dynamisme du mouvement et la grâce de la pose.
Le choix de Cédric : The Far Side Gallery
Je me suis fait un cadeau à moi-même cette année en m'offrant les 5 volumes de The Far Side Gallery. Ce sont des gags en une seule case qui débordent d'absurde et de cynisme. Chaque vignette me fait hurler de rire tant Larson est fortiche pour se moquer des hommes préhistoriques, des animaux, des voisins, du chien de Pavlov...
Avec le temps, il y a peu de BD que je relis avec attention sans me lasser. En fait, il n'y en a que deux : Calvin & Hobbes et The Far Side Gallery.
Parce que raconter une histoire drôle en une seule case, c'est déjà un exploit. Mais le faire en me faisant rire à chaque fois, c'est un miracle qui a pour nom Gary Larson.
Série télévisée
Le choix de Cédric : Six Feet Under
J'ai dévoré les 5 saisons de Six Feet Under d'un seul trait. Pourtant, à lire le pitch, ce n'était pas gagné. L'histoire d'un croque-mort gay et de sa famille, ce n'était pas une proposition gagnante. Et pourtant... Je me suis accroché à la douce folie de la famille Fisher dès le premier épisode.
C'est à la fois une chronique familiale et la découverte d'un milieu entrepreneurial très mésestimé. C'est bien écrit, superbement joué, très bien réalisé, si bien que les épisodes glissent à une vitesse folles et que l'on prend plaisir tout au long des 63 épisodes. C'est bien simple, j'ai versé ma petite larme lors du final de la série.
Le choix de Philippe :
Cette année, j'ai suivi les conseils de Cédric. Je n'ai donc vu que des séries déjà chroniquées ici : the Wire, the Tudors. Je ne vais pas faire une nouvelle fois un panégyrique de Kaamelott, donc je passe.
Cette année, j'ai suivi les conseils de Cédric. Je n'ai donc vu que des séries déjà chroniquées ici : the Wire, the Tudors. Je ne vais pas faire une nouvelle fois un panégyrique de Kaamelott, donc je passe.
Roman
Le choix de Philippe : le Royaume blessé
De 2009, je retiens quatre livres : Janua Vera, de Jaworski, Luna Park de Bret Easton Ellis, et le Royaume blessé de Laurent Kloetzer. C'est ce 3e que je choisis finalement de mettre à l'honneur, parce que de Janua Vera et Luna Park, tout le monde a déjà amplement parlé, et The Terror avait déjà été mis à l'honneur par Cédric l'année dernière.
Avant d'être abonné au flux RSS de Laurent Kloetzer, je le suivais déjà en tant qu'auteur, et ce depuis Mnémos 1e époque, chez qui était paru Mémoire vagabonde, un roman de Fantasy-Renaissance dont l'ambiance faste et décadente me faisait penser à Venise, ses doges, son carnaval, ses bals... Puis il y avait eu la Voie du Cygne, une magistrale enquête exploitant la symbolique du jeu de l'oie se déroulant dans le quartier très particulier de la Petite Dvern (décrite dans Casus Belli n°23 de la nouvelle formule).
Le Royaume blessé se déroule dans le même univers que les deux précédents romans de Kloetzer, mais alors que les précédents privilégiaient l'atmosphère urbaine et se déroulait autour de la ville de Dvern, le Royaume blessé embrasse un monde entier, continents, mers et océans, et se déroule sur plusieurs décennies. On y suit deux intrigues entremêlées. La première est l'ascension dans la société impériale, civilisée et raffinée, d'un jeune homme, le narrateur, qui se prend de passion pour l'histoire des keltes, un peuple tribal évidemment inspiré de nos celtes. C'est l'histoire de l'un d'entre eux, Eylir Ap'Callaghan, que le narrateur va reconstituer au grè des rencontres avec ceux qui l'ont cotoyé, et c'est cette seconde intrigue qui constitue l'autre intrigue du roman. Ce roman-gigogne mêle la fantasy recherchée du récit du narrateur, dans lequel on retrouve des thèmes et des questions chers à l'auteur, et les épisodes de la vie d'Eylir qui sont autant d'hommages aux épisodes de sword & sorcery des pulps. Les deux se répondent sans cesse, les interventions du narrateur annonçant ou reprenant les thèmes de la biographie d'Eylir. A cela s'ajoute les nombreux hommages plus ou moins cachés à l'âge d'or de la sword & sorcery (à Robert E. Howard, évidemment, mais aussi à Moorcock, à Leiber, ou à David Calvo ;-). Au final, Laurent Kloetzer a prouvé que, contrairement aux allégations de Bob, oui, on peut faire de la fantasy épique en un seul volume, à la fois hommage aux classiques et résolument moderne. Chapeau bas.
De 2009, je retiens quatre livres : Janua Vera, de Jaworski, Luna Park de Bret Easton Ellis, et le Royaume blessé de Laurent Kloetzer. C'est ce 3e que je choisis finalement de mettre à l'honneur, parce que de Janua Vera et Luna Park, tout le monde a déjà amplement parlé, et The Terror avait déjà été mis à l'honneur par Cédric l'année dernière.
Avant d'être abonné au flux RSS de Laurent Kloetzer, je le suivais déjà en tant qu'auteur, et ce depuis Mnémos 1e époque, chez qui était paru Mémoire vagabonde, un roman de Fantasy-Renaissance dont l'ambiance faste et décadente me faisait penser à Venise, ses doges, son carnaval, ses bals... Puis il y avait eu la Voie du Cygne, une magistrale enquête exploitant la symbolique du jeu de l'oie se déroulant dans le quartier très particulier de la Petite Dvern (décrite dans Casus Belli n°23 de la nouvelle formule).
Le Royaume blessé se déroule dans le même univers que les deux précédents romans de Kloetzer, mais alors que les précédents privilégiaient l'atmosphère urbaine et se déroulait autour de la ville de Dvern, le Royaume blessé embrasse un monde entier, continents, mers et océans, et se déroule sur plusieurs décennies. On y suit deux intrigues entremêlées. La première est l'ascension dans la société impériale, civilisée et raffinée, d'un jeune homme, le narrateur, qui se prend de passion pour l'histoire des keltes, un peuple tribal évidemment inspiré de nos celtes. C'est l'histoire de l'un d'entre eux, Eylir Ap'Callaghan, que le narrateur va reconstituer au grè des rencontres avec ceux qui l'ont cotoyé, et c'est cette seconde intrigue qui constitue l'autre intrigue du roman. Ce roman-gigogne mêle la fantasy recherchée du récit du narrateur, dans lequel on retrouve des thèmes et des questions chers à l'auteur, et les épisodes de la vie d'Eylir qui sont autant d'hommages aux épisodes de sword & sorcery des pulps. Les deux se répondent sans cesse, les interventions du narrateur annonçant ou reprenant les thèmes de la biographie d'Eylir. A cela s'ajoute les nombreux hommages plus ou moins cachés à l'âge d'or de la sword & sorcery (à Robert E. Howard, évidemment, mais aussi à Moorcock, à Leiber, ou à David Calvo ;-). Au final, Laurent Kloetzer a prouvé que, contrairement aux allégations de Bob, oui, on peut faire de la fantasy épique en un seul volume, à la fois hommage aux classiques et résolument moderne. Chapeau bas.
Autres critiques :
Le choix de Cédric : Conan
Les lecteurs fidèles de ce blog savent déjà que j'ai été attiré par Lovecraft, Lieber et Howard cette année. Une sorte de quête des origines. C'est donc fort naturellement Conan qui a été le plus marquant pour moi cette année du point de vue romanesque. La réédition des nouvelles originales par Bragelonne et le travail de remise en contexte a été une très belle occasion de combler mon inculture en la matière. J'ai découvert le contexte éditorial du pulp, la dure vie d'écrivain dans les années 30 et un héros qui n'est pas seulement un champion du monde de bodybuilding. Ce que j'ai trouvé fascinant également, c'est la porosité entre les nouvelles de Lovecraft et Howard. Ce n'était pas un univers partagé, mais il y avait comme un écho entre ces deux écritures, comme s'ils partageaient la même névrose malgré la distance.
Je trouve toujours que les gens qui écoutent la BOF de Conan en boucle sont des bourrins, mais je suis bien content d'avoir pu lire les nouvelles à l'origine de ce mythe barbare.
Film
Le choix de Cédric : Moon
Réalisé par le fils de David Bowie pendant un énième mouvement de grève du cinéma, Moon est un film simple à l'ambiance délicieusement rétro. Sam Rokwell y incarne un homme isolé pendant 3 ans sur la Lune pour faire tourner une usine énergétique. Il se retrouve confronté à lui-même (dans tous les sens du terme) en espérant son retour sur Terre où l'attendent femme et enfant.
Il y a du This is Ground Control to Major Tom dans ce film très épuré qui fait des clins d'oeil à 2001 Odyssée de l'espace. Pour une petite production, les décors extérieurs sont très bons et l'atmosphère d'enfermement de la base lunaire très bien rendue. J'ai été sous le charme, c'était comme un long épisode de la Quatrième dimension, la couleur en plus.
Le choix de Philippe :
En dehors de films d'animations vus en famille (l'Age de Glace 3, Là-haut) et des films de Clint Eastwood, je ne crois pas avoir vu grand-chose en 2009. Si l'on ajoute aux raisons familiales le fait que les différents sites de VOD ne fonctionnent pas dans l'univers Apple, on comprendra que là aussi, j'ai assez peu de conseils à donner...
En dehors de films d'animations vus en famille (l'Age de Glace 3, Là-haut) et des films de Clint Eastwood, je ne crois pas avoir vu grand-chose en 2009. Si l'on ajoute aux raisons familiales le fait que les différents sites de VOD ne fonctionnent pas dans l'univers Apple, on comprendra que là aussi, j'ai assez peu de conseils à donner...
Jeu
Le choix de Philippe : la danse des oeufs
Grâce à la ludothèque municipale, nous avons testé cette année en famille des dizaines de jeux, assez pour remplir les colonnes d'un blog entièrement consacré au sujet. Des jeux coopératifs, des jeux d'adresse, des jeux de mémoire, de tout ! Mais si je ne devais en retenir qu'un, ce serait celui-là. Le concept est simple : on lance un dé pour savoir comment attraper un oeuf (en le lançant, en criant "cocorico" le premier), et si on réussit on en lance un deuxième pour savoir où le coincer : sous l'aisselle, entre les jambes, sous le menton... Et on continue, jusqu'à ce que l'un des joueurs laisse tomber ses oeufs. Ca se joue à 4 maxi en théorie, mais faites comme nous : achetez plusieurs boîtes pour y jouer à 10, à partir de 4 ans.
Le choix de Cédric : Space Hulk
Je suis retombé en adolescence en tuant de l'alien dans les couloirs sombres d'un vaisseau perdu dans l'espaaace. Le souvenir de mes après-midis passés sur Space Crusade me sont remontés à la figure avec cette nouvelle édition de Space Hulk qui est magnifique et très marrante à jouer. On dégomme du genestealer comme Sigourney Weaver dans Aliens, on prie pour que notre arme ne s'enraye pas et on avance au coeur des ténèbres. Le grand retour gagnant d'un classique du jeu de plateau.
Blog
Cette année, j'ai été plus présent dans les commentaires des blogs que dans les colonnes du mien. Je suis tout content de la dynamique et des liens qui se créent et permettent de vraies discussions, et beaucoup de blogs - sur la Fantasy ou non - sont très bien alimentés, en quantité comme en qualité. Cependant, je tire un coup de chapeau à Fantasy au petit-déjeuner, qui a réussi à créer un rendez-vous régulier autour d'un concept amusant : un livre de Fantasy critiqué en vidéo au moment du petit-déjeuner. Je suis d'ailleurs jaloux du concept, et c'est pourquoi je réfléchis à un nouveau blog, révolutionnaire, que j'intitulerais "Fantasy à l'apéritif". Salvek, tu n'as qu'à bien te tenir !
Le choix de Cédric : Boulet
Oh, je sais, ce n'est pas original. Mais Boulet me plait car il ne fait pas du dessin politique. Quand il raconte ses histoires, j'ai l'impression qu'il est dans ma tête, comme dans Dans la peau de John Malkovitch. J'attends les mises à jour de son blog avec la fébrilité d'une fan de Twilight en train de mouiller sa petite culotte devant le poster d'un beau ténébreux, je le confesse.
La grosse déception de l'année
Le choix de Cédric : Le final bâclé de Battlestar Galactica
S'il y a bien eu un scandale cette année c'est la fin ratée de Battlestar Galactica. Quatre saisons magnifiques gâchées par une explication finale plus bancale qu'une zyglute (certains comprendront cette allégorie). Que de frustration après que la série ait fait monter la sauce pendant tant de temps. À mes yeux, c'est aussi criminel que Highlander II.
Le vraie génie, ce n'est pas seulement de raconter une bonne histoire, c'est de savoir retomber sur ses pieds à la fin. Si seulement j'avais cessé de regarder la série 10 épisodes avant la fin officielle... j'avais alors un final pessimiste qui au moins ne trahissait pas 4 ans de fidélité télévisuelle.
Le choix de Philippe : la fin des Malazan Books of the Fallen
Steven Erikson promettait beaucoup. Chacun des tomes de sa série était à la fois plus ambitieux et plus intimiste que le précédent, et il semblait avoir trouvé l'équilibre entre "high fantasy" et "dark-gritty-truc fantasy". Chaque année sortait un nouveau pavé, mais - peut-être en raison du rythme de parution trop rapide ? - les derniers tomes s'engluent dans une action de plus en plus ralentie, les innombrables personnages se fondent les uns dans les autres en une série de stéréotypes caricaturaux, et les gimmicks deviennent des tics d'écriture agaçants. Du coup, je n'ai même pas acheté le tout dernier tome : j'attends la fin de la série, en poche, pour y revenir.
Steven Erikson promettait beaucoup. Chacun des tomes de sa série était à la fois plus ambitieux et plus intimiste que le précédent, et il semblait avoir trouvé l'équilibre entre "high fantasy" et "dark-gritty-truc fantasy". Chaque année sortait un nouveau pavé, mais - peut-être en raison du rythme de parution trop rapide ? - les derniers tomes s'engluent dans une action de plus en plus ralentie, les innombrables personnages se fondent les uns dans les autres en une série de stéréotypes caricaturaux, et les gimmicks deviennent des tics d'écriture agaçants. Du coup, je n'ai même pas acheté le tout dernier tome : j'attends la fin de la série, en poche, pour y revenir.
Ce que l'on a aimé détester
Le choix de Philippe : Lost, la Fantasy de gare, Cédric pour sa productivité et son talent, et à peu près tout ce sur quoi Bob a écrit.
Le choix de Cédric : l'omniprésence de Facebook/Twitter dans la sphère sociale, la nouvelle mode des vampires à l'eau de rose (dont les fans ont le regard aussi vide qu'une poule décapitée quand vous leur parlez de Bram Stocker, Anne Rice ou Deneuve et Bowie dans Les Prédateurs), la mode soudaine des polars nordiques, les romans à suspens qui tentent de copier le Da Vinci Code en mettant en scène le trésor des Cathares du 13ème évangile des Roses-Croix de la confrérie maudite de la malédiction du complot des Templiers francs-maçons d'obédience anachorète, les livres qui reçoivent des prix littéraires mais qui font rien qu'à me décevoir, les livres de fantasy avec des couvertures plus kitsch que la garde-robe des Deschiens... J'arrête là sinon on va croire que je suis un personnage de Jean-Pierre Bacri.
Le Royaume Blessé est un très grand moment.
RépondreSupprimerfranchement bonne année !! j'ai découvert votre blog et j'en suis très content, c'est bien sympatik :)
RépondreSupprimerSinon et bien j'ai pas réussi à terminer " Le royaume blessé " je n'aime pas trop le monde, ni le rythme du roman.
bonne continuation ...
reno
Siegfried, c'est de la peinture, pas de la colorisation informatique. L'ami Alice travaille avec ses petits pinceaux. Hey ho.
RépondreSupprimerJ'ai édité, merci de la précision.
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